Bergère urbaine / Berger urbain (Éco-pâturage) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement selon le statut. Un berger urbain salarié débutant peut espérer entre 2.200€ et 2.600€ brut/mois. Avec de l'expérience, cela peut monter jusqu'à 3.400€. Pour un indépendant, les revenus sont très variables et dépendent du nombre de contrats, de la taille du troupeau et des tarifs pratiqués. La rentabilité peut prendre plusieurs années à s'établir.

Il n'existe pas de diplôme unique. La voie la plus complète est un Bachelier en Agronomie en Haute École. Une alternative très pratique est la formation de chef d'entreprise en élevage ovin/caprin proposée par l'IFAPME ou le SFPME. L'essentiel reste l'expérience de terrain, acquise via des stages longs chez des professionnels du secteur.

Oui, c'est un métier qui requiert une très bonne condition physique. Il faut être capable de marcher sur des terrains variés, de porter du matériel (clôtures, abreuvoirs) et de travailler en extérieur par tous les temps, que ce soit sous la pluie, dans le froid ou en pleine chaleur. La manipulation des animaux demande aussi une certaine force et de l'endurance.

Les opportunités se trouvent principalement dans les zones périurbaines des grandes villes comme Bruxelles, Liège, ou Charleroi. Les employeurs sont variés : des communes, des intercommunales, des entreprises privées pour leurs sites industriels, des gestionnaires d'infrastructures comme Infrabel, ou des associations de protection de la nature. Beaucoup choisissent aussi de créer leur propre entreprise en tant qu'indépendant.

Ce n'est pas une obligation légale, mais c'est un atout considérable. Un chien de berger bien dressé facilite énormément le déplacement et la gestion du troupeau, surtout avec des animaux peu dociles ou sur de grandes surfaces. Il représente un gain de temps, d'énergie et de sécurité. La formation du chien est cependant un investissement en temps et en argent non négligeable.

Les principaux défis sont la grande disponibilité (astreinte quasi permanente), la gestion des aléas (météo, maladies, prédation), et la pression administrative et financière, surtout en tant qu'indépendant. La solitude peut aussi être un aspect difficile pour certains. En milieu urbain, il faut aussi gérer les interactions avec le public, qui ne sont pas toujours bienveillantes (vandalisme, chiens non tenus en laisse).

Les perspectives sont très positives. Face aux enjeux écologiques, de plus en plus de collectivités et d'entreprises cherchent des solutions durables pour l'entretien de leurs espaces. L'éco-pâturage répond parfaitement à cette demande. Le métier est donc en pleine croissance, même s'il reste un marché de niche. L'innovation et la diversification (animation, vente de produits) sont des clés pour l'avenir.

C'est difficilement compatible avec la responsabilité d'un troupeau à l'année, qui demande une surveillance quotidienne. Cependant, certains montages sont possibles, comme la gestion d'un très petit troupeau sur un seul site, ou en s'associant à plusieurs pour se partager les astreintes. Une activité complémentaire en tant qu'indépendant est aussi une option pour démarrer.