Océanographe – Océanologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement avec le statut. Un doctorant (boursier F.R.S.-FNRS ou autre) commence autour de 2 100-2 300€ net/mois. Un chercheur post-doctorant gagne entre 2 500 et 3 200€ net/mois. Un chercheur qualifié ou un professeur d'université peut atteindre 3 500 à 6 000€ net/mois en fin de carrière. Dans le privé, les salaires peuvent être plus élevés.

Le parcours classique est un Master (Bac+5) en sciences (biologie, chimie, géologie, physique) suivi d'un Doctorat (Bac+8) sur un sujet lié à l'océanographie. L'ULiège propose un Master spécifique en Océanographie. L'anglais est fondamental car de nombreux masters et toute la recherche se font dans cette langue.

Les principaux employeurs sont les universités (ULiège, UCLouvain, ULB, VUB, UGent), les instituts de recherche comme l'IRSNB à Bruxelles ou le VLIZ à Ostende, et des bureaux d'études environnementales. Quelques postes existent aussi dans le secteur privé (dragage, énergies marines renouvelables) et les administrations.

Les débouchés sont limités et très compétitifs. La plupart des postes de recherche sont des contrats à durée déterminée, liés à des projets financés pour 2 à 4 ans. Obtenir un poste permanent est difficile et demande une excellence scientifique (publications, conférences) et une grande mobilité internationale.

L'océanographie est un domaine plus large qui englobe l'étude de l'océan sous tous ses aspects : physique (courants, vagues), chimique (composition de l'eau), géologique (fonds marins) et biologique. Un chercheur en biologie marine est donc un océanographe spécialisé dans l'étude des organismes vivants en milieu marin.

La fréquence dépend de la spécialité. Un océanographe physicien ou un géologue marin peut passer plusieurs semaines ou mois par an en mer. D'autres, comme les modélisateurs, travaillent presque exclusivement sur ordinateur et ne vont que rarement sur le terrain. En moyenne, un chercheur peut s'attendre à partir en mission quelques semaines par an.

Outre une solide base scientifique, il faut beaucoup de curiosité, de la patience et de la persévérance. Une bonne condition physique est nécessaire pour les missions en mer. L'esprit d'équipe est crucial, car la recherche est un travail collaboratif. Enfin, une grande capacité d'adaptation est indispensable pour faire face aux imprévus sur le terrain.

La maîtrise de l'anglais est absolument indispensable, c'est la langue de la science (publications, conférences). Pour travailler en Belgique, être bilingue français/néerlandais est un atout considérable, surtout pour les postes dans les institutions fédérales à Bruxelles ou pour collaborer avec les instituts flamands comme le VLIZ.

Oui, la spécialisation est même la norme. On distingue quatre grandes branches : l'océanographie physique (étude des courants, marées, vagues), chimique (étude de la composition de l'eau), géologique (étude des fonds marins et de leur histoire) et biologique (étude de la faune et de la flore marines).

Ce rôle est central. L'expert des écosystèmes marins étudie l'impact du réchauffement sur les océans (acidification, montée des eaux, désoxygénation), surveille la santé des écosystèmes comme les herbiers marins en Mer du Nord, et fournit des données cruciales aux climatologues pour affiner les modèles climatiques et proposer des solutions d'atténuation et d'adaptation.