Mécanicien / Mécanicienne de maintenance : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un débutant sortant de l'école peut espérer entre 2.400€ et 2.800€ brut/mois. Avec 5-10 ans d'expérience, un technicien de maintenance industrielle atteint facilement 3.000€ à 3.800€. Les primes de pause (nuit, week-end) et les gardes peuvent augmenter ce montant de 20 à 30%.

Plusieurs voies sont possibles. La plus directe est un CESS (6e ou 7e professionnelle) en mécanique ou électromécanique. Pour plus de responsabilités, un Bachelier (Bac+3) en électromécanique est idéal. L'alternance via l'IFAPME ou le SFPME est aussi une excellente option très appréciée des employeurs.

Traditionnellement, le mécanicien se concentre sur les aspects purement mécaniques (roulements, engrenages, hydraulique). L'électromécanicien est plus polyvalent et possède aussi des compétences en électricité, en automation et en diagnostic électronique, ce qui correspond au profil le plus recherché aujourd'hui.

Oui, absolument. Le FOREM et Actiris classent le métier de technicien de maintenance industrielle comme 'fonction critique' chaque année. Les entreprises peinent à trouver des profils qualifiés, ce qui garantit une quasi-certitude de trouver un emploi rapidement après sa formation.

Elle n'est pas légalement obligatoire pour avoir le titre, mais dans les faits, elle est indispensable. La grande majorité des entreprises, surtout dans la chimie, la pétrochimie et la construction, l'exigent pour pouvoir accéder à leurs sites. C'est un passeport pour la sécurité et pour l'emploi.

Dans l'industrie de production, le travail en pauses (ou 'shifts') est la norme : 6h-14h, 14h-22h, 22h-6h. Le travail le week-end et les jours fériés est fréquent. Il faut aussi être prêt à assurer des services de garde (astreinte) pour intervenir en cas de panne urgente en dehors des heures.

Les possibilités sont nombreuses. Après quelques années d'expérience, un bon technicien peut devenir chef d'équipe, préparateur de maintenance (planification), gestionnaire de maintenance, ou se spécialiser dans un domaine de pointe comme l'automatisme, la robotique ou l'analyse vibratoire.

Les secteurs les plus porteurs sont l'industrie pharmaceutique (Brabant wallon), l'agro-alimentaire (Hainaut, Liège), la logistique (grands hubs comme Liège Airport), la métallurgie et l'industrie lourde (bassin de Liège et Charleroi), ainsi que les entreprises de transport public (SNCB, TEC).

Oui, de plus en plus. L'époque du mécanicien avec seulement une caisse à outils est révolue. Il faut aujourd'hui être à l'aise avec l'utilisation d'un ordinateur pour la GMAO, pour consulter des plans techniques et pour se connecter à des automates afin de réaliser des diagnostics.

C'est possible mais moins courant que pour d'autres métiers. Cela concerne surtout des experts très spécialisés qui offrent leurs services pour des missions ponctuelles (ex: mise en service de machines complexes, soudure spécifique, analyse vibratoire). La majorité des professionnels de la maintenance industrielle sont salariés.