Statisticien / Statisticienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très attractif. Un statisticien débutant peut espérer entre 2 800 et 3 500€ brut/mois. Avec de l'expérience, un expert en analyse quantitative peut atteindre 4 500 à 6 000€ brut/mois, voire plus dans des postes de management ou dans le secteur pharmaceutique, sans compter les avantages (voiture de société, bonus, etc.).

Le parcours standard est un Master (Bac+5). Après des humanités à forte orientation mathématique, il faut obtenir un Bachelier (en maths, économie, informatique) puis un Master spécialisé en sciences statistiques. L'UCLouvain et l'ULB sont particulièrement réputées pour leur master en statistiques.

À Bruxelles, ce sont principalement les banques (BNP Paribas Fortis, KBC), les assurances (AG, Ethias) et les institutions. En Wallonie, le secteur pharmaceutique est le plus grand recruteur, avec des géants comme GSK à Wavre, UCB à Braine-l'Alleud et de nombreuses biotechs à Liège et Charleroi. Les administrations publiques comme Statbel ou l'IWEPS sont aussi des employeurs importants.

Le statisticien a une formation solide en théorie statistique et en modélisation. L'analyste de données (data analyst) se concentre plus sur l'interprétation des données et la création de rapports. Le data scientist combine des compétences en statistiques, en informatique (machine learning) et une connaissance métier pour résoudre des problèmes complexes. Les frontières sont de plus en plus floues.

Oui, elle est indispensable. La plupart de la documentation technique, des publications scientifiques et des outils sont en anglais. Dans les grandes entreprises belges, notamment dans le secteur pharmaceutique ou financier, l'anglais est souvent la langue de travail principale.

Oui, c'est tout à fait possible, surtout après avoir acquis plusieurs années d'expérience. De nombreuses entreprises font appel à des consultants statisticiens pour des missions ponctuelles d'analyse de données, de modélisation ou de formation. Un statut d'indépendant permet une grande flexibilité et des revenus potentiellement élevés.

Outre les compétences techniques (R, Python, SQL, SAS), les recruteurs recherchent des spécialistes en traitement de données qui possèdent de solides 'soft skills' : la capacité à communiquer des résultats complexes simplement, l'esprit critique, la proactivité et la capacité à comprendre les enjeux business de l'entreprise.

Oui, de nombreuses spécialisations existent. La plus connue en Belgique est la biostatistique (application à la recherche médicale et pharmaceutique). On trouve aussi l'économétrie (économie), la psychométrie (psychologie), l'actuariat (assurance) ou encore l'analyse de données marketing.

Oui, pour les demandeurs d'emploi, le Forem et Actiris peuvent proposer des aides ou des formations qualifiantes dans le domaine de la data, notamment sur des outils spécifiques comme Power BI, Python ou des modules d'analyse de données. Il est conseillé de consulter leur catalogue de formations.

Les perspectives sont excellentes. Un analyste de données peut évoluer vers un poste de Data Scientist senior, de Lead Data Analyst, de manager d'une équipe de statisticiens, ou se spécialiser comme expert dans un domaine pointu (machine learning, IA). La double compétence statistique/management est très recherchée.