Escorteur de détenus / Escorteuse de détenus (Corps de sécurité justice) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon l'ancienneté. Un escorteur débutant commence généralement autour de 2300€ à 2600€ brut/mois. Avec l'expérience et les échelons barémiques, un agent confirmé peut atteindre 3000€ à 3600€ brut. À cela s'ajoutent des primes et indemnités non négligeables pour les prestations de nuit, de week-end et les risques inhérents à la fonction, ce qui augmente significativement la rémunération nette.

Non, il n'y a pas de filière d'études spécifique. Le diplôme minimum exigé est le Certificat d'Enseignement Secondaire Supérieur (CESS), quelle que soit l'option suivie. La sélection se base surtout sur les tests du Selor, les épreuves physiques et les compétences comportementales évaluées lors de l'entretien. La formation technique du métier est entièrement assurée en interne par le SPF Justice après la réussite du concours.

Bien que les deux métiers concourent à la sécurité publique, leurs statuts et missions sont différents. L'escorteur de détenus est un fonctionnaire du SPF Justice, avec une compétence limitée à la surveillance et au transfert des détenus. Le policier, lui, dépend du SPF Intérieur ou d'une zone locale, a une compétence de police judiciaire et administrative beaucoup plus large (enquêtes, maintien de l'ordre, circulation) et est agent de la force publique en permanence.

Oui, les épreuves physiques sont exigeantes et éliminatoires. Elles visent à s'assurer que les candidats possèdent la force, l'agilité et l'endurance nécessaires pour maîtriser un individu ou réagir en cas d'incident. Le parcours fonctionnel teste différentes aptitudes physiques dans une simulation de situation réelle. Une préparation sérieuse et régulière est indispensable pour espérer réussir cette étape de la sélection.

L'escorteur de détenus est très mobile. Bien qu'affecté à une base régionale, son lieu de travail est avant tout sur la route, dans les véhicules cellulaires. Il se déplace constamment entre les différents établissements pénitentiaires de Belgique (Lantin, Haren, Jamioulx, Bruges, etc.), les palais de justice de tous les arrondissements judiciaires et les hôpitaux pour les extractions médicales.

Au sein du Corps de sécurité, l'évolution est possible. Après plusieurs années d'expérience, un escorteur peut postuler pour devenir chef d'équipe (brigadier). Des fonctions de planificateur de missions ou de formateur pour les nouvelles recrues sont également accessibles via des examens internes. Des passerelles vers d'autres services du SPF Justice ou des concours externes pour la police restent des options pour ceux qui souhaitent se réorienter.

Absolument. Le métier d'escorteuse de détenus est totalement accessible aux femmes, qui doivent réussir les mêmes épreuves de sélection que les hommes, y compris les tests physiques. La mixité dans les équipes est d'ailleurs un atout. Les compétences comme la communication, la gestion du stress et la désescalade sont aussi importantes que la force physique, et les femmes y excellent souvent.

Les risques sont à la fois physiques et psychologiques. Le risque d'agression de la part des détenus est réel, tout comme celui d'accident de la route lors des transferts. Sur le plan psychologique, la pression constante, la confrontation à la misère humaine et la nécessité d'une vigilance permanente peuvent engendrer un stress chronique important. Un bon équilibre de vie et un suivi sont essentiels.