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Jointeur (Plaquiste) / Jointeuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Artisan de la finition, tu assembles, poses et joins les plaques de plâtre pour créer des murs, des cloisons et des plafonds impeccables sur les chantiers.

Prêt(e) à sculpter les espaces et à donner vie aux intérieurs avec précision et savoir-faire ?

Jointeur (Plaquiste) / Jointeuse

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Études

Un CESS professionnel en construction gros œuvre est une bonne base. Des formations qualifiantes via l'IFAPME, le SFPME ou Le Forem (filière parachèvement) permettent d'acquérir rapidement les compétences techniques en quelques mois à deux ans.

Qualités clés

Précision, dextérité manuelle, bonne condition physique, minutie, esprit d'équipe, patience, autonomie, sens de l'esthétique.

💰

Salaire

2300-3600€ brut/mois (débutant 2300-2700€, confirmé 2800-3600€ + indemnités de mobilité et primes du secteur de la construction CP 124).

⚙️

Conditions

Le travail s'effectue sur des chantiers de construction neuve ou de rénovation, souvent en intérieur. L'environnement peut être poussiéreux et bruyant, impliquant des postures parfois inconfortables (à genoux, bras levés).

Introduction au métier de jointeur (plaquiste) / jointeuse

Imagine un espace vide, brut. En tant que jointeur ou jointeuse, tu es celui ou celle qui le transforme en un lieu de vie ou de travail aux finitions parfaites. Ton rôle est crucial : tu montes les cloisons qui délimitent les pièces, tu crées les plafonds et tu prépares les surfaces pour les peintres. C'est un métier concret où tu vois le résultat de ton travail chaque jour, un métier qui demande un œil et une main d'une grande précision.

📊 Le métier en chiffres (Belgique 2025)

6 mois à 2 ans Durée de formation
Environ 5 000 en Belgique Professionnels actifs
En croissance Croissance annuelle
Élevé (plus de 85%) Taux d'insertion
38 ans Âge moyen
Moins de 5% Proportion de femmes

🔍 Missions quotidiennes

  • Analyser les plans et schémas d'installation fournis par l'architecte ou le chef de chantier.
  • Préparer les supports et implanter les ossatures métalliques (rails et montants).
  • Découper les plaques de plâtre (type Gyproc) aux dimensions requises.
  • Fixer les plaques sur l'ossature à l'aide d'une visseuse.
  • Appliquer les bandes et l'enduit sur les joints entre les plaques pour créer une surface lisse.
  • Réaliser plusieurs passes d'enduit (charge, finition) et poncer entre chaque couche.
  • Assurer l'isolation thermique et acoustique en insérant des matériaux isolants.
  • Réaliser des ouvrages spécifiques : faux-plafonds, cloisons courbes, niches décoratives.
  • Nettoyer et ranger le chantier après intervention.
  • Respecter scrupuleusement les normes de sécurité en vigueur sur le chantier.

🛠️ Outils et équipements

Visseuse à plaques de plâtre
Lève-plaques
Cutter et scie à guichet
Niveau à bulle et laser
Mètre ruban et équerre
Couteaux à enduire (spatules) de différentes tailles
Ponceuse (manuelle ou girafe)
Banjo (applicateur de bande automatique)
Échafaudage mobile ou escabeau
Équipements de Protection Individuelle (EPI) : masque anti-poussière, lunettes, gants, chaussures de sécurité.

📅 Journée type

06h30-08h00
Arrivée sur le chantier, café avec l'équipe. Briefing avec le chef de chantier pour définir les objectifs de la journée et vérifier les plans. Préparation du matériel et de la zone de travail.
08h00-12h00
Montage des ossatures métalliques pour une nouvelle série de cloisons. Découpe et pose des plaques de plâtre sur les structures. Coordination avec l'électricien pour le passage des gaines.
12h00-12h30
Pause déjeuner avec les collègues.
12h30-15h30
Application de la première couche d'enduit et de la bande à joint sur les murs posés la veille. Ponçage des surfaces déjà sèches pour préparer la couche de finition.
15h30-16h00
Nettoyage complet de la zone de travail, rangement des outils et des matériaux. Point rapide avec le chef de chantier sur l'avancement et préparation des tâches du lendemain.

