Conseiller conjugal et familial / Conseillère conjugale et familiale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Dans un centre de planning familial (barème de la CP 332), un débutant gagne environ 2 500€ brut/mois. Avec de l'expérience, il peut atteindre 3 500€ à 4 000€ brut. En tant qu'indépendant, le revenu dépend du nombre de consultations. Un conseiller relationnel peut facturer entre 60€ et 90€ la séance, mais doit déduire ses charges (local, supervision, cotisations).

Pour être agréé, il faut un diplôme de base de niveau Master (psychologie, sciences de la famille et de la sexualité...) ET un certificat de formation complémentaire de 2 ou 3 ans en conseil conjugal et familial délivré par un organisme reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, comme la FCPC ou Chapelle-aux-Champs.

Pas nécessairement. Bien que de nombreux conseillers aient une formation de base en psychologie, ce n'est pas une obligation. Le métier de conseiller conjugal se concentre spécifiquement sur la dynamique relationnelle, affective et sexuelle, tandis que le psychologue a un champ d'action plus large. Le titre de psychologue est protégé par la loi, contrairement à celui de conseiller.

Le remboursement dépend du statut du professionnel. Si le conseiller est également psychologue clinicien agréé, une partie des séances peut être remboursée par l'INAMI. Pour les autres, certaines mutuelles proposent des forfaits 'psy' qui peuvent couvrir une partie des frais. Les consultations en planning familial sont à tarif social, donc plus accessibles.

Le conseiller ou thérapeute de couple travaille sur la relation pour tenter de la réparer ou de la comprendre. Le médiateur familial intervient principalement lors d'une séparation ou d'un divorce pour aider les parties à trouver des accords concrets (garde des enfants, partage des biens) dans un cadre légal. Leurs missions sont donc différentes mais complémentaires.

C'est possible mais déconseillé. Il est vivement recommandé de commencer par travailler quelques années dans une institution comme un planning familial pour acquérir de l'expérience, être supervisé et se constituer un réseau. L'activité d'un professionnel de l'aide aux familles en indépendant est exigeante et isolante au début.

La qualité première est une capacité d'écoute neutre et bienveillante. Il faut savoir ne pas prendre parti et ne pas juger. Une grande maturité émotionnelle pour gérer des récits difficiles, une capacité d'analyse pour comprendre les dynamiques cachées, et une grande humilité sont également essentielles pour devenir un bon expert en relations de couple.

Oui, les débouchés sont stables et même en croissance. La demande sociétale pour l'accompagnement psychologique et relationnel augmente. Les centres de planning familial et les services de santé mentale recherchent régulièrement des professionnels qualifiés. Le développement en privé est aussi une voie porteuse, bien que plus concurrentielle.

La supervision est une obligation déontologique et souvent une condition pour être agréé. C'est un espace où le spécialiste en dynamique familiale peut parler de ses cas difficiles avec un autre professionnel plus expérimenté, analyser sa pratique, et gérer l'impact émotionnel du travail. C'est un gage de qualité et un outil indispensable.

Oui, absolument. De nombreux conseillers se spécialisent : thérapie de couple (approche systémique, Imago...), accompagnement à la parentalité, troubles de la sexualité, gestion des familles recomposées, accompagnement lors de l'infertilité ou du deuil périnatal. Ces spécialisations se font via des formations continues.