Perruquier / Perruquière : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie beaucoup. Un perruquier salarié débutant dans un théâtre peut espérer entre 2.100€ et 2.400€ brut/mois. Avec de l'expérience, cela peut monter à 3.000€-3.500€. En tant qu'indépendant pour le cinéma, les tarifs journaliers peuvent être plus élevés (250-400€/jour) mais les contrats sont précaires. Un spécialiste en prothèses capillaires indépendant a des revenus variables selon sa clientèle.

Il n'y a pas de diplôme unique. La voie la plus courante est de commencer par une formation solide en coiffure (via l'IFAPME/SFPME ou le CESS qualifiant), puis de se spécialiser par des stages intensifs en atelier de théâtre ou via des formations privées coûteuses. L'apprentissage direct auprès d'un artisan perruquier expérimenté est souvent la clé.

Oui, c'est un métier qui demande une bonne condition physique. Il faut pouvoir rester assis et concentré pendant de longues heures pour l'implantation des cheveux, ce qui peut causer des douleurs au dos et au cou. Une excellente vue est également indispensable pour ce travail de minutie.

Oui, les termes sont souvent utilisés de manière interchangeable. Historiquement, le perruquier fabrique des perruques complètes, tandis que le posticheur crée des postiches (fausses moustaches, barbes, favoris, toupets). Aujourd'hui, un artisan perruquier maîtrise généralement les deux compétences.

C'est un marché de niche. La demande est stable mais limitée dans le secteur du spectacle. Cependant, le secteur des prothèses capillaires médicales est en croissance en raison du vieillissement de la population et d'une meilleure prise en charge. La polyvalence (spectacle + médical) est un atout majeur pour trouver du travail.

Savoir dessiner est un grand plus, mais pas obligatoire. Cela aide à visualiser les coiffures, à interpréter les croquis d'un costumier et à présenter ses idées. Ce qui est essentiel, c'est le sens des volumes, des formes et des couleurs, ainsi qu'une grande habileté manuelle.

Les matériaux principaux sont les cheveux, qui peuvent être naturels (humains, yak) ou synthétiques. La base de la perruque, appelée 'monture', est faite de différents tulles (coton, nylon), de dentelle ou de silicone. On utilise aussi des crochets spécifiques, des têtes à coiffer (marottes) et du matériel de coiffure classique.

Oui, absolument. Le savoir-faire des artisans perruquiers est reconnu internationalement. Une expérience acquise dans de grandes maisons comme La Monnaie à Bruxelles est une excellente carte de visite pour postuler dans les opéras, théâtres et studios de cinéma du monde entier, notamment en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Une perruque de spectacle est conçue pour être vue de loin, sous des lumières spécifiques, et doit être robuste pour résister aux changements rapides. Une prothèse capillaire médicale doit être totalement indétectable, très légère, confortable à porter au quotidien et permettre à la peau de respirer. Les techniques de fabrication et les matériaux diffèrent grandement.

Le réseau est crucial. Il faut se faire connaître en contactant les régisseurs de théâtre, les directeurs de production de cinéma, les écoles de maquillage et les costumiers. Créer un portfolio en ligne et sur les réseaux sociaux est indispensable. Pour le secteur médical, il faut démarcher les hôpitaux, les oncologues et les associations de patients.