Historien / Historienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un doctorant boursier débute autour de 2 100€ net/mois. Un professeur dans le secondaire gagne selon les barèmes de la FWB, entre 2 500€ et 4 500€ brut/mois selon l'ancienneté. Un chercheur post-doctorat a un contrat précaire autour de 2 600€ net/mois. Un professeur d'université, poste très rare, peut atteindre un salaire bien plus élevé en fin de carrière.

Un doctorat (PhD) est indispensable pour une carrière dans la recherche académique et l'enseignement universitaire. Cependant, un Master en histoire est suffisant pour devenir professeur dans l'enseignement secondaire (avec l'AESS), archiviste, documentaliste, journaliste ou travailler dans le secteur culturel. Le doctorat est une spécialisation pour la recherche.

Les débouchés sont plus larges qu'on ne le pense. Outre l'enseignement (40%) et la recherche (10%), les diplômés travaillent dans les archives et bibliothèques, les musées, l'administration publique (fédérale, régionale), les institutions européennes, le journalisme, l'édition, et même dans des entreprises privées pour la gestion d'archives ou la communication.

L'historien travaille principalement sur des sources écrites et iconographiques pour étudier le passé. L'archéologue, lui, étudie les sociétés humaines à travers leurs vestiges matériels (objets, structures) qu'il met au jour lors de fouilles. Les deux disciplines sont très complémentaires, surtout pour les périodes où les sources écrites sont rares, comme l'Antiquité ou le Haut Moyen Âge.

Oui, c'est un atout considérable. Une grande partie des archives et de la production scientifique concernant l'histoire de la Belgique est en néerlandais. La maîtrise de la langue facilite l'accès à des sources cruciales et permet de collaborer plus facilement avec les collègues des universités flamandes. L'anglais est indispensable, et l'allemand est également un plus.

C'est rare mais possible. Certains historiens travaillent en freelance comme consultants pour des documentaires, des expositions, des publications ou réalisent des recherches généalogiques ou historiques pour des privés. Ce statut est souvent précaire et il est généralement combiné avec une autre activité.

La première qualité est la rigueur intellectuelle pour analyser les sources de manière critique. La curiosité et la patience sont vitales pour les longues heures de recherche. D'excellentes capacités de synthèse et de rédaction sont nécessaires pour communiquer les résultats. Enfin, l'honnêteté intellectuelle est au cœur de la déontologie du métier.

Les 'humanités numériques' (Digital Humanities) désignent l'application des outils informatiques aux sciences humaines. Pour un historien, cela peut inclure la numérisation et l'analyse de masse de textes (text mining), la création de bases de données, la cartographie SIG (Système d'Information Géographique) ou la modélisation 3D. C'est un domaine en pleine expansion qui ouvre de nouvelles perspectives de recherche.

Non, les postes académiques permanents sont très rares et la compétition est extrêmement élevée en Belgique comme ailleurs. La plupart des jeunes chercheurs travaillent avec des contrats à durée déterminée financés par des projets ou des bourses (comme celles du FNRS). La persévérance et un excellent dossier académique sont requis.

Le choix se fait généralement pendant le Master. Il est conseillé de choisir une période (antique, médiévale, contemporaine...) et une thématique (histoire politique, sociale, économique, culturelle...) qui vous passionnent vraiment. Il est aussi stratégique de se renseigner sur les spécialités des professeurs de votre université et les pôles de recherche existants pour garantir un bon encadrement.