Présentateur de JT ou JP / Présentatrice de JT ou JP : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie énormément. Sur une télévision locale, un débutant peut espérer environ 2 800 € brut/mois. Pour un journaliste présentateur sur une chaîne nationale comme la RTBF ou RTL-TVI, le salaire peut aller de 4 500 € à plus de 8 000 € brut/mois pour les 'visages de l'info' les plus connus, en fonction de l'ancienneté et de la notoriété.

Il n'y a pas de voie royale. Un Master (Bac+5) en journalisme (IHECS, ULB, UCLouvain) est la base la plus solide. Cependant, l'expérience de terrain comme reporter est indispensable. Personne ne devient présentateur en sortant de l'école ; c'est une évolution de carrière après avoir fait ses preuves dans une rédaction.

Les castings ouverts sont rares. Les opportunités naissent souvent en interne. Un journaliste reporter qui montre de l'aisance à l'antenne peut être testé sur des remplacements ou des journaux de nuit. Le test inclut la lecture de prompteur, la gestion d'une interview en direct et une simulation d'imprévu pour évaluer la résistance au stress.

Oui, en grande partie. Le présentateur participe à la conférence de rédaction, et il est responsable de l'écriture de ses lancements (les textes qui introduisent les reportages) et des transitions. C'est un travail journalistique à part entière, pas de la simple lecture. Il doit s'approprier l'information pour la rendre vivante.

Le journaliste reporter est sur le terrain : il enquête, recueille des témoignages, tourne des images et monte son sujet. Le journaliste présentateur, ou 'ancre de journal', est en studio. Il est le visage qui orchestre le journal, lie les reportages entre eux et apporte la cohérence d'ensemble. Il a généralement été reporter avant.

C'est très rare aujourd'hui en Belgique pour les journaux d'information. La crédibilité du 'pivot de l'information' repose sur son bagage journalistique. Pour des émissions de divertissement, le parcours peut être différent, mais pour le JT, la légitimité journalistique est essentielle.

Une crédibilité à toute épreuve, une diction parfaite, une immense culture générale, une résistance au stress phénoménale, et une grande rigueur. Un bon professionnel de l'antenne doit aussi faire preuve d'empathie pour connecter avec le public, tout en gardant la distance journalistique nécessaire.

Après avoir été présentateur, plusieurs voies sont possibles : devenir rédacteur en chef, prendre la direction de l'information, concevoir et animer ses propres émissions de débat ou de reportage, ou encore se tourner vers la production de documentaires. Certains deviennent aussi consultants en communication ou media trainers.

L'outil lui-même est simple, mais son utilisation naturelle demande de l'entraînement. Le défi est de lire le texte qui défile tout en donnant l'impression d'une conversation spontanée et naturelle avec le téléspectateur, en gérant le rythme et le ton, sans que le regard ne soit fixe ou mécanique.

Le plus grand défi est la gestion de l'imprévu en direct. Une actualité de dernière minute, un problème technique, un invité qui dérape... L'ancre de journal doit garder son calme, rassurer le public et continuer à informer de manière professionnelle, en s'appuyant sur les instructions de la régie dans son oreillette. C'est le test ultime de sa maîtrise.