Abatteur manuel (Forêt) / Abatteuse manuelle : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un abatteur manuel débutant en Belgique peut s'attendre à un salaire brut mensuel compris entre 2 200€ et 2 600€. Ce montant peut varier en fonction de l'employeur (privé, public), de la région et des qualifications initiales. Des primes de risque ou des indemnités de déplacement peuvent s'ajouter au salaire de base, augmentant ainsi la rémunération nette.

Bien qu'aucun diplôme ne soit légalement obligatoire, la possession du Certificat Européen de Bûcheron (ECC) est devenue indispensable dans la pratique. La plupart des employeurs l'exigent pour des raisons d'assurance et de sécurité. Les formations proposées par le Forem Wallonie-Bois à Libramont ou par l'IFAPME sont les voies royales pour acquérir les compétences techniques et sécuritaires nécessaires avant de passer ces certifications.

Oui, le métier d'abatteur manuel est classé parmi les plus dangereux. Les principaux risques sont liés à la chute d'arbres ou de branches, aux coupures avec la tronçonneuse et aux chutes sur terrain accidenté. C'est pourquoi le respect draconien des règles de sécurité, le port constant des Équipements de Protection Individuelle (EPI) et une formation continue sont absolument essentiels pour minimiser les risques d'accident grave.

La majorité des opportunités d'emploi se concentrent en Région wallonne, qui abrite la plus grande surface forestière du pays. Les provinces de Luxembourg, de Namur et de Liège sont les principaux bassins d'emploi pour les métiers de la forêt. Les entreprises de travaux forestiers et les exploitants y sont les recruteurs les plus actifs.

L'abatteur manuel travaille principalement "au pied" de l'arbre pour le couper à sa base. Son objectif est l'exploitation du bois. L'élagueur-grimpeur, quant à lui, est un spécialiste qui monte dans les arbres pour en couper les branches, que ce soit pour des raisons de sécurité (près des habitations), de santé de l'arbre ou d'esthétique. Les techniques et le matériel sont très différents.

C'est un véritable défi en raison de la grande pénibilité physique du métier. Beaucoup d'abatteurs souffrent de problèmes de dos ou d'articulations après des années d'activité. Une reconversion professionnelle est souvent envisagée après 45-50 ans vers des postes moins physiques comme gestionnaire de chantier, formateur, ou technicien forestier, à condition d'avoir anticipé et développé d'autres compétences.

En tant que salarié, l'employeur fournit généralement le gros matériel comme la tronçonneuse, ainsi que les Équipements de Protection Individuelle (EPI). Si vous décidez de vous lancer comme indépendant, vous devrez investir dans l'ensemble de l'équipement, ce qui représente un coût initial de plusieurs milliers d'euros. Il est donc conseillé de débuter comme salarié pour acquérir de l'expérience sans cet investissement.

Le Département de la Nature et des Forêts (DNF) est le gestionnaire des forêts publiques en Wallonie. Il ne recrute pas directement les abatteurs en tant que fonctionnaires, mais il est leur principal donneur d'ordre. Le DNF organise les ventes de bois sur pied et mandate des entreprises de travaux forestiers, qui emploient des abatteurs, pour réaliser les coupes. Les agents du DNF sont aussi ceux qui réalisent le martelage (marquage des arbres à couper).