💡 Le métier en Belgique : faits marquants

Le mot "Gyproc" : En Belgique, on utilise très couramment le mot "Gyproc" pour désigner les plaques de plâtre. C'est en fait le nom d'une marque, devenue un terme générique, un peu comme "Frigidaire" pour un réfrigérateur.
La CP 124 : Le salaire et les conditions de travail (indemnités de mobilité, timbres fidélité et intempéries) sont régis par la Commission Paritaire 124, l'une des plus importantes du pays, qui protège les ouvriers du bâtiment.
Primes à la rénovation : Le travail du jointeur est souvent au cœur des chantiers de rénovation énergétique en Wallonie et à Bruxelles, car la pose de nouvelles cloisons est l'occasion idéale d'intégrer une isolation performante, subventionnée par les primes régionales.
Le savoir-faire belge : La rénovation de maisons de maître à Bruxelles, Liège ou Anvers exige des jointeurs un savoir-faire particulier pour créer des faux-plafonds qui respectent les moulures et les hauteurs d'origine.
Formation continue : Les centres de compétence du Forem, comme celui de Châtelineau, proposent des modules très pointus sur les nouvelles techniques de pose, les plaques acoustiques ou résistantes au feu, essentielles pour répondre aux normes belges de construction.
Un métier qui se féminise (lentement) : Bien que très majoritairement masculin, le métier attire de plus en plus de femmes, appréciées pour leur minutie et leur précision, qualités essentielles pour des finitions parfaites.

📖 Témoignage

« Ce que j'aime, c'est la transformation. On arrive sur un plateau brut et on repart en laissant des pièces finies, prêtes à être décorées. C'est un travail physique, c'est vrai, mais la satisfaction de voir un mur parfaitement lisse, sans aucun défaut, ça n'a pas de prix. » - Kevin, Jointeur-plaquiste depuis 10 ans dans le Brabant wallon.

🎓 Formation pour devenir jointeur (plaquiste) / jointeuse

Voici les étapes de formation et les centres de formation en Belgique :

Suivre une option "Construction gros œuvre" dans l'enseignement secondaire professionnel ou technique pour obtenir son CESS.
S'inscrire à une formation en alternance (apprentissage) via l'IFAPME (Wallonie) ou le SFPME (Bruxelles) pour apprendre le métier sur le terrain.
Suivre une formation qualifiante pour adultes demandeurs d'emploi dans un centre de compétence du Forem Formation Bâtiment.
Commencer comme manœuvre ou aide-jointeur dans une entreprise pour apprendre les bases et évoluer en interne.
Après plusieurs années d'expérience, obtenir le certificat d'accès à la profession pour se lancer comme indépendant.
Se spécialiser dans des techniques particulières : cloisons acoustiques, protection incendie, enduits décoratifs.
Évoluer vers un poste de chef d'équipe ou de gestionnaire de chantier.

🏢 Lieux de travail

Entreprises générales de construction
Sociétés spécialisées en parachèvement et finition
Entreprises de rénovation intérieure
Artisans indépendants
Agences d'intérim spécialisées dans le bâtiment
Reconversion possible vers métreur-deviseur
Évolution vers chef d'équipe ou conducteur de chantier
Création de sa propre entreprise de parachèvement

⚖️ Avantages et inconvénients du métier

✅ Points +

  • Forte demande de main-d'œuvre qualifiée en Belgique.
  • Travail concret avec un résultat visible et gratifiant.
  • Possibilité de travailler en équipe.
  • Bonne rémunération dans le secteur de la construction (CP 124).
  • Métier essentiel dans la construction neuve comme dans la rénovation.
  • Possibilité d'évoluer rapidement et de se mettre à son compte.
  • Acquisition d'un savoir-faire très recherché.

⚠️ Points -

  • Travail physiquement exigeant (port de charges, postures).
  • Environnement de travail poussiéreux nécessitant des protections.
  • Tâches parfois répétitives.
  • Pression liée aux délais de chantier.
  • Risques de troubles musculo-squelettiques (TMS).
  • Travail en intérieur, mais sur des chantiers non chauffés en hiver.
  • Nécessité d'une grande mobilité pour se rendre sur différents chantiers.

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📝 Conseils pour devenir jointeur (plaquiste) / jointeuse

Soigne ta condition physique, c'est ton principal outil de travail.
Ne néglige jamais les équipements de protection : un bon masque est indispensable.
Sois curieux et apprends des collègues plus expérimentés, chaque chantier est différent.
Développe ta patience et ta minutie, la qualité d'une finition se joue au millimètre près.
Apprends à lire et interpréter des plans techniques, c'est un atout majeur.
Familiarise-toi avec les différents types de plaques et d'enduits pour conseiller au mieux.
Construis un bon réseau professionnel, le bouche-à-oreille est très important dans le secteur.
Pense à te former continuellement aux nouvelles techniques et matériaux écologiques.

❓ Auto-évaluation : êtes-vous fait pour ce métier ?

