Hippothérapeute (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un hippothérapeute salarié dans une institution dépendra des barèmes du secteur (souvent la commission paritaire 319 ou 330), soit entre 2.300€ et 2.800€ brut/mois. En indépendant, les revenus dépendent du nombre de séances (facturées entre 40€ et 70€) mais il faut déduire de lourdes charges (soins aux chevaux, assurances, location d'infrastructures).

Il n'existe pas de diplôme d'État. Le parcours classique est d'obtenir d'abord un bachelier ou un master dans le médico-social (kiné, ergo, psychologue, éducateur A1...). Ensuite, il faut suivre une formation complémentaire spécialisée en hippothérapie ou médiation équine dans un organisme privé reconnu, comme la FTC à Gesves ou Anthe-Anthesis. Une solide expérience équestre est indispensable.

En règle générale, les séances de thérapie avec le cheval ne sont pas remboursées par l'assurance maladie obligatoire (INAMI). Cependant, certaines mutuelles, via leur assurance complémentaire, peuvent intervenir pour un montant forfaitaire par séance ou par an, souvent dans le cadre des 'thérapies alternatives'. Il est conseillé de se renseigner directement auprès de sa mutuelle.

Bien que les termes soient souvent utilisés de manière interchangeable, l'hippothérapie est historiquement plus orientée vers la rééducation fonctionnelle (kiné, ergo) utilisant le mouvement du cheval. L'équithérapie a une visée plus psycho-corporelle ou socio-éducative. Aujourd'hui, on parle de plus en plus de 'médiation équine' pour englober toutes les formes d'accompagnement par le cheval.

Ce n'est pas une obligation, mais c'est fréquent chez les indépendants. Il est possible de louer des chevaux dans un manège partenaire ou de travailler comme salarié dans un centre qui possède sa propre cavalerie. Posséder ses chevaux implique une grande responsabilité et des coûts très élevés.

L'accompagnement par le cheval s'adresse à un public très large : enfants et adultes avec un handicap moteur ou mental, personnes souffrant de troubles du spectre autistique, de TDAH, de troubles anxieux ou de dépression, personnes en décrochage scolaire ou en réinsertion sociale.

Oui, c'est un métier exigeant. Il faut être capable de manipuler les chevaux, de marcher beaucoup, de travailler en extérieur par tous les temps et parfois de soutenir physiquement les patients sur le cheval. Une bonne condition physique est essentielle pour tenir sur le long terme.

Les débouchés se trouvent principalement dans les institutions médico-sociales, les écoles d'enseignement spécialisé et les centres de jour. De plus en plus de praticiens créent leur propre activité en tant qu'indépendants, souvent en complément d'un autre emploi. Les provinces du Brabant wallon et de Namur sont particulièrement dynamiques pour la thérapie avec le cheval.

Non, le titre d'hippothérapeute ou d'équithérapeute n'est pas protégé en Belgique. Il n'y a pas d'agrément officiel de la profession, ce qui signifie que n'importe qui peut en théorie s'installer. C'est pourquoi il est crucial de suivre une formation sérieuse et de s'affilier à une fédération professionnelle pour garantir la qualité et la sécurité des prestations.

Il ne suffit pas d'aimer les chevaux. Un professionnel de la thérapie assistée par le cheval doit avoir une connaissance approfondie de l'éthologie équine (comportement du cheval), maîtriser les techniques de travail à pied (longe) et monté, et être capable d'assurer la sécurité en toutes circonstances. Posséder un brevet de la Ligue Équestre Wallonie Bruxelles (LEWB) est souvent un prérequis pour entrer en formation.