
Chaque année, des milliers de jeunes en Belgique francophone se trouvent face à un choix déterminant pour leur avenir : université ou haute école ? Cette décision, loin d’être anodine, peut influencer considérablement leur parcours académique, leur développement personnel et leur future carrière professionnelle. Dans un paysage de l’enseignement supérieur en constante évolution, comprendre les spécificités de chaque voie devient essentiel pour faire un choix éclairé.
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En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enseignement supérieur offre une richesse et une diversité remarquables à travers ses universités et ses hautes écoles. Ces deux types d’établissements, bien que délivrant des diplômes de niveaux équivalents (bacheliers et masters), présentent des différences fondamentales en termes de pédagogie, d’organisation et de finalités. Loin des idées reçues qui associeraient les universités à l’excellence et les hautes écoles à un niveau moindre, la réalité est bien plus nuancée et mérite une exploration approfondie.
Ce guide complet a pour objectif de vous accompagner dans votre réflexion, en analysant de manière objective les caractéristiques, forces et faiblesses de chaque système. Que vous soyez élève en fin de secondaire, étudiant en réