Matelot / Matelotte de service nautique : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un matelot de péniche débutant en Belgique se situe entre 2.200€ et 2.500€ brut par mois. Ce montant peut augmenter significativement avec l'expérience et les primes liées aux longs voyages, au travail de nuit ou le week-end, pouvant atteindre plus de 3.000€ pour un équipier de pont fluvial expérimenté.

Le Forem, notamment son centre de compétence Logistique à Liège, propose régulièrement des formations qualifiantes pour obtenir le certificat de qualification matelot. Il faut consulter leur site web, vérifier les prérequis (généralement être demandeur d'emploi et avoir une bonne condition physique) et s'inscrire à une séance d'information.

Liège est un hub majeur. Les opportunités se trouvent auprès des nombreuses compagnies de transport fluvial basées au Port Autonome de Liège, des entreprises de logistique, ou encore des services de maintenance des voies navigables du SPW. Consulter les sites d'offres d'emploi spécialisées et le Forem est un bon point de départ.

Bien que traditionnellement masculin, le métier de membre d'équipage de navigation intérieure s'ouvre de plus en plus aux femmes. Elles représentent environ 18% des effectifs en Belgique et leur présence est encouragée. Les compétences et la motivation priment sur le genre.

Le matelot de service nautique, ou marinier, travaille sur les voies d'eau intérieures (fleuves, rivières, canaux). Le matelot de la marine marchande travaille en mer, sur des navires de plus grande taille (porte-conteneurs, pétroliers), pour des voyages internationaux de longue durée. Les formations et les certifications sont différentes.

Il est difficile de commencer sans aucune formation. Le certificat de qualification de matelot est quasi indispensable pour être engagé. Il atteste des compétences de base en sécurité et en manœuvre. Les formations sont courtes et très axées sur la pratique pour permettre une insertion rapide.

Après avoir été matelot, l'évolution naturelle est de devenir timonier, puis batelier (capitaine de la péniche) après avoir acquis suffisamment d'expérience (jours de navigation) et réussi les examens théoriques et pratiques. Certains deviennent ensuite propriétaires de leur propre bateau.

Le bilinguisme est un atout considérable, car de nombreuses voies navigables belges traversent les trois régions du pays, notamment le trajet très fréquenté entre Liège (Wallonie) et Anvers (Flandre). La maîtrise du néerlandais et/ou de l'allemand facilite grandement la communication aux écluses et dans les ports.

Le rythme le plus courant est le '14/14', c'est-à-dire 14 jours de travail consécutifs à bord du bateau, suivis de 14 jours de congé. D'autres rythmes existent, comme le '7/7' ou des contrats pour des voyages spécifiques. Cela implique une grande flexibilité et la capacité à vivre loin de chez soi.

Oui, il est fortement recommandé et souvent exigé de savoir bien nager. Bien que le port du gilet de sauvetage soit obligatoire dans de nombreuses situations, le risque de chute à l'eau est permanent et savoir nager est une compétence de sécurité essentielle pour un équipier de pont fluvial.