Gestionnaire de parc éolien (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement avec l'expérience. Un débutant peut espérer entre 2.800€ et 3.500€ brut par mois. Un profil expérimenté (5-10 ans) peut atteindre 4.000€ à 6.000€ brut. Les responsables de plusieurs parcs ou 'asset managers' peuvent dépasser ce montant, en plus des avantages comme une voiture de société et des bonus liés à la performance.

La voie la plus courante est un diplôme d'ingénieur civil ou industriel (Master Bac+5) en électromécanique ou énergie. Un diplôme de Bachelier professionnalisant (Bac+3) en électromécanique, maintenance ou automatisation, complété par plusieurs années d'expérience comme technicien, permet également d'accéder à ce poste.

Les opportunités se trouvent principalement chez les grands producteurs d'énergie (Engie, Luminus), les développeurs de projets (Eneco, Storm) et les fabricants d'éoliennes qui assurent la maintenance (Vestas, Enercon). Les emplois sont souvent basés près des parcs, majoritairement dans les provinces de Liège, Hainaut et Namur.

Le poste de gestionnaire est avant tout un rôle de supervision et d'analyse, donc moins physique que celui de technicien. Cependant, il faut être apte à se déplacer sur des terrains parfois difficiles et ne pas avoir le vertige, car des inspections en hauteur (dans la nacelle) peuvent être nécessaires occasionnellement.

Le technicien est l'expert de terrain qui effectue les réparations et l'entretien directement sur les machines. Le gestionnaire de parc éolien, ou responsable d'exploitation, a un rôle de superviseur : il planifie le travail des techniciens, analyse les performances, gère les budgets et assure la liaison avec la direction. C'est un poste de management technique.

Oui, il est possible de travailler comme consultant indépendant, souvent appelé 'asset manager éolien'. Ce statut s'adresse généralement à des experts avec de nombreuses années d'expérience, qui proposent leurs services pour optimiser la performance de parcs pour le compte d'investisseurs ou de plus petits exploitants.

Une excellente maîtrise des outils informatiques est indispensable. Cela inclut les logiciels de supervision SCADA, les systèmes de GMAO, et surtout les outils d'analyse de données comme Excel à un niveau avancé ou des logiciels de Business Intelligence (Power BI, Tableau) pour interpréter les indicateurs de performance.

Oui, les débouchés sont excellents et en croissance. La Belgique, et particulièrement la Wallonie, continue d'investir massivement dans l'éolien pour atteindre ses objectifs climatiques. Chaque nouveau parc créé génère des besoins en personnel qualifié pour l'exploitation et la maintenance, assurant de belles perspectives de carrière.

L'anglais technique est indispensable, car c'est la langue de travail de la plupart des fabricants d'éoliennes et de la documentation technique. Le néerlandais est un atout majeur, surtout pour travailler dans des entreprises actives sur l'ensemble de la Belgique ou dans le secteur de l'éolien offshore en Mer du Nord.

Après plusieurs années d'expérience, un gestionnaire de parc éolien peut évoluer vers des postes de direction, comme la gestion de plusieurs parcs ('Area Manager'), la gestion d'actifs énergétiques ('Asset Manager' incluant d'autres sources comme le solaire), ou se spécialiser dans des domaines comme l'ingénierie de la performance ou la chefferie de projet pour la construction de nouveaux parcs.