Estimateur / Estimatrice en inventaire forestier : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon l'employeur. Dans le secteur public (DNF), un débutant avec un bachelier commence autour de 2 300 € brut/mois. Dans le privé (coopérative, bureau d'experts), il peut être légèrement supérieur. Avec de l'expérience, un expert forestier peut atteindre 3 500 € brut/mois ou plus, surtout en tant qu'indépendant.

Le Bachelier en Agronomie, finalité 'Forêts et Nature' de la Haute École de la Province de Namur à Ciney est la formation la plus directe et reconnue. Pour des postes à plus haute responsabilité ou de recherche, le Master Bioingénieur de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège) est la référence.

L'estimateur est un spécialiste de la mesure et de l'évaluation technique des arbres (inventaire, cubage). L'agent des forêts (ou garde forestier) a un rôle plus large de surveillance, de police, de gestion de la faune, de contact avec le public et d'application des plans de gestion sur son territoire (le triage).

Oui, c'est l'un des aspects les plus importants. Il faut être capable de marcher de nombreux kilomètres par jour, souvent en terrain difficile (pentes, ronces, boue) et par tous les temps, tout en transportant du matériel de mesure. Une bonne condition physique est indispensable.

Oui, de nombreux estimateurs deviennent experts forestiers indépendants après plusieurs années d'expérience. Ils travaillent alors pour des propriétaires privés, des notaires (expertises), des tribunaux ou des compagnies d'assurance. Cela demande un bon réseau professionnel et des compétences en gestion d'entreprise.

La maîtrise d'un logiciel SIG (Système d'Information Géographique) est cruciale. QGIS (open source) est très utilisé dans le secteur. La connaissance de la suite Office, en particulier Excel pour le traitement des données, est également fondamentale. Des logiciels spécifiques au cubage de bois sont aussi utilisés.

Historiquement masculin, le métier s'ouvre de plus en plus aux femmes, même si elles restent minoritaires (environ 15%). Les compétences techniques et la rigueur priment sur la force physique brute. Les employeurs, notamment publics, encouragent la mixité.

Un technicien forestier peut évoluer vers des postes de gestionnaire de projets, de responsable de cantonnement au sein du DNF, ou de directeur technique dans une coopérative. Il peut aussi se spécialiser (phytopathologie, certification forestière) ou, comme mentionné, s'établir comme expert indépendant.

Absolument. L'inventoriste forestier est en première ligne pour observer les effets du changement climatique : dépérissement de certaines essences comme l'épicéa, attaques de scolytes, nécessité d'adapter la gestion. Son rôle de diagnostic et de conseil pour une forêt plus résiliente devient de plus en plus stratégique.

Une passion pour la nature est un bon début, mais la connaissance approfondie des essences forestières (dendrologie), de leurs caractéristiques et de leurs pathologies s'acquiert durant la formation. La curiosité et un bon sens de l'observation sont les qualités les plus importantes au départ.