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Affréteur international / Affréteuse internationale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En tant qu'affréteur international, tu es le chef d'orchestre qui trouve la meilleure solution pour acheminer des marchandises d'un point A à un point B, n'importe où sur la planète.

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Affréteur international / Affréteuse internationale

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🎓

Études

Un Bachelier en Commerce extérieur ou en Logistique, obtenu en Haute École en 3 ans, est la voie royale. Des formations en alternance via l'IFAPME ou le SFPME sont aussi de bonnes options.

Qualités clés

Négociateur hors pair, réactif, résistant au stress, organisé, excellent communicant, multilingue (anglais indispensable), rigoureux, sens commercial aigu.

💰

Salaire

2.400-5.000€ brut/mois (débutant 2.400-2.900€, expérimenté 3.500-5.000€ + commissions importantes sur les affrètements réussis).

⚙️

Conditions

Horaires souvent décalés pour s'adapter aux fuseaux horaires internationaux. Travail principalement en bureau, souvent dans un open space dynamique et bruyant.

Introduction au métier de affréteur international / affréteuse internationale

Imagine un puzzle à l'échelle mondiale où chaque pièce est un camion, un navire ou un avion. Ton rôle ? Assembler ce puzzle en un temps record et au meilleur coût. En tant qu'affréteur ou affréteuse, tu es le lien indispensable entre un client qui veut expédier des marchandises et les transporteurs qui les déplacent. Tu négocies, tu organises, tu suis et tu résous les imprévus. C'est un métier d'adrénaline, de contact et de stratégie où chaque jour est un nouveau défi logistique.

📊 Le métier en chiffres (Belgique 2025)

3 ans (Bachelier) Durée de formation
4.500 Professionnels actifs
En croissance Croissance annuelle
90% Taux d'insertion
38 ans Âge moyen
40% Proportion de femmes

🔍 Missions quotidiennes

  • Prospecter et fidéliser une clientèle d'entreprises (chargeurs).
  • Rechercher des transporteurs fiables (routiers, maritimes, aériens, ferroviaires).
  • Négocier les tarifs, les délais et les conditions de transport.
  • Établir et rédiger les contrats d'affrètement.
  • Planifier et coordonner les différentes étapes du transport de bout en bout.
  • Suivre l'acheminement des marchandises en temps réel et informer le client.
  • Gérer les documents administratifs et douaniers (lettre de voiture CMR, connaissement maritime B/L, LTA).
  • Traiter les litiges en cas de retard, de perte ou d'avarie de la marchandise.
  • Optimiser en permanence les coûts et les délais pour chaque opération.
  • Conseiller les clients sur les meilleures solutions logistiques et les Incoterms à utiliser.

🛠️ Outils et équipements

Logiciels TMS (Transport Management System)
Bourses de fret (Teleroute, Wtransnet, Timocom)
Téléphone et casque-micro (outil principal)
Logiciels de géolocalisation et de suivi (tracking GPS)
Plateformes de réservation de fret (Cargonaut, INTTRA)
Suite Office (Excel et Outlook en priorité)
Logiciels de gestion de la relation client (CRM)
Connaissance approfondie des Incoterms
Maîtrise de la législation du transport (CMR, AETR)
Applications de messagerie instantanée (Teams, WhatsApp Business)

📅 Journée type

07h30-09h30
Prise de poste, lecture des mails urgents de la nuit (fuseaux horaires asiatiques). Point avec l'équipe sur les chargements du jour et les arrivées prévues. Premiers appels aux transporteurs pour confirmer les enlèvements.
09h30-12h00
Négociations intenses. Recherche de solutions de transport pour de nouvelles demandes clients. Consultation des bourses de fret pour trouver des camions disponibles. Rédaction et envoi des ordres de transport.
12h00-13h00
Pause déjeuner rapide, souvent avec le téléphone à portée de main pour gérer les urgences (un camion bloqué à une frontière, un document manquant, etc.).
13h00-16h00
Suivi des transports en cours. Communication avec les clients pour les tenir informés. Début des contacts avec les partenaires sur le continent américain. Résolution des problèmes imprévus.
16h00-18h00+
Clôture des dossiers du jour, préparation des plannings du lendemain. Dernières négociations pour des transports urgents. La journée se termine rarement à heure fixe.

