Réparateur-Restaurateur / Réparatrice-Restatrice de véhicules anciens : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un mécanicien d'ancêtres salarié débutant gagne entre 2.100€ et 2.400€ brut par mois. Avec de l'expérience, il peut atteindre 2.800€-3.500€. Un indépendant reconnu peut facturer entre 50€ et 90€ de l'heure, générant des revenus bien plus élevés, mais doit couvrir les frais de son atelier.

Le parcours idéal est un CESS en mécanique ou carrosserie, suivi d'une formation en alternance (apprentissage) à l'IFAPME ou au SFPME, qui proposent des filières dédiées à la restauration de véhicules anciens. L'expérience pratique en atelier est cruciale.

Oui, c'est un marché de niche qui n'est pas directement menacé. Les voitures de collection sont un patrimoine et un objet de passion. La tendance du 'rétrofit' (conversion d'ancêtres à l'électrique) ouvre même de nouvelles perspectives pour les techniciens polyvalents.

Le mécanicien classique travaille sur des technologies récentes avec des outils de diagnostic électronique. Le spécialiste en voitures de collection doit maîtriser des techniques anciennes (carburateurs, allumage à rupteur), savoir travailler le métal, et souvent fabriquer des pièces qui n'existent plus. C'est un travail plus artisanal et moins standardisé.

Ce n'est pas obligatoire, mais une forte passion pour l'automobile et son histoire est indispensable. Cette passion nourrit la patience et la minutie nécessaires pour mener à bien des projets qui durent des centaines d'heures. Beaucoup de professionnels ont leur propre projet de restauration personnel.

On trouve une grande variété : des Volkswagen Coccinelle et Combi, des Citroën 2CV et DS, des MGB, des Porsche 911, des Alfa Romeo, mais aussi des modèles plus populaires comme les Ford Escort ou Opel Kadett de leur jeunesse. Le choix dépend souvent du budget et de l'attachement sentimental du propriétaire.

Oui, c'est l'un des plus grands défis du métier. Il faut savoir naviguer sur des sites spécialisés, fréquenter les bourses d'échange (comme à Ciney), avoir un bon réseau de contacts et parfois, être capable de refabriquer la pièce soi-même ou de l'adapter.

Oui, c'est même recommandé pour acquérir une excellente réputation. Certains ateliers sont spécialisés en voitures anglaises (MG, Triumph), italiennes (Alfa Romeo, Fiat), allemandes (Porsche, VW) ou même dans une seule discipline comme la réfection de moteurs ou la sellerie.

Les véhicules de plus de 30 ans peuvent être immatriculés avec une plaque 'O' (Oldtimer). Cela offre des avantages (taxe et assurance réduites) mais aussi des restrictions d'usage (pas de trajet domicile-travail). Le contrôle technique est également spécifique et moins fréquent.

L'investissement est conséquent. Il faut compter le local, un pont élévateur, l'outillage de base en mécanique et carrosserie, un poste à souder de qualité, et du petit matériel. Un budget de 30.000€ à 70.000€ est un minimum pour démarrer correctement son activité d'indépendant.