Neurologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un neurologue varie énormément. En tant qu'assistant en spécialisation, il débute autour de 3 000€ net/mois. Un neurologue salarié en hôpital peut gagner entre 5 000€ et 10 000€ brut/mois selon son ancienneté. En tant qu'indépendant, les revenus sont souvent plus élevés mais dépendent du volume de consultations et d'actes techniques, pouvant dépasser 15 000€ brut/mois.

Pour devenir un spécialiste du système nerveux en Belgique, il faut un parcours de 11 ans : réussir l'examen d'entrée en médecine, obtenir un Bachelier (3 ans) et un Master (3 ans) en médecine, puis être sélectionné pour le Master de spécialisation en neurologie qui dure 5 ans, via un concours de classement à la fin des études de médecine.

Le neurologue est un médecin qui diagnostique et traite les maladies du système nerveux principalement par des moyens non chirurgicaux (médicaments, thérapies). Le neurochirurgien est un chirurgien qui opère le cerveau, la moelle épinière et les nerfs (tumeurs, anévrismes, hernies discales, etc.). Ils collaborent étroitement.

Oui, absolument. Le titre de 'médecin spécialiste en neurologie' est un titre professionnel protégé, réglementé par l'INAMI et l'Ordre des Médecins. Il n'est accessible qu'après avoir complété avec succès l'entièreté du cursus de formation de 11 ans et obtenu l'agrément nécessaire.

Oui, les débouchés sont excellents. Il y a une pénurie relative de neurologues dans certaines régions de Wallonie. Le vieillissement de la population augmente la prévalence des maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson), assurant une forte demande pour cet expert en neurologie pour les décennies à venir.

Oui, beaucoup de neurologues combinent une activité hospitalière (salariée ou indépendante au sein de l'hôpital) avec une pratique en cabinet privé. Exercer uniquement en cabinet privé est plus rare au début de carrière mais devient une option avec l'expérience. Le statut d'indépendant offre plus de revenus mais aussi plus de gestion administrative.

Après le tronc commun, un médecin neurologue peut se sur-spécialiser. Les options incluent la neurologie pédiatrique, l'épileptologie (étude de l'épilepsie), la neuro-oncologie (tumeurs cérébrales), la prise en charge des maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer) ou encore les maladies neuromusculaires.

La charge de travail est très élevée. Les semaines dépassent souvent les 50-60 heures, surtout en début de carrière et en milieu hospitalier. Les gardes (nuits et week-ends) sont une partie intégrante du métier, car les urgences neurologiques comme les AVC peuvent survenir à tout moment.

Le bilinguisme Français/Néerlandais est un atout majeur et souvent une exigence pour travailler dans les hôpitaux publics bruxellois comme ceux du réseau IRIS. Cela permet de communiquer avec tous les patients. En Wallonie, le français est suffisant, mais l'anglais est indispensable pour la littérature scientifique.

C'est un des plus grands défis du métier de spécialiste des maladies neurologiques. Il est crucial de développer une 'empathie professionnelle' pour soutenir les patients sans s'épuiser. La supervision, le débriefing avec les collègues et un bon équilibre vie privée/vie professionnelle sont essentiels pour prévenir le burn-out.