Storyboarder / Storyboardeuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie énormément. Un storyboarder salarié débutant peut espérer environ 2 300€ brut par mois. Cependant, la majorité travaille en freelance où le tarif journalier se situe entre 300€ et 500€ selon l'expérience et la taille du projet. Les revenus annuels peuvent donc être très variables.

Il n'y a pas de formation unique. Un Bachelier (3 ans) ou un Master (5 ans) dans une Haute École d'Art est la voie royale. Les options les plus pertinentes sont la Bande Dessinée, l'Illustration ou le Cinéma d'Animation. Des écoles comme La Cambre, l'ESA Saint-Luc à Bruxelles ou la HEAJ à Namur sont très réputées.

Bien que les deux dessinent des histoires séquentielles, leurs objectifs diffèrent. Le bédéiste crée une œuvre finale destinée à être lue. Le storyboarder crée un document de travail, un plan visuel pour une équipe de production (cinéma, animation, jeu vidéo). Son dessin est un outil, pas une fin en soi.

Le marché est compétitif et fonctionne beaucoup par réseau et portfolio. Le statut de freelance est majoritaire, ce qui implique une recherche constante de nouveaux contrats. Le dispositif Tax Shelter a dynamisé le secteur, mais la concurrence est réelle. Un portfolio exceptionnel est indispensable.

La maîtrise de logiciels est cruciale. Toon Boom Storyboard Pro est le standard de l'industrie pour le storyboard et l'animatique. Adobe Photoshop est également indispensable pour le dessin. Des connaissances sur Procreate (iPad) et des logiciels de montage comme Adobe Premiere sont un plus.

Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un atout considérable. Comprendre les principes de l'animation aide à créer des storyboards plus efficaces, avec des poses et des mouvements de caméra qui se traduiront mieux à l'écran. C'est particulièrement vrai pour les projets d'animation.

Un bon portfolio doit montrer votre capacité à raconter une histoire. Incluez des exemples de scènes complètes, pas seulement de jolis dessins isolés. Montrez une variété de tons (action, comédie, drame) et une bonne compréhension du langage cinématographique (cadrages variés, rythme, composition).

C'est un avantage certain, surtout à Bruxelles où se côtoient des productions francophones et flamandes. L'anglais est également essentiel, car c'est la langue de travail sur de nombreuses productions internationales attirées en Belgique par le Tax Shelter.

Absolument. Le travail de storyboarder peut souvent se faire à distance. Avec un bon portfolio et une présence en ligne, il est tout à fait possible pour un freelance basé en Belgique de travailler pour des studios aux États-Unis, en France ou ailleurs en Europe.

L'animatique est un montage du storyboard synchronisé avec une bande son temporaire (dialogues, musique). C'est souvent le storyboarder qui en réalise une première version. Cet outil permet au réalisateur de valider le rythme, le timing et la fluidité d'une séquence avant de lancer la production coûteuse.