Ingénieur / Ingénieure aérospatiale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très attractif. Un ingénieur aérospatial junior (0-3 ans d'expérience) peut s'attendre à un salaire brut mensuel entre 3 300€ et 3 800€. Avec de l'expérience, un profil senior (10+ ans) peut dépasser 6 000€ à 7 000€ brut/mois, sans compter les avantages extra-légaux (voiture de société, assurances, bonus).

Il faut suivre un parcours universitaire de 5 ans pour obtenir un Master d'ingénieur civil. Les principales filières sont à l'ULiège (Master spécifique en Aerospace Engineering), l'UCLouvain (Master en mécanique) ou le programme Bruface (ULB/VUB) à Bruxelles. Les études sont très axées sur les mathématiques et la physique.

Le tissu industriel wallon est très riche. Les principaux employeurs sont Safran Aero Boosters (moteurs, Liège), SONACA (structures d'ailes, Charleroi), SABCA (structures et assemblage, Charleroi/Bruxelles), et Thales Alenia Space (satellites, Charleroi). De nombreuses PME innovantes gravitent aussi autour de ces grands groupes.

L'ingénieur aérospatial est un ingénieur mécanicien hautement spécialisé. Alors que l'ingénieur en mécanique a une formation large, le spécialiste en aéronautique approfondit des domaines spécifiques comme l'aérodynamique, la mécanique du vol, les structures légères, la thermodynamique des propulseurs et les systèmes spatiaux.

Oui, absolument. L'anglais est la langue de travail universelle dans le secteur aérospatial. Toute la documentation technique, les publications scientifiques, les réunions avec les partenaires internationaux et souvent même la communication interne dans les grands groupes se font en anglais. Une maîtrise parfaite est indispensable.

C'est rare, surtout en début de carrière. Le métier s'exerce quasi exclusivement en tant que salarié au sein de grandes entreprises ou de centres de recherche. Cependant, avec une solide expérience, il est possible de devenir consultant indépendant pour des missions d'expertise très spécifiques (certification, calcul de structure, etc.).

Au-delà des compétences techniques, la rigueur, la capacité à résoudre des problèmes très complexes et la créativité pour trouver des solutions innovantes sont essentielles. Le travail d'équipe est aussi fondamental, car les projets impliquent des dizaines, voire des centaines de collaborateurs aux expertises variées.

Oui, les débouchés sont excellents. Le secteur est en croissance et recherche constamment de nouveaux talents. Le taux d'insertion est proche de 100% et de nombreux étudiants signent un contrat avant même d'avoir reçu leur diplôme, notamment via leur stage de fin d'études.

Ce n'est pas une obligation, car l'anglais prime. Cependant, la maîtrise du néerlandais est un atout considérable, notamment pour travailler sur des sites en Flandre, à Bruxelles, ou pour évoluer vers des postes de management dans des entreprises nationales comme SABCA ou Skeyes.

Un ingénieur en mécanique aérospatiale peut se spécialiser dans plusieurs domaines : l'aérodynamique (étude des écoulements d'air), les structures (conception et résistance des matériaux), la propulsion (moteurs d'avions et de fusées), l'avionique (systèmes électroniques embarqués) ou les systèmes spatiaux (conception de satellites et de lanceurs).