Le travail physique et manuel te motive-t-il ?
Es-tu une personne patiente et soucieuse du détail ?
L'idée de travailler dans la poussière ne te rebute pas ?
Aimes-tu voir le résultat concret et immédiat de tes efforts ?
Le travail en équipe sur un chantier t'attire-t-il ?
Es-tu prêt(e) à te déplacer sur différents chantiers chaque semaine ?

Se poser les bonnes questions est la première étape. Mais l'intuition ne suffit pas. Pour éviter une erreur d'orientation coûteuse, il est essentiel de confronter votre perception à une analyse objective de vos forces et de vos motivations réelles.

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❓ Questions fréquentes

Quel est le salaire d'un jointeur-plaquiste en Belgique ?

Le salaire dépend de la Commission Paritaire 124 (construction). Un débutant peut espérer entre 2300€ et 2700€ brut/mois. Avec de l'expérience, un ouvrier qualifié peut atteindre 2800€ à 3600€ brut/mois. À cela s'ajoutent des avantages comme les timbres fidélité, les indemnités de mobilité, et d'éventuelles primes de chantier.

Quelle formation suivre pour devenir jointeur en Wallonie ou à Bruxelles ?

Plusieurs voies sont possibles. La formation en alternance via l'IFAPME (Wallonie) ou le SFPME/EFP (Bruxelles) est très appréciée. Pour les adultes, les formations qualifiantes du Forem Formation Bâtiment sont une excellente option rapide et concrète. Un CESS professionnel en construction est aussi une porte d'entrée.

Est-ce un métier physiquement difficile ?

Oui, c'est un métier qui requiert une bonne condition physique. Il implique le port de plaques qui peuvent être lourdes, le travail en hauteur sur des escabeaux ou échafaudages, et des postures inconfortables (bras levés, à genoux). La poussière générée par le ponçage est également une contrainte importante, d'où la nécessité de porter un masque.

Quelles sont les perspectives d'évolution de carrière ?

Un jointeur expérimenté peut évoluer vers un poste de chef d'équipe, puis de conducteur de chantier. Une autre voie très courante est de se lancer comme indépendant après avoir obtenu son accès à la profession. La spécialisation dans des domaines de pointe comme l'acoustique ou la protection incendie offre aussi de belles opportunités.

Où trouve-t-on le plus de travail pour ce métier en Belgique ?

La demande est forte partout, mais particulièrement dans les grandes zones urbaines et leurs périphéries, comme Bruxelles, Liège, Charleroi, Namur et le Brabant wallon, où les projets de construction neuve et de rénovation sont nombreux. Le travail frontalier vers le Luxembourg est également une option lucrative pour les habitants de la province.

Quelle est la différence entre un jointeur et un plafonneur ?

Le jointeur-plaquiste travaille avec des matériaux secs : il monte des cloisons et plafonds en plaques de plâtre (type Gyproc) et réalise les joints. Le plafonneur, lui, travaille avec des matériaux humides : il applique des enduits (plâtre, ciment) directement sur les murs bruts ou les plafonds pour les lisser. Les deux métiers sont complémentaires.

Peut-on facilement se lancer comme jointeur indépendant ?

Oui, c'est une voie très fréquente. Pour cela, il faut prouver ses compétences professionnelles pour obtenir l'accès à la profession (via un diplôme ou une expérience pratique suffisante) et avoir des connaissances en gestion de base. Un bon réseau, du matériel de qualité et une grande rigueur sont les clés du succès pour un indépendant.

Le métier est-il dangereux ?

Comme tous les métiers du bâtiment, il comporte des risques. Les principaux sont les troubles musculo-squelettiques (TMS) dus aux postures et au port de charges, les coupures, et les problèmes respiratoires liés à la poussière de plâtre. Le respect strict des règles de sécurité et le port des Équipements de Protection Individuelle (EPI) sont donc absolument essentiels.

📍 Où se former et travailler en Belgique ?

🎓 Principales formations

  • IFAPME (centres de Wavre, Liège, Namur, Charleroi, etc.)
  • SFPME - EFP (Bruxelles)
  • Le Forem Formation Bâtiment (centres de compétence de Grâce-Hollogne, Châtelineau)
  • Divers instituts d'enseignement secondaire technique et professionnel en Wallonie et à Bruxelles
  • Constructiv (fonds de formation de la construction)
  • Centre de compétence Cefora

💼 Zones d'emploi

  • Région de Bruxelles-Capitale
  • Brabant wallon
  • Province de Liège
  • Province de Hainaut (axe Charleroi - Mons - Tournai)
  • Province de Namur
  • Grand-Duché de Luxembourg (pour les travailleurs frontaliers)
  • Périphéries des grandes villes wallonnes

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