Technicien(ne) en électronique navale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement entre le secteur militaire et civil. À la Défense (Composante Marine), un technicien débutant gagne environ 2 400€ brut/mois, auxquels s'ajoutent des primes importantes lors des missions en mer. Dans le secteur privé (chantier naval, armateur), le salaire de départ est similaire mais peut évoluer plus rapidement avec l'expérience, atteignant 3 500€ à 4 500€ brut/mois pour un expert en systèmes de navigation navale.

La voie royale est un diplôme de Bachelier (Bac+3) en Électronique ou Électromécanique obtenu en Haute École. Ensuite, la plupart des candidats intègrent la Composante Marine belge pour y recevoir une formation militaire et une spécialisation poussée sur les équipements spécifiques. Il n'existe pas de formation civile 'clé sur porte' en Belgique.

Le principal employeur est de loin La Défense via la Composante Marine à Zeebrugge. D'autres opportunités se trouvent dans les chantiers navals d'Anvers, auprès des armateurs de la flotte de pêche d'Ostende et Zeebrugge, et chez les fournisseurs d'équipements spécialisés comme les techniciens radar et sonar.

Au sein de la Composante Marine, le bilinguisme est un atout majeur pour l'évolution de carrière. Dans le secteur privé, notamment à Anvers ou sur la côte, la maîtrise du néerlandais et de l'anglais est souvent indispensable. L'anglais technique est, dans tous les cas, non négociable.

L'électricien de bord s'occupe des réseaux de 'courants forts' : production d'énergie, distribution électrique, éclairage, moteurs. Le technicien en électronique navale, lui, est le spécialiste des 'courants faibles' : systèmes de communication, de navigation (GPS, radar), de détection (sonar) et les systèmes informatiques embarqués.

Oui, il est possible de travailler principalement à quai. Certains postes sont basés dans les chantiers navals pour l'installation ou la réparation des navires en cale sèche, ou dans des ateliers de maintenance. Cependant, la plupart des postes, surtout à la Défense, impliquent des embarquements réguliers.

Un professionnel de l'électronique embarquée peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, de gestionnaire de maintenance, ou se spécialiser sur des systèmes très pointus (guerre électronique, sonars de pointe). Dans le civil, il peut devenir inspecteur technique ou travailler pour un fabricant d'équipement.

Oui, le métier peut être exigeant. Il faut être capable de travailler dans des espaces confinés, de porter du matériel et de garder son équilibre par mer agitée. Une bonne condition physique est requise, et des tests médicaux sont obligatoires pour pouvoir embarquer.

C'est un marché de niche. La Défense recrute régulièrement. Dans le civil, les offres sont moins nombreuses mais la demande est constante car les profils compétents sont rares. Une offre d'emploi pour un technicien en électronique navale à Zeebrugge ou Anvers trouve souvent difficilement preneur, ce qui est un avantage pour les candidats qualifiés.

Il doit maîtriser une large gamme d'équipements : les radars de navigation (bande X et S), les systèmes de positionnement (GPS, Galileo), les communications par satellite (Inmarsat, Iridium), le système d'identification automatique (AIS), les sondeurs, les sonars, et tout le système GMDSS pour la sécurité en mer.