Écrivain public / Écrivaine publique : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Dans le secteur public (CPAS) ou associatif subventionné, un débutant peut espérer entre 2 100€ et 2 600€ brut par mois pour un temps plein. Beaucoup travaillent à temps partiel. En tant qu'indépendant, la tarification est libre (à l'heure, à la page, au forfait) et les revenus dépendent entièrement de la clientèle.

Il n'existe pas de diplôme officiel d'écrivain public en Belgique. Un bachelier en assistant social, communication ou droit est une excellente base. Des organismes comme l'ASBL 'Lire et Écrire' proposent des formations spécifiques. L'expérience de terrain, souvent acquise via le bénévolat, est primordiale.

Les principaux lieux d'exercice sont les CPAS, les services sociaux des communes, les ASBL (aide aux migrants, alphabétisation, etc.), les bibliothèques, les maisons de quartier, les syndicats ou les mutuelles. Il est aussi possible de s'établir comme indépendant.

Non, la profession n'est pas réglementée et le titre n'est pas protégé. Il n'y a pas d'ordre professionnel ou d'agrément officiel. La reconnaissance vient de la qualité du travail fourni et de la confiance établie avec les usagers et les institutions.

L'écrivain public se concentre sur la médiation par l'écrit : il aide à formuler, rédiger et comprendre des documents. L'assistant social a une mission plus large d'accompagnement psychosocial, juridique et administratif global. Souvent, un assistant social remplit des missions d'écrivain public, mais l'inverse n'est pas vrai.

Oui, c'est tout à fait possible. Il faut alors créer son statut d'indépendant (principal ou complémentaire), développer sa clientèle (particuliers, PME, autres associations) et fixer ses propres tarifs. Cela demande des compétences en gestion et en marketing en plus des qualités rédactionnelles.

Les demandes sont très variées : rédaction de CV et lettres de motivation, remplissage de formulaires (chômage, mutuelle, allocations familiales), courriers de contestation (facture, amende), demandes de logement social, aide pour la déclaration d'impôts en ligne, ou encore des écrits plus personnels comme des récits de vie.

Les débouchés existent mais sont souvent des postes à temps partiel, subventionnés ou bénévoles. La demande est croissante en raison de la complexification et de la digitalisation administrative. Les opportunités se trouvent principalement dans le secteur non-marchand et les services publics locaux.

Le bilinguisme Français-Néerlandais est un atout considérable à Bruxelles, car il permet de comprendre les documents des administrations flamandes et d'aider un public plus large. En Wallonie, le français suffit. La connaissance de l'anglais ou d'autres langues est également un plus pour travailler avec un public multiculturel.

La plus grande difficulté est souvent émotionnelle. Il faut savoir gérer la détresse et la frustration des personnes tout en restant objectif et efficace. Une autre difficulté est de se maintenir constamment à jour sur les changements de lois et de procédures administratives belges, qui sont en perpétuelle évolution.