Critique de théâtre ou de cinéma (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un critique salarié à temps plein (très rare) peut gagner entre 2 500€ et 3 500€ brut/mois. La plupart sont des indépendants ('pigistes') dont les revenus sont irréguliers. Une pige est payée entre 50€ et 150€. Un pigiste culturel reconnu peut espérer un revenu mensuel brut de 1 500€ à 2 500€ en combinant plusieurs collaborations.

Il n'y a pas de voie royale. Un Master (Bac+5) en Arts du spectacle, Journalisme ou Communication dans des universités comme l'ULB, l'UCLouvain ou l'ULiège est une excellente base. Les écoles de journalisme (IHECS) sont aussi très formatrices. Mais la formation la plus importante reste la pratique : voir énormément d'œuvres, lire et surtout, écrire.

Non, c'est un secteur très compétitif et restreint. Les places de salariés sont extrêmement rares. La voie la plus commune est de commencer comme pigiste culturel, en proposant des articles à différents médias. Créer son propre blog ou être très actif sur les réseaux sociaux peut aider à se faire remarquer.

C'est un avantage considérable. La majorité des rédactions, des distributeurs, des attachés de presse et des grands théâtres sont à Bruxelles. La plupart des visionnages de presse et des premières s'y déroulent. Il est possible de vivre en Wallonie, mais cela implique de très fréquents déplacements vers la capitale.

Le critique se concentre sur l'analyse et le jugement argumenté d'une œuvre. Le journaliste culturel a un champ plus large : il peut faire des interviews, des reportages sur des tournages, des articles de fond sur une tendance, etc. Souvent, en Belgique, la même personne porte les deux casquettes, surtout dans les petites rédactions.

Commencez par créer un portfolio. Tenez un blog, une page Instagram ou une chaîne YouTube où vous publiez vos critiques. Soyez régulier et développez un style unique. Proposez bénévolement vos écrits à des webzines culturels pour obtenir de premières publications. Le plus important est de démontrer votre passion et votre talent d'analyste d'œuvres scéniques.

Le métier évolue plus qu'il n'est menacé. Face à la multitude d'avis sur internet, le rôle du spécialiste en critique artistique est de proposer une analyse de fond, une mise en contexte et une qualité d'écriture qui se distinguent. Sa crédibilité et son expertise restent des valeurs ajoutées recherchées par un certain public.

Idéalement, oui, pour être plus polyvalent, car les médias belges ont souvent des rubriques culturelles généralistes. Cependant, beaucoup de critiques se spécialisent dans l'un des deux domaines. Une spécialisation pointue (par exemple, le cinéma asiatique ou le théâtre contemporain flamand) peut aussi être un atout pour se démarquer.

Pour la presse écrite : Le Soir, La Libre Belgique, L'Avenir. Pour les magazines : Focus Vif, Moustique, GAEL. Pour l'audiovisuel : la RTBF (radio et TV). Pour le web, les plateformes spécialisées comme Cinergie.be, Cinévox ou Le Suricate Magazine sont des portes d'entrée importantes.

Généralement, non. Le critique est invité aux visionnages de presse (pour le cinéma) et aux générales ou premières (pour le théâtre) via une accréditation presse. C'est un avantage du métier, mais cela implique aussi de devoir voir des œuvres que l'on n'aurait pas forcément choisies.