Médiateur / Médiatrice : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très variable. Un médiateur salarié dans une institution ou une grande entreprise peut gagner entre 2.500€ et 4.500€ brut/mois. En indépendant, les honoraires varient de 50€ à 150€ de l'heure (souvent partagés entre les parties), mais le revenu dépend du nombre de dossiers.

Il faut d'abord détenir un diplôme de niveau Master (ou équivalent par expérience). Ensuite, il est nécessaire de suivre une formation spécialisée dans un centre agréé par la Commission Fédérale de Médiation (CFM). Enfin, il faut introduire une demande d'agrément auprès de la CFM dans un ou plusieurs domaines (familial, social, civil et commercial).

L'avocat défend les intérêts d'une seule partie. Le médiateur, lui, est un tiers neutre et impartial qui ne prend parti pour personne. Son rôle n'est pas de donner des conseils juridiques mais de faciliter la communication pour que les parties trouvent elles-mêmes leur propre solution.

Non, la médiation repose sur le principe du volontariat. Cependant, un juge peut fortement l'encourager et même, dans certains cas, ordonner une rencontre d'information sur la médiation. Mais personne ne peut être forcé à poursuivre le processus s'il ne le souhaite pas.

Un accord de médiation est d'abord un contrat qui lie les parties. Pour lui donner la même force exécutoire qu'un jugement, il peut être soumis à l'homologation d'un juge. Une fois homologué, il devient un titre exécutoire.

Oui, le titre de 'médiateur' n'est pas protégé. Cependant, seul un 'médiateur agréé' par la Commission Fédérale de Médiation offre des garanties de formation, de déontologie et de confidentialité. De plus, seul l'accord issu d'une médiation agréée peut être homologué par un tribunal.

On peut se spécialiser en médiation familiale (divorce, garde d'enfants), sociale (conflits de voisinage, en milieu scolaire), civile et commerciale (litiges entre entreprises, conflits contractuels), ou encore en médiation pénale. Chaque domaine a ses spécificités et nécessite souvent une formation complémentaire.

Les débouchés sont en croissance. Beaucoup de médiateurs travaillent comme indépendants, seuls ou en cabinet. Des postes de salariés existent aussi dans les grandes entreprises (RH), les services sociaux (CPAS, communes), les associations, les hôpitaux ou au sein même de l'appareil judiciaire.

Non, ce n'est pas une obligation. Avoir une formation de base en droit ou en psychologie est un atout certain, mais des professionnels de la médiation viennent de tous horizons (assistants sociaux, architectes, ingénieurs...). L'important est de suivre la formation spécifique agréée et de posséder les qualités humaines requises.

La durée est très variable. Une médiation simple peut se résoudre en une ou deux séances de 2 à 3 heures. Une médiation familiale complexe (séparation avec enfants et patrimoine) peut s'étaler sur plusieurs mois avec 5 à 10 séances. L'avantage est que c'est souvent beaucoup plus rapide qu'une procédure judiciaire.