Chirurgien plasticien / Chirurgienne plasticienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un chirurgien plasticien salarié débutant dans un hôpital public gagne environ 5 000 à 7 000€ brut/mois. En tant qu'indépendant établi, surtout dans le domaine de la chirurgie esthétique, les revenus peuvent dépasser 15 000 à 20 000€ brut/mois, mais cela dépend de la réputation, du volume d'actes et des frais de fonctionnement (clinique, personnel, assurance).

Le parcours est très long. Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine, puis obtenir son diplôme de Docteur en Médecine (6 ans). Ensuite, il faut réussir un concours très sélectif pour entrer dans le Master de spécialisation en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, qui dure 6 ans supplémentaires. La durée totale de formation est donc de 12 ans après le CESS.

Non, les interventions à visée purement esthétique ne sont pas remboursées par l'INAMI (assurance maladie obligatoire). Cependant, la chirurgie réparatrice (ex: reconstruction mammaire après cancer, réduction mammaire pour des raisons médicales, correction de cicatrices invalidantes) peut être prise en charge, totalement ou partiellement, après accord du médecin-conseil de la mutuelle.

Un chirurgien plasticien est un médecin qui a suivi 12 ans de formation, dont 6 de spécialisation chirurgicale. Il est qualifié pour réaliser des interventions invasives (opérations). Un médecin esthétique a une formation plus courte après son diplôme de médecine et se concentre sur des actes non-invasifs ou peu invasifs comme les injections (Botox, acide hyaluronique), les peelings ou les lasers. Il ne peut pas opérer.

Les risques sont nombreux : la pression psychologique intense, la fatigue due aux longues heures, le risque de complications chirurgicales (infections, hémorragies) et le risque médico-légal. Les attentes des patients en chirurgie esthétique sont parfois irréalistes, ce qui peut mener à des insatisfactions et des poursuites. Une assurance en responsabilité civile professionnelle est donc indispensable et très coûteuse.

Pour trouver un spécialiste qualifié, il est conseillé de consulter le site de la Société Royale Belge de Chirurgie Plastique (RBSPS), qui liste les membres agréés. Les grands hôpitaux universitaires bruxellois comme les Cliniques universitaires Saint-Luc (UCLouvain) et l'Hôpital Erasme (ULB) disposent de services de chirurgie plastique de renommée.

Oui, un sens de l'esthétique, de l'harmonie et des proportions est fondamental, particulièrement pour la chirurgie du visage ou la reconstruction. Le professionnel de la chirurgie esthétique doit allier la rigueur scientifique et la précision technique du chirurgien à la vision d'un sculpteur pour obtenir des résultats naturels et satisfaisants.

Oui, c'est l'une des spécialisations les plus difficiles d'accès. Après les 6 ans de médecine, les étudiants doivent passer un concours avec un nombre de places très limité (numerus clausus). Seuls les étudiants les mieux classés sur l'ensemble de leur cursus et ayant montré un intérêt pour la spécialité peuvent espérer obtenir une place de médecin assistant.

Non, son champ d'action est très large. Il intervient sur toutes les parties du corps. Cela inclut la reconstruction mammaire, la chirurgie de la main, la réparation des pertes de substance après un accident, le traitement des grands brûlés, la correction de malformations congénitales et la chirurgie des tumeurs cutanées.

Les interventions les plus demandées en Belgique sont l'augmentation mammaire par prothèses, la liposuccion (aspiration de graisse), la blépharoplastie (chirurgie des paupières), la rhinoplastie (chirurgie du nez) et le lifting du visage. Les injections de toxine botulique et d'acide hyaluronique sont également extrêmement populaires.