Chef / Cheffe d’unité de production d’eau potable : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon l'employeur (public/privé) et l'expérience. Un débutant titulaire d'un master peut espérer entre 2.800€ et 3.500€ brut par mois. Un chef de station de traitement d'eau expérimenté peut atteindre 4.000€ à 5.500€ brut, auxquels s'ajoutent souvent des primes pour les astreintes.

Un diplôme de niveau Bachelier (Bac+3) en électromécanique, chimie ou automation est un bon point de départ. Cependant, un diplôme de Master (Bac+5) d'ingénieur industriel, de bioingénieur ou en chimie est souvent requis pour les postes à responsabilité, notamment dans les grandes structures comme la SWDE.

Les principaux employeurs sont les grandes sociétés publiques de l'eau : la SWDE (Société Wallonne des Eaux) en Wallonie, VIVAQUA pour la Région de Bruxelles-Capitale, et la CILE à Liège. Les intercommunales (INBW, AIDE, IDEA) recrutent également, ainsi que les grands groupes industriels disposant de leur propre traitement d'eau.

Les astreintes signifient être joignable et prêt à intervenir en dehors des heures de travail normales (nuit, week-end, jours fériés). Le chef d'unité doit pouvoir analyser une situation à distance via les systèmes de supervision et décider de l'envoi d'une équipe ou de se déplacer sur site en cas de panne critique ou d'alerte sur la qualité de l'eau.

C'est l'inverse ! Le chef d'unité de production d'eau potable rend l'eau propre à la consommation humaine. Le chef de station d'épuration traite les eaux usées (domestiques et industrielles) avant de les rejeter dans le milieu naturel. Les compétences techniques sont similaires mais les objectifs et les normes sont très différents.

Après plusieurs années d'expérience, un chef d'unité peut évoluer vers la gestion d'un site plus grand et plus complexe, devenir expert technique pour l'ensemble d'une société, ou prendre la direction d'un département (production, qualité, maintenance) au niveau régional ou national.

Oui, elles sont essentielles. Le pilotage d'une usine moderne se fait via des systèmes informatisés de supervision et de contrôle-commande (SCADA). Il faut être à l'aise avec ces outils pour analyser les données de production, diagnostiquer les pannes et optimiser les processus. La maîtrise de logiciels de bureautique et de GMAO est également indispensable.

C'est un secteur de niche mais qui offre des débouchés stables et réguliers. Le besoin en eau potable est constant et les départs à la pension créent des opportunités. Les profils combinant des compétences techniques pointues et des capacités de management sont particulièrement recherchés.

Extrêmement. Un expert en qualité de l'eau potable doit maîtriser la législation wallonne, bruxelloise, belge et européenne. Les normes sur les pesticides, les métaux lourds, les sous-produits de désinfection et les polluants émergents sont très strictes et évoluent constamment, ce qui demande une veille réglementaire permanente.

Les usines modernes en Belgique utilisent des technologies de pointe comme la filtration sur membrane (ultrafiltration, nanofiltration), la désinfection par ultraviolets (UV), l'ozonation pour éliminer les micropolluants, et le charbon actif. L'automatisation et l'analyse de données (data analytics) sont aussi de plus en plus utilisées pour optimiser les traitements.