Sous-officier / Sous-officière Air Mission Support « Air intel » : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un candidat reçoit une solde dès le début de sa formation. Après sa réussite, un sous-officier débutant gagne environ 2.300€ net par mois. Ce salaire augmente avec le grade (sergent, 1er sergent, etc.) et l'ancienneté. Des primes s'ajoutent lors de participations à des exercices ou des missions à l'étranger.

Le parcours complet dure entre 18 et 24 mois. Il commence par une phase d'initiation militaire, suivie de la formation de base à l'École Royale des Sous-Officiers (ERSO), et se termine par une formation technique et professionnelle poussée spécifique au métier de renseignement 'Air Intel'.

Aucun prérequis spécifique n'est exigé à part le CESS. Cependant, une forte curiosité pour l'actualité internationale, la géopolitique et une bonne logique sont des atouts majeurs pour réussir la sélection et la formation. Toutes les compétences techniques sont enseignées par La Défense.

Un sous-officier Air Intel peut monter en grade et accéder à des postes à plus haute responsabilité, comme chef de cellule ou instructeur. Il est aussi possible de se spécialiser davantage (imagerie, guerre électronique) ou de postuler pour des fonctions internationales au sein de l'OTAN ou de l'UE.

Bien que la majorité du travail d'analyse se fasse dans un centre d'opérations sécurisé, le métier n'est pas sédentaire. Il faut participer à des briefings, collaborer avec de nombreuses équipes et il y a des opportunités de déploiement sur des théâtres d'opérations à l'étranger pour soutenir les missions sur le terrain.

La Défense encourage activement les candidatures féminines. Bien que le secteur militaire reste majoritairement masculin, la proportion de femmes augmente, notamment dans les métiers techniques et intellectuels comme celui d'analyste renseignement défense. Les compétences priment sur le genre.

L'enquête, menée par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS), vise à s'assurer de la fiabilité et de l'intégrité du candidat. Elle examine l'environnement personnel, les antécédents, les fréquentations et la situation financière pour écarter tout risque de vulnérabilité. La discrétion et l'honnêteté durant ce processus sont primordiales.

Le sous-officier est l'expert technique et l'analyste de terrain. Il traite les données, prépare les briefings et rédige les rapports. L'officier renseignement a un rôle de management : il supervise les équipes de sous-officiers, valide les analyses, conseille le commandement à un niveau plus stratégique et gère les ressources de sa section.

La connaissance de la seconde langue nationale est un atout important pour la carrière au sein de La Défense, une organisation nationale. Des cours de langue sont proposés. La maîtrise de l'anglais est également indispensable, car c'est la langue de travail au sein de l'OTAN et dans la plupart des opérations internationales.

La technologie est au cœur du métier. L'arrivée des drones comme le MQ-9B SkyGuardian a démultiplié la quantité de données à analyser. L'Intelligence Artificielle est de plus en plus utilisée pour aider à trier et pré-analyser ces flux d'informations, permettant au professionnel du renseignement opérationnel de se concentrer sur les analyses complexes et la prise de décision.