Infirmier / Infirmière spécialisé(e) en gériatrie : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du barème IF-IC et de l'ancienneté. Un infirmier bachelier débutant en gériatrie commence autour de 2 800€ brut/mois. Avec 10 ans d'ancienneté, il peut atteindre environ 3 500€ brut/mois. En fin de carrière, le salaire peut dépasser 4 500€ brut, sans compter les primes pour les prestations irrégulières (nuit, week-end).

Il faut d'abord obtenir le diplôme de Bachelier en Soins Infirmiers. Ensuite, il est fortement recommandé de suivre une année de spécialisation en santé mentale et psychiatrie, ou la spécialisation en gériatrie et psychogériatrie. Cette année supplémentaire permet d'acquérir les compétences spécifiques pour accompagner les patients avec des troubles cognitifs et comportementaux.

Les principaux employeurs sont les maisons de repos et de soins (MRS) qui représentent le plus grand volume d'offres. Viennent ensuite les hôpitaux, au sein de leurs services de gériatrie, de revalidation ou de psychogériatrie. Le secteur des soins à domicile est également en forte croissance et recherche activement ces profils.

L'infirmier a une vision globale et est responsable du processus de soins : il pose les diagnostics infirmiers, planifie les soins, réalise les actes techniques (injections, pansements complexes) et coordonne l'équipe. L'aide-soignant collabore avec l'infirmier et se concentre sur les soins d'hygiène, de confort et l'aide à la vie quotidienne, sous la responsabilité de l'infirmier.

Oui, les possibilités d'évolution sont nombreuses. Après quelques années d'expérience, un infirmier en gériatrie peut devenir infirmier-chef d'unité, gestionnaire de cas (case manager), infirmier-relais pour les soins de plaies ou les soins palliatifs, ou s'orienter vers la formation des nouvelles recrues ou l'enseignement en Haute École.

Oui, c'est un métier exigeant physiquement. Il implique de manipuler des patients (transferts, aide à la mobilisation) et de passer de longues heures debout. Cependant, l'utilisation d'aides techniques (lève-personnes, lits électriques) et les formations en ergonomie permettent de limiter les risques de troubles musculo-squelettiques.

L'empathie et la patience sont fondamentales. Il faut aussi une grande rigueur pour l'administration des traitements, un excellent sens de l'observation pour détecter les changements subtils d'état de santé, et de très bonnes capacités de communication pour interagir avec les patients, les familles et l'équipe.

Oui, comme pour le métier d'infirmier en général, il y a une pénurie marquée en Belgique, particulièrement dans le secteur de la gériatrie. Les conditions de travail et la charge émotionnelle peuvent rebuter, mais cela signifie aussi que les diplômés trouvent un emploi immédiatement et ont souvent le choix entre plusieurs offres.

Le bilinguisme Français/Néerlandais est un atout majeur et souvent requis pour travailler dans les hôpitaux publics et de nombreuses maisons de repos à Bruxelles. Il permet de communiquer avec tous les patients et leurs familles. En Wallonie, la maîtrise du français est suffisante.

La gestion émotionnelle est un aspect crucial. Les professionnels s'appuient sur le soutien de l'équipe, les supervisions avec des psychologues, et des formations continues sur l'accompagnement palliatif. Apprendre à établir une juste distance professionnelle tout en restant empathique est un équilibre qui s'acquiert avec l'expérience.