Lithographe (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu d'un artisan lithographe est très variable car la majorité travaille en indépendant. Il ne s'agit pas d'un salaire fixe mais d'un chiffre d'affaires dépendant des commandes. Un débutant peut avoir du mal à atteindre un revenu équivalent au SMIC, tandis qu'un maître-imprimeur réputé peut facturer plusieurs milliers d'euros par projet et bien en vivre.

Le parcours classique est un Bachelier (3 ans) suivi d'un Master (2 ans) dans une École Supérieure des Arts, en section gravure ou image imprimée. Les académies de Bruxelles (ARBA-ESA, La Cambre) et de Liège sont des références. La pratique en atelier via des stages est absolument indispensable pour devenir un professionnel de l'estampe.

C'est un métier de niche et de passion plutôt qu'un métier à forte croissance. Cependant, il y a une demande constante dans le marché de l'art pour des estampes originales de haute qualité. L'avenir réside dans l'excellence, la spécialisation et la capacité à construire un bon réseau artistique.

Ce n'est pas obligatoire d'être un artiste soi-même, mais une excellente compréhension du dessin, des valeurs (noir et blanc) et de la couleur est cruciale. Le lithographe est un traducteur technique de la vision de l'artiste. Avoir des bases solides en dessin aide énormément à communiquer et à anticiper les résultats.

La lithographie est une technique d'impression à plat basée sur la répulsion entre l'eau et la graisse. La gravure (eau-forte, burin) est une technique en creux (l'encre est dans les tailles). La sérigraphie est une technique au pochoir où l'encre traverse un écran de soie. Chaque technique offre un rendu esthétique très différent.

Le matériel est très spécifique. Des fournisseurs spécialisés en matériel pour beaux-arts comme Schleiper ou des boutiques plus pointues à Bruxelles ou Anvers peuvent commander certains produits. Le marché de l'occasion est important pour les presses et les pierres, via des réseaux d'artistes et d'ateliers.

Il comporte des risques. Le lithographe manipule des pierres très lourdes, ce qui exige une bonne condition physique et des précautions. Il utilise aussi des produits chimiques (acides, solvants) qui nécessitent le port d'équipements de protection (gants, masque, lunettes) et une bonne ventilation de l'atelier.

Oui, c'est très fréquent. Beaucoup d'artisans lithographes combinent leur pratique avec une activité artistique personnelle, l'enseignement dans des académies ou des écoles d'art, ou un autre emploi à temps partiel pour assurer une stabilité financière.

Parmi les ateliers reconnus, on peut citer l'Atelier R.L.D. à Paris (qui attire beaucoup de Belges), mais aussi des structures en Belgique comme l'atelier de Michael Woolworth (qui a des liens forts avec la Belgique) ou des ateliers indépendants plus petits mais très réputés à Bruxelles et Anvers. Il faut se renseigner via les réseaux des écoles d'art.

Oui, en Wallonie et à Bruxelles, il existe des aides à la création d'entreprise pour les artisans via les guichets d'entreprises, le Forem ou Actiris. Il est aussi possible de postuler à des bourses de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour des projets de création ou l'équipement d'un atelier d'art.