Météorologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon l'employeur (public/privé) et l'expérience. Un météorologue débutant à l'IRM (statut scientifique) peut s'attendre à un salaire d'environ 2 800€ brut par mois. Avec de l'expérience, un spécialiste en prévisions météorologiques peut gagner entre 3 500€ et 5 000€ brut. Les primes pour le travail de nuit et de week-end s'ajoutent à ce montant.

Il n'y a pas de diplôme de 'météorologue' en Belgique. Le parcours classique est un Master (Bac+5) en sciences physiques, géographiques ou mathématiques, idéalement avec une finalité en climatologie ou géophysique. Les universités comme l'UCLouvain ou l'ULiège proposent des masters pertinents. Ensuite, une formation intensive est dispensée en interne par l'employeur, comme l'IRM ou Skeyes.

Les principaux employeurs sont publics : l'Institut Royal Météorologique (IRM) à Uccle et Skeyes (le contrôleur aérien) à Steenokkerzeel. D'autres opportunités existent à l'armée, dans les universités pour la recherche, et de plus en plus dans le secteur privé (compagnies d'énergie, assurances, agriculture, médias comme la RTBF).

Le météorologue, ou prévisionniste météo, étudie l'atmosphère à court terme (jours, semaines) pour prévoir le temps. Le climatologue, souvent considéré comme un scientifique du climat, analyse les données météorologiques sur de longues périodes (décennies, siècles) pour identifier des tendances, comprendre les changements climatiques et modéliser le climat futur.

Pour les météorologues opérationnels (ceux qui font les prévisions 24/7), oui, le travail en shifts (matin, soir, nuit), y compris les week-ends et jours fériés, est la norme. C'est le cas à l'IRM et chez Skeyes. Cependant, les météorologues qui travaillent dans la recherche ou le développement de modèles ont généralement des horaires de bureau classiques.

Les débouchés sont très limités et compétitifs. L'IRM et Skeyes recrutent peu chaque année. Cependant, les compétences acquises (analyse de données massives, modélisation, programmation) sont très recherchées dans d'autres secteurs comme la data science, la finance ou l'environnement, ce qui offre de bonnes possibilités de reconversion.

Un excellent esprit d'analyse et de synthèse est crucial pour interpréter des modèles complexes. La rigueur scientifique est indispensable. Il faut une bonne résistance au stress pour prendre des décisions rapides et importantes. Enfin, une grande curiosité et une passion pour les phénomènes atmosphériques sont le moteur de ce métier.

Le bilinguisme (Français/Néerlandais) est un atout très important, voire une exigence, pour les postes dans les institutions fédérales comme l'IRM ou Skeyes. La maîtrise de l'anglais scientifique est absolument indispensable pour lire la documentation technique, collaborer à l'international et suivre l'évolution de la recherche.

Oui, il existe plusieurs spécialisations. La plus connue est la météorologie aéronautique, cruciale pour la sécurité aérienne. D'autres se spécialisent en météorologie marine (pour la navigation), agricole (pour les récoltes), ou se concentrent sur des phénomènes spécifiques comme les orages violents. La recherche sur le changement climatique est aussi une voie de spécialisation majeure.

La maîtrise d'au moins un langage de programmation est devenue essentielle. Python est le plus populaire pour l'analyse et la visualisation de données. R est aussi utilisé pour les statistiques. Historiquement, de nombreux modèles météorologiques sont écrits en Fortran, donc avoir des notions peut être un plus pour travailler dans la recherche et le développement de modèles.