Inspecteur / Inspectrice d’installations électriques : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie avec l'expérience. Un débutant peut espérer entre 2.500€ et 2.900€ brut/mois. Un profil expérimenté (10+ ans) peut atteindre 3.200€ à 4.500€ brut. À cela s'ajoutent souvent des avantages comme une voiture de société, des chèques-repas et une assurance groupe, car le métier implique de nombreux déplacements.

La voie la plus courante est un diplôme de Bachelier (graduat) en électromécanique ou électricité. Un CESS technique (TQ) avec plusieurs années d'expérience pertinente comme électricien peut aussi être une porte d'entrée. Ensuite, l'organisme agréé qui vous embauche assure une formation interne intensive sur le RGIE et les procédures de contrôle.

Le RGIE est le Règlement Général sur les Installations Électriques. C'est le document de référence légal en Belgique qui fixe toutes les règles de sécurité pour les installations électriques. Le rôle de l'expert en conformité électrique est de vérifier que chaque installation est conforme à ce règlement pour éviter les risques d'électrocution et d'incendie.

La grande majorité travaille pour des organismes de contrôle agréés par le gouvernement (comme Vinçotte, OCB, BTV, etc.). Ces organismes sont mandatés pour effectuer les contrôles légaux. Il existe aussi des postes au sein de grands groupes industriels ou de bureaux d'études techniques.

Le métier comporte des risques inhérents à l'électricité, mais un spécialiste en sécurité électrique est formé pour les maîtriser. Le respect strict des procédures de sécurité, l'utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) et la mise hors tension des installations avant intervention minimisent les dangers. La prudence et la rigueur sont non négociables.

Ce n'est pas une obligation légale si vous avez le diplôme de bachelier requis, mais c'est un atout considérable. Une expérience pratique sur le terrain aide à mieux comprendre les installations, à détecter plus rapidement les anomalies et à communiquer plus efficacement avec les installateurs.

Après plusieurs années, un technicien de contrôle électrique peut évoluer vers des postes de spécialiste dans un domaine précis (haute tension, installations complexes), devenir planificateur, responsable d'équipe, ou encore formateur pour les nouveaux inspecteurs. Certains se tournent vers l'expertise pour les assurances.

Un audit typique commence par une vérification visuelle (état des câbles, des prises, du tableau). Ensuite, l'inspecteur effectue une série de mesures techniques : résistance de la prise de terre, test des disjoncteurs différentiels, mesure de l'isolement des circuits. Il vérifie aussi la présence des schémas réglementaires. Le tout est consigné dans un rapport officiel.

Oui, c'est un atout majeur, surtout pour travailler à Bruxelles ou dans les zones périphériques. La connaissance du néerlandais ouvre la porte à plus de missions et facilite la communication sur les chantiers où les équipes sont souvent multilingues. Pour travailler uniquement en Wallonie, le français est suffisant.

Non, les contrôles réglementaires (comme le contrôle avant mise en service ou le contrôle pour la vente) doivent obligatoirement être effectués par un organisme agréé. Il n'est donc pas possible d'être 'inspecteur RGIE indépendant'. Cependant, un expert peut offrir des services de conseil ou de pré-audit en tant qu'indépendant.