Carreleur-mosaïste / Carreleuse-mosaïste : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un carreleur en Belgique varie selon l'expérience et le statut. Un salarié débutant peut espérer entre 2.300€ et 2.700€ brut par mois. Un carreleur confirmé peut atteindre 2.800€ à 3.600€ brut. Ces montants n'incluent pas les avantages du secteur de la construction (CP 124) comme les timbres fidélité et intempéries, les éco-chèques et l'indemnité de mobilité. Un indépendant peut facturer entre 40€ et 60€ de l'heure, mais doit couvrir ses propres charges.

La voie la plus courante et la plus appréciée en Belgique est la formation en alternance. Vous pouvez vous inscrire dès 15 ans dans un centre IFAPME (Wallonie) ou SFPME/EFP (Bruxelles). Cette formation dure 3 ans et combine pratique en entreprise et cours théoriques. Pour devenir indépendant, il est fortement recommandé de poursuivre avec la formation de chef d'entreprise (2 ans) qui inclut des cours de gestion.

Oui, le métier de carreleur est exigeant physiquement. Il implique de porter des charges lourdes (paquets de carrelage, sacs de colle), de travailler souvent à genoux ou accroupi, et d'être exposé à la poussière. Une bonne condition physique est indispensable. Cependant, l'utilisation d'outils modernes et d'équipements de protection comme des genouillères ergonomiques permet de prévenir de nombreux troubles musculo-squelettiques.

Les débouchés sont très variés. Un carreleur peut être engagé par une entreprise générale de construction, une PME spécialisée en rénovation ou en parachèvement, ou encore un installateur de cuisines et salles de bain. Beaucoup de carreleurs choisissent de devenir indépendants après quelques années d'expérience pour gérer leurs propres chantiers et clients. Il est aussi possible de travailler comme conseiller technique dans un showroom de carrelages.

Un carreleur expérimenté peut évoluer vers plusieurs postes. Il peut devenir chef d'équipe et encadrer d'autres ouvriers sur de plus gros chantiers. Avec des formations complémentaires, il peut accéder à des fonctions de conducteur de chantier ou de métreur-deviseur. La voie la plus naturelle reste la création de sa propre entreprise en tant qu'artisan indépendant, ce qui offre une grande autonomie et un potentiel de revenus plus élevé.

Le carreleur se concentre sur la pose de carreaux de formats standards ou grands, que ce soit au sol ou au mur, en suivant des plans de pose (calepinage). Le mosaïste est un artisan d'art qui travaille avec de très petits morceaux de carrelage, de pierre ou de verre (les tesselles) pour créer des motifs ou des images. Bien que les techniques de base soient similaires, la mosaïque demande une dimension artistique et une patience encore plus grandes.

Absolument. Le métier de carreleur est officiellement listé comme un métier en pénurie par le Forem en Wallonie et Actiris à Bruxelles. La demande est très forte, tant dans la construction neuve que dans la rénovation. Les entreprises peinent à recruter des professionnels qualifiés, ce qui garantit un emploi quasi certain à la sortie de la formation et une bonne capacité de négociation salariale.

Des compétences de base sont essentielles. Il faut savoir lire un plan d'architecte, calculer des surfaces, et maîtriser la géométrie pour le calepinage (la disposition des carreaux). Un bon sens des proportions et de l'esthétique est un plus. Il n'est pas nécessaire d'être un grand dessinateur, mais une bonne capacité de visualisation spatiale est cruciale pour anticiper les découpes et obtenir un résultat harmonieux.