💡 Le métier en Belgique : faits marquants

Le Port d'Anvers-Bruges : Un affréteur en Belgique jongle quotidiennement avec les créneaux de chargement dans le deuxième plus grand port d'Europe. Une grève des dockers ou un simple brouillard peut paralyser des milliers de conteneurs et obliger à trouver des solutions alternatives en quelques heures.
L'aéroport de Liège : Surnommé 'Flexport', il est l'un des plus grands aéroports cargo d'Europe. Un affréteur spécialisé dans l'aérien peut être amené à organiser le transport urgent de médicaments ou de chevaux de course au milieu de la nuit.
Le casse-tête linguistique : En Belgique, un affréteur doit souvent maîtriser le français, le néerlandais et l'anglais. Il n'est pas rare de commencer une phrase en français avec un client wallon, de la continuer en néerlandais avec un transporteur flamand et de la finir en anglais avec un partenaire allemand.
La crise du Canal de Suez : Des événements mondiaux, comme le blocage du Canal de Suez, ont un impact direct et immédiat sur le travail de l'affréteur en Belgique. Il faut alors faire preuve d'une créativité et d'une réactivité extrêmes pour dérouter des navires et trouver des solutions multimodales (bateau + train + camion).
Les frites, un défi logistique : L'exportation de produits typiquement belges, comme les frites surgelées, demande une expertise particulière. L'affréteur doit garantir le maintien de la chaîne du froid sur des milliers de kilomètres, une responsabilité énorme.

📖 Témoignage

« Chaque matin, c'est une course contre la montre. Hier, j'ai dû trouver un camion frigorifique en urgence pour transporter des vaccins depuis le zoning de Seneffe vers l'Italie. La satisfaction de voir la marchandise livrée à temps, malgré les imprévus, c'est ce qui me motive. » - Maxime, Affréteur international à Herstal.

🎓 Formation pour devenir affréteur international / affréteuse internationale

Voici les étapes de formation et les centres de formation en Belgique :

Obtenir son CESS (Certificat d'Enseignement Secondaire Supérieur), de préférence avec une orientation en économie ou en langues.
S'inscrire à un Bachelier professionnalisant en Commerce Extérieur ou en Gestion des Transports et Logistique d'entreprise.
Effectuer un stage de longue durée dans une entreprise de transport ou chez un commissionnaire pendant sa formation. C'est souvent une porte d'entrée vers un premier emploi.
Envisager une formation en alternance via les centres IFAPME (Wallonie) ou SFPME (Bruxelles) pour le diplôme de 'Gestionnaire en transport et logistique'.
Se former en continu sur les réglementations douanières et les Incoterms, qui évoluent régulièrement.
Développer ses compétences linguistiques, notamment l'anglais des affaires et le néerlandais, qui sont des atouts majeurs sur le marché belge.

🏢 Lieux de travail

Commissionnaires de transport et transitaires
Entreprises de transport routier, maritime ou aérien
Grandes entreprises industrielles ou de distribution (service logistique intégré)
Plateformes logistiques (e-commerce, grande distribution)
Compagnies maritimes ou aériennes (service cargo)
Bureaux de transit et agences en douane
Reconversion possible vers des postes de responsable logistique, commercial import-export ou gestionnaire de flotte.
Possibilité de devenir indépendant après plusieurs années d'expérience.

⚖️ Avantages et inconvénients du métier

✅ Points +

  • Un métier dynamique où la routine n'existe pas.
  • Un environnement international et multiculturel.
  • Un salaire attractif avec des commissions potentiellement élevées.
  • Le sentiment de jouer un rôle crucial dans l'économie mondiale.
  • De nombreuses opportunités d'emploi en Belgique, véritable carrefour logistique.
  • Développement de compétences très recherchées (négociation, gestion de crise).
  • Forte autonomie dans la gestion de ses dossiers.

⚠️ Points -

  • Un niveau de stress très élevé et une pression constante.
  • Des horaires à rallonge et une grande disponibilité requise.
  • Une forte dépendance aux aléas (météo, grèves, pannes, géopolitique).
  • Un travail majoritairement sédentaire, face à des écrans et au téléphone.
  • La gestion de litiges et de clients mécontents.
  • La nécessité de prendre des décisions très rapidement, avec des conséquences financières importantes.
  • Un environnement de travail souvent bruyant (open space).

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📝 Conseils pour devenir affréteur international / affréteuse internationale

Maîtrise l'anglais à la perfection. C'est la langue du transport international. Le néerlandais est un avantage concurrentiel énorme en Belgique.
Développe ton sang-froid. Tu devras gérer des crises et des imprévus tous les jours sans paniquer.
Sois curieux. Intéresse-toi à la géographie, à l'économie mondiale et aux différentes cultures pour mieux anticiper les problèmes.
Construis ton réseau de transporteurs. Un bon carnet d'adresses est ton outil le plus précieux.
Apprends à être multitâche. Tu jongleras en permanence entre plusieurs dossiers, appels et urgences.
Ne prends pas les choses personnellement. Les négociations peuvent être tendues, sache rester professionnel.
Sois proactif. N'attends pas que les problèmes arrivent, anticipe-les et prépare des solutions de rechange.

❓ Auto-évaluation : êtes-vous fait pour ce métier ?

