Conseiller / Conseillère sociale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du secteur. Dans le public (CPAS, commune), il suit les barèmes. Un débutant (barème D6) commence autour de 2 600€ brut/mois. Avec 10 ans d'ancienneté, il peut atteindre 3 500€. Dans le secteur non-marchand (ASBL), le salaire dépend de la commission paritaire (ex: CP 319.02) et est souvent légèrement inférieur mais reste compétitif.

L'assistant social (ou conseiller social) se concentre sur l'aide administrative, juridique et psychosociale pour garantir l'accès aux droits. L'éducateur spécialisé, lui, travaille davantage sur l'accompagnement au quotidien, le développement de l'autonomie et l'organisation d'activités éducatives pour des publics spécifiques (personnes handicapées, jeunes en difficulté...).

Oui, pour porter le titre protégé d'"assistant social", ce diplôme est indispensable en Belgique. Pour exercer une fonction de "conseiller social", bien que ce diplôme soit la voie royale et quasi-systématiquement demandée, d'autres formations (droit, psychologie) peuvent parfois être acceptées selon l'employeur, mais c'est rare.

Après plusieurs années d'expérience, un travailleur social peut évoluer vers des postes de coordination d'équipe, de chef de service social, de gestionnaire de projets dans une ASBL, ou se spécialiser comme médiateur de dettes, conseiller en insertion socioprofessionnelle, ou encore devenir formateur en Haute École.

Oui, le métier est considéré comme une fonction critique et les débouchés sont excellents. Le taux d'insertion est très élevé car les besoins en accompagnement social sont constants et croissants. Le FOREM publie régulièrement de nombreuses offres d'emploi pour les assistants sociaux.

Oui, c'est l'un des principaux défis. Le professionnel de l'action sociale est confronté quotidiennement à la précarité, la souffrance et des situations humaines complexes. Une supervision régulière, le travail en équipe et une bonne capacité à prendre du recul sont essentiels pour prévenir l'épuisement professionnel.

C'est beaucoup plus rare que dans d'autres professions d'aide. La majorité des conseillers sociaux sont salariés. Cependant, certains peuvent développer une activité indépendante en supervision d'équipes sociales, en formation ou en tant que consultant pour des organisations sociales, mais cela vient après une solide expérience de terrain.

Les principaux employeurs sont les CPAS (un par commune), les mutuelles (Solidaris, Mutualité Chrétienne...), les grands hôpitaux (CHU, Cliniques universitaires), les services publics comme le FOREM ou Actiris, et un très large réseau d'ASBL actives dans des domaines variés (logement, sans-abrisme, addictions...).

Une connaissance approfondie de la législation sociale belge est fondamentale. La formation de Bachelier y consacre une part importante. Il ne s'agit pas d'être juriste, mais de maîtriser les lois relatives à l'aide sociale, la sécurité sociale, le droit des étrangers, le logement, etc., pour bien informer et orienter les personnes.

Oui, de nombreuses formations continues sont proposées par les Hautes Écoles, les universités et des organismes spécialisés. On peut se spécialiser en médiation de dettes, en accompagnement des assuétudes, en santé mentale, en approche interculturelle ou encore en management d'institutions sociales.