Pompier / Pompière d’aéroport : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est attractif. Un pompier d'aéroport débutant gagne environ 2 800€ brut par mois. Avec l'ancienneté et les grades, ce montant peut monter à 4 000€ brut. Ce salaire inclut des primes importantes pour le travail de nuit, le week-end, les jours fériés et les risques liés à la fonction.

Il faut d'abord le CESS, puis réussir le Certificat d'Aptitude Fédéral (CAF) qui inclut des tests physiques très exigeants. Une fois ce certificat obtenu, il faut postuler auprès d'un aéroport. Si l'on est engagé, on suit une formation spécialisée intensive sur la lutte contre les feux d'aéronefs (SLIA), dispensée en interne ou dans un centre comme Campus Vesta.

Les principaux employeurs sont la Brussels Airport Company, qui gère le service incendie de l'aéroport de Zaventem, et Skeyes, qui gère les services incendie des aéroports de Charleroi, Liège, Anvers et Ostende. La Défense recrute également pour ses bases aériennes militaires.

Les tests physiques, appelés 'parcours fonctionnel', sont une série d'épreuves chronométrées simulant des gestes du métier : course, traction de dévidoirs, port de charges lourdes, parcours dans un espace confiné, épreuve de la cage, etc. Ils sont conçus pour tester la force, l'endurance, l'agilité et la résistance au stress. Une préparation physique sérieuse est indispensable pour les réussir.

Le pompier d'aéroport est un ultra-spécialiste. Sa mission principale est le feu d'avion, qui implique des températures extrêmes, des risques d'explosion et des matériaux spécifiques (kérosène, composites). Il utilise du matériel lourd et très spécifique. Le pompier de zone de secours est plus polyvalent, intervenant sur une plus grande variété de sinistres (feux de bâtiment, accidents de la route, inondations).

Le rythme est basé sur des shifts pour assurer une couverture 24/7. Le système le plus courant en Belgique est celui des gardes de 24 heures, suivies de 72 heures de repos. Il existe aussi des systèmes avec des gardes de 12 heures. Ce rythme est intense mais permet d'avoir plusieurs jours de congé consécutifs.

Ce n'est pas toujours une obligation légale au moment de postuler pour le CAF, mais c'est un atout considérable et souvent un prérequis exigé par les aéroports eux-mêmes. La plupart des employeurs financent la formation si le candidat ne l'a pas, mais avoir déjà le permis C augmente fortement les chances d'être sélectionné.

Après plusieurs années d'expérience, un pompier d'aéroport peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, de sous-officier, voire d'officier. Il peut aussi se spécialiser comme formateur, technicien de maintenance du matériel respiratoire ou expert en matières dangereuses (Hazmat).

Absolument. Le métier est ouvert à tous, sans distinction de genre. Les critères de sélection et les tests physiques sont identiques pour tous les candidats et candidates. Bien que le métier soit encore majoritairement masculin (environ 4% de femmes), leur nombre est en augmentation.

Non. Bien que sa spécialité soit l'intervention sur aéronefs, il est responsable de la sécurité incendie de l'ensemble du site aéroportuaire. Il intervient donc aussi sur les feux de bâtiments (terminaux, hangars), les accidents sur les routes de l'aéroport, les urgences médicales et les incidents impliquant des matières dangereuses.