Infographiste (h/f/x) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un infographiste débutant salarié gagne entre 2.200€ et 2.600€ brut/mois. Avec 5 à 10 ans d'expérience, il peut atteindre 2.700€ à 3.800€. En freelance, le tarif journalier moyen (TJM) se situe entre 300€ et 500€ selon l'expertise et la complexité des projets.

Les formations les plus réputées sont les bacheliers en infographie ou arts numériques proposés par les Hautes Écoles comme la HEAJ à Namur, l'ESA Saint-Luc à Bruxelles et Liège, ou la HELB à Bruxelles. Les formations en alternance de l'IFAPME sont aussi une excellente voie pratique.

Le métier d'infographiste n'est pas une profession protégée en Belgique, un diplôme n'est donc pas légalement obligatoire. Cependant, un portfolio solide est indispensable. Un diplôme d'une école reconnue reste un atout majeur pour trouver un premier emploi et atteste d'une base technique et théorique solide.

L'infographiste (ou designer graphique) a une approche plus large, travaillant sur le print et le digital. Le webdesigner est spécialisé dans la conception visuelle de sites web. L'UX/UI designer va plus loin : l'UI (User Interface) se concentre sur l'aspect visuel des interfaces, tandis que l'UX (User Experience) travaille sur l'ergonomie et la facilité d'utilisation d'un produit digital. Ce sont des métiers complémentaires.

Pour démarrer en freelance, il faut s'inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), s'affilier à une caisse d'assurances sociales et à une mutuelle. Il est crucial d'avoir un portfolio bien fourni, un réseau professionnel et de bien définir ses tarifs. Beaucoup commencent sous le statut d'indépendant complémentaire.

La maîtrise de la Suite Adobe Creative Cloud est incontournable : Photoshop pour la retouche d'image, Illustrator pour le dessin vectoriel (logos, icônes) et InDesign pour la mise en page (PAO). Des connaissances dans des outils comme Figma ou Sketch pour le webdesign sont un plus très apprécié.

Oui, les débouchés sont bons car toutes les entreprises ont besoin de communication visuelle. La demande est forte pour les profils polyvalents (print et web) et ceux spécialisés dans le digital (motion design, webdesign). Les agences à Bruxelles et les PME en Wallonie recrutent régulièrement.

L'IA est davantage perçue comme un outil que comme une menace. Elle peut automatiser certaines tâches répétitives et aider à la génération d'idées. Cependant, la créativité, la compréhension stratégique d'un brief client et l'émotion humaine restent au cœur du métier de designer graphique et ne peuvent être remplacées.

Pour un spécialiste en communication visuelle, le portfolio est absolument essentiel, souvent plus important que le C.V. Il est la preuve concrète de vos compétences, de votre style et de votre créativité. Il doit être soigné, bien présenté et mettre en avant vos meilleurs projets.

Savoir bien dessiner est un atout indéniable, notamment pour l'illustration ou la création de logos, mais ce n'est pas obligatoire pour tous les aspects du métier. Un bon sens de la composition, de la couleur et de la typographie est tout aussi crucial. On peut être un excellent metteur en page sans être un grand dessinateur.