Installateur / Installatrice de matériel de communication : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un installateur débutant gagne généralement entre 2 200€ et 2 500€ brut par mois. Avec quelques années d'expérience, le salaire peut monter entre 2 600€ et 3 200€. Les primes pour les services de garde, les heures supplémentaires et les performances peuvent augmenter considérablement ce montant. Un véhicule de service, un smartphone et une tablette sont presque toujours inclus.

Un diplôme n'est pas toujours obligatoire, mais un CESS technique ou professionnel en électricité/électronique est une excellente base. Le plus souvent, les candidats suivent une formation qualifiante de quelques mois via Le FOREM ou sont formés directement par leur employeur, qui privilégie la motivation et les aptitudes manuelles.

Les principaux employeurs sont les opérateurs historiques comme Proximus et Orange (qui a racheté VOO), ainsi que de nombreuses sociétés de sous-traitance qui travaillent pour eux (par exemple, Solutions30, Circet). Il y a aussi des opportunités dans des entreprises qui installent des réseaux pour d'autres sociétés (B2B).

Après plusieurs années sur le terrain, un technicien télécom peut évoluer vers un poste de chef d'équipe (team leader), de planificateur d'interventions, de formateur pour les nouveaux engagés, ou se spécialiser dans des technologies plus complexes (expert réseau, technicien fibre optique B2B).

Oui, absolument. Le permis B est une condition non négociable pour 99% des offres d'emploi. Le métier implique des déplacements constants chez les clients avec un véhicule de service rempli de matériel. Sans permis, il est quasi impossible d'exercer cette profession.

L'électricien travaille sur les circuits électriques à 'courant fort' (éclairage, prises de courant). L'installateur télécom travaille sur les circuits à 'courant faible' (données, signal TV, téléphonie). Bien que les compétences de base soient proches, le spécialiste en connectivité se concentre sur la transmission de l'information via fibre optique, câble coaxial ou cuivre.

La certification VCA (sécurité de base) est la plus importante et souvent exigée pour travailler sur les chantiers. Les habilitations électriques BA4/BA5 sont également très utiles pour intervenir en toute sécurité à proximité d'installations électriques. Des certifications spécifiques au raccordement fibre optique sont aussi très valorisées.

Le travail est physiquement exigeant : il faut monter sur des échelles ou des poteaux, travailler dans des positions inconfortables, porter du matériel. Les principaux risques sont les chutes de hauteur, les risques électriques et les accidents de la route. Cependant, avec une bonne formation et le respect strict des consignes de sécurité, les risques sont maîtrisés.

Le marché est extrêmement favorable. En raison du déploiement national de la fibre optique et de la digitalisation croissante, il y a une pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Le taux d'insertion après une formation qualifiante via Le FOREM est supérieur à 90%. C'est un des métiers les plus recherchés en Belgique actuellement.

Non, pas un expert, mais une bonne affinité avec la technologie est nécessaire. Il faut être à l'aise avec l'utilisation d'une tablette, comprendre la logique de base d'un réseau domestique (modem, routeur, Wi-Fi) et être capable de suivre des procédures de configuration. La curiosité et l'envie d'apprendre sont les qualités les plus importantes.