Infographiste prépresse (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un infographiste prépresse débutant gagne généralement entre 2.200€ et 2.500€ brut par mois. Avec plusieurs années d'expérience, un spécialiste de la chaîne graphique peut espérer un salaire de 2.600€ à 3.500€ brut, voire plus en fonction de ses compétences techniques et de la taille de l'entreprise.

Le graphiste est principalement axé sur la création visuelle (logo, mise en page, concept). L'infographiste prépresse, lui, intervient après la phase créative. Son rôle est de s'assurer que le fichier du graphiste est techniquement parfait pour être imprimé sans défaut. C'est un profil plus technique que créatif.

La voie la plus courante est un Bachelier (Bac+3) en Techniques graphiques ou en Infographie dans une Haute École. Des formations qualifiantes existent aussi via les centres de compétence du FOREM, ainsi que des formations en alternance (apprentissage) proposées par l'IFAPME et le SFPME.

La maîtrise de la Suite Adobe Creative Cloud est non négociable, surtout InDesign, Illustrator, Photoshop et Acrobat Pro. La connaissance de logiciels d'imposition comme Kodak Preps ou de flux de production (workflow) comme Agfa Apogee est un atout très recherché par les employeurs.

Oui, les profils techniques et rigoureux sont constamment recherchés. Bien que le nombre total d'imprimeries ait diminué, celles qui restent sont plus grandes, plus technologiques et ont un besoin crucial d'experts en prépresse. Le taux d'insertion pour les diplômés qualifiés est bon, avoisinant les 80%.

C'est moins courant que pour les graphistes créatifs, car le travail est très lié au matériel d'une imprimerie. Cependant, il est possible d'offrir ses services de préparation et de vérification de fichiers à distance pour des agences, des maisons d'édition ou de plus petites imprimeries qui n'ont pas de spécialiste en interne.

Un technicien prépresse peut évoluer vers des postes à responsabilités comme chef d'atelier prépresse, responsable de production ou deviseur (qui calcule le coût des travaux d'impression). Il peut aussi se spécialiser dans un domaine pointu comme la gestion de la couleur ou les flux de production automatisés.

Absolument. Un bon opérateur prépresse doit comprendre les contraintes de l'impression offset, numérique, de la sérigraphie, etc. Savoir comment une presse fonctionne, ce qu'est une trame ou un amalgame est essentiel pour préparer des fichiers de manière optimale et éviter les problèmes.

L'automatisation transforme le métier plus qu'elle ne le menace. Les tâches simples de vérification (preflight) sont de plus en plus automatisées, mais l'expertise humaine reste indispensable pour gérer les cas complexes, la retouche colorimétrique fine et la résolution de problèmes imprévus. Le métier évolue vers plus d'expertise et de gestion de flux.

Oui, mais il sera différent de celui d'un graphiste. Plutôt que de montrer des créations, il est pertinent de présenter des exemples techniques : des 'avant/après' de fichiers corrigés, des exemples d'impositions complexes, ou des projets imprimés pour lesquels vous avez géré la préparation, en expliquant les défis techniques relevés.