Sais-tu garder ton calme face à un imprévu majeur ?
Aimes-tu négocier et argumenter pour obtenir le meilleur prix ?
Travailler avec des personnes de nationalités différentes te motive-t-il ?
La gestion simultanée de plusieurs dossiers urgents te stimule-t-elle ?
Es-tu prêt(e) à avoir des horaires flexibles pour t'adapter aux fuseaux horaires ?
La résolution de problèmes complexes est-elle un moteur pour toi ?

Se poser les bonnes questions est la première étape. Mais l'intuition ne suffit pas. Pour éviter une erreur d'orientation coûteuse, il est essentiel de confronter votre perception à une analyse objective de vos forces et de vos motivations réelles.

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❓ Questions fréquentes

Quel est le salaire d'un affréteur international en Belgique ?

En Belgique, un affréteur débutant peut espérer un salaire brut mensuel entre 2.400€ et 2.900€. Avec de l'expérience, le salaire fixe augmente pour atteindre 3.500€ à plus de 5.000€. Une part très importante de la rémunération provient des commissions sur les marges réalisées, ce qui peut considérablement augmenter le revenu total pour les plus performants.

Quelle formation suivre en Belgique pour devenir affréteur ?

La voie la plus courante est un Bachelier en Commerce Extérieur ou en Gestion des Transports et Logistique d'entreprise, proposé par de nombreuses Hautes Écoles en Wallonie et à Bruxelles (EPHEC, HELMo, etc.). Des formations en alternance via l'IFAPME ou le SFPME sont aussi très appréciées des employeurs car elles combinent théorie et pratique.

Quelles sont les compétences indispensables pour ce métier ?

Outre les compétences techniques (législation, Incoterms), les qualités humaines sont primordiales. Il faut être un excellent négociateur, avoir une résistance au stress à toute épreuve, et être très réactif. La maîtrise de l'anglais est non-négociable, et celle du néerlandais est un atout considérable sur le marché du travail belge. L'organisation et la rigueur sont également essentielles.

Où trouve-t-on le plus d'emplois d'affréteur en Belgique ?

Les opportunités se concentrent logiquement autour des grands hubs logistiques. Cela inclut la région du Port d'Anvers-Bruges, la province de Liège avec son aéroport cargo, et la périphérie de Bruxelles (Brucargo à Zaventem). De nombreuses PME de transport sont également implantées le long des grands axes autoroutiers wallons et flamands.

Quelle est la différence entre un affréteur et un commissionnaire de transport ?

L'affréteur est un maillon de la chaîne. Son rôle est de trouver un transporteur pour le compte d'un client. Le commissionnaire de transport a une mission plus large : il organise le transport de A à Z, en son nom propre, et est responsable de la bonne exécution de l'ensemble de l'opération, y compris les formalités douanières. Souvent, l'affréteur travaille au sein d'une entreprise de commission de transport.

Le métier est-il très stressant ?

Oui, c'est l'une des caractéristiques principales du métier. La pression des délais, les enjeux financiers, la nécessité de résoudre des problèmes en temps réel (un camion en panne, une grève...) et les négociations parfois tendues génèrent un niveau de stress élevé. Une grande capacité à gérer cette pression est indispensable pour s'épanouir dans cette fonction.

Quelles sont les évolutions de carrière possibles ?

Après plusieurs années d'expérience, un affréteur peut évoluer vers des postes à plus hautes responsabilités. Il peut devenir responsable d'exploitation, directeur d'agence, ou se spécialiser dans un type de transport (frigorifique, matières dangereuses). D'autres s'orientent vers des fonctions plus commerciales comme responsable grands comptes ou business developer dans la logistique.

Est-il nécessaire de parler néerlandais pour travailler en Belgique ?

Bien que l'anglais soit la langue de travail internationale, la maîtrise du néerlandais est un avantage concurrentiel majeur en Belgique. Le Port d'Anvers-Bruges étant le plus grand du pays, de nombreux transporteurs et partenaires sont néerlandophones. Parler les deux langues nationales principales (français et néerlandais) ouvre beaucoup plus de portes et facilite grandement les opérations quotidiennes.

📍 Où se former et travailler en Belgique ?

🎓 Principales formations

  • EPHEC (Bruxelles)
  • HELMo - Sainte-Marie (Liège)
  • Haute École de la Province de Liège - HEPL (Liège)
  • Haute École de la Province de Namur - HEPN (Namur)
  • IFAPME (Centres de formation en Wallonie)
  • SFPME / EFP (Bruxelles)
  • Haute École Louvain en Hainaut - HELHa (Mons)

💼 Zones d'emploi

  • La province d'Anvers (hub du Port d'Anvers-Bruges)
  • La province de Liège (Liège Airport et Trilogiport)
  • La Région de Bruxelles-Capitale (Brucargo et siège de nombreuses entreprises)
  • Le Hainaut (proximité de la France, axes autoroutiers majeurs)
  • Le Brabant flamand (autour de l'aéroport de Zaventem)
  • La Flandre-Orientale (Port de Gand)
  • Le sillon Sambre-et-Meuse (bassins industriels)

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