Gérant / Gérante d’une pension pour animaux : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très variable. Pour un indépendant, il dépend du nombre d'animaux, des tarifs (15-30€/jour) et du taux d'occupation. Après déduction des charges (loyer, nourriture, assurances, etc.), le revenu net peut aller de 1 500€ à plus de 3 500€ par mois pour une structure bien établie. Un gérant salarié, cas plus rare, peut espérer entre 2 100€ et 2 800€ brut par mois.

Aucun diplôme spécifique n'est légalement requis, mais l'agrément de l'AFSCA est absolument obligatoire. Pour l'obtenir, il faut prouver ses compétences. La formation 'Chef d'entreprise - Gestionnaire de pension' de l'IFAPME/SFPME est la plus reconnue et prépare à toutes les facettes du métier, y compris la gestion, ce qui est indispensable pour un indépendant.

Il faut d'abord suivre une formation en gestion de base (sauf si CESS en gestion), s'inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises, obtenir un numéro de TVA, et surtout, introduire un dossier de demande d'agrément auprès de l'Unité Locale de Contrôle de l'AFSCA. Ce dossier doit détailler les infrastructures, les procédures d'hygiène et de soins.

Le gérant de pension accueille les animaux dans une structure dédiée et agréée. Le pet sitter se déplace généralement au domicile des propriétaires pour s'occuper de l'animal dans son environnement habituel ou le garde chez lui en petit comité. La pension implique des infrastructures et des réglementations plus lourdes.

L'investissement est conséquent. Il faut compter l'achat ou la location d'un terrain adapté (loin des habitations), la construction ou l'aménagement de boxes aux normes, les clôtures de sécurité, le matériel... Le budget peut varier de 50 000€ pour une petite structure à plus de 150 000€ pour un projet plus ambitieux.

Oui, le métier peut être rentable, mais cela demande une excellente gestion et un fort taux de remplissage, notamment durant les périodes de vacances. Les premières années sont souvent difficiles. La diversification (toilettage, éducation, vente d'accessoires) est une bonne stratégie pour augmenter la rentabilité.

Des connaissances solides en premiers secours animaliers sont indispensables. Vous devez savoir reconnaître les signes de maladie ou de détresse pour contacter un vétérinaire en urgence. Un bon gestionnaire de chenil établit toujours un partenariat avec un cabinet vétérinaire proche de son établissement.

La gestion du planning est cruciale. Les périodes de pointe (vacances scolaires) doivent être anticipées et peuvent nécessiter l'embauche de personnel saisonnier. Durant les périodes creuses, il est conseillé de proposer des services complémentaires comme la garde à la journée ('crèche pour chiens') ou des formations pour attirer la clientèle locale.

Les normes sont fixées par le Code wallon du Bien-être animal. Elles varient selon la taille de l'animal. À titre indicatif, pour un chien de taille moyenne, il faut prévoir un espace intérieur d'au moins 4m² et un accès à une courette extérieure. Des espaces de détente collectifs sont également recommandés.

Oui, un professionnel a le droit de refuser un animal pour des raisons de sécurité : s'il est jugé trop agressif envers les humains ou les autres animaux, ou s'il est malade et contagieux. Il est primordial d'exiger que tous les animaux soient vaccinés, vermifugés et traités contre les parasites.