Graphothérapeute (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très variable car la plupart exercent en tant qu'indépendants. Le tarif horaire se situe entre 40€ et 70€ par séance. En début d'activité (souvent en complémentaire), le revenu peut être modeste. Un rééducateur en écriture bien établi peut générer un revenu confortable, mais doit déduire ses charges (local, cotisations, matériel).

Il n'y a pas de diplôme d'État. Le parcours classique est d'obtenir un bachelier (ou master) en logopédie, ergothérapie, psychomotricité ou enseignement. Ensuite, il faut suivre une formation privée spécialisée en graphothérapie, d'une durée d'un à deux ans, dispensée par des organismes privés (souvent français mais accessibles aux Belges).

Il travaille principalement en cabinet privé. Il peut aussi intervenir dans des écoles, des centres PMS, ou des centres paramédicaux pluridisciplinaires aux côtés de logopèdes et de psychologues. Les interventions en milieu hospitalier ou en maison de repos sont plus rares mais possibles.

Non, ce n'est pas un titre protégé ni une profession paramédicale reconnue par l'INAMI. Cela signifie que n'importe qui peut en théorie s'installer. Cependant, les associations professionnelles belges œuvrent pour une meilleure reconnaissance et établissent des critères de qualité pour leurs membres.

Le graphothérapeute est un spécialiste exclusif de la rééducation du geste d'écriture. L'ergothérapeute a une vision plus large : il aide les personnes à retrouver de l'autonomie dans toutes les activités du quotidien (s'habiller, manger, écrire...). La rééducation de l'écriture peut être une de ses missions, mais le thérapeute de l'écriture aura une approche plus approfondie et spécifique sur ce point.

S'installer demande une bonne préparation. Il faut se créer un réseau professionnel (écoles, médecins, logopèdes) pour obtenir des patients. Les débuts peuvent être lents. Beaucoup commencent en indépendant complémentaire pour assurer une sécurité financière avant de passer à temps plein si la patientèle le permet.

La principale difficulté traitée est la dysgraphie : une écriture illisible, lente, fatigante ou douloureuse, sans déficit neurologique ou intellectuel majeur. Le professionnel de la rééducation de l'écriture prend aussi en charge les enfants à haut potentiel, les TDA/H, ou les adultes après un AVC ou un accident.

La demande est réelle et croissante, car les difficultés d'écriture sont un motif fréquent de consultation. Cependant, comme le métier n'est pas réglementé, la concurrence peut exister. Les débouchés dépendent beaucoup de la capacité du professionnel à se faire connaître et à prouver son efficacité.

L'investissement de départ est relativement modeste. Il faut prévoir l'achat de matériel de papeterie varié, d'outils scripteurs ergonomiques, de jeux de motricité fine, et éventuellement d'un plan incliné. Le plus grand investissement reste le coût de la formation spécialisée et l'aménagement d'un local accueillant.

Oui, absolument. Bien que la majorité des patients soient des enfants, les adultes peuvent consulter un expert en graphothérapie pour diverses raisons : douleurs en écrivant (crampe de l'écrivain), besoin de retrouver une écriture fluide après un accident ou une maladie neurologique, ou simplement le désir d'améliorer la lisibilité de leur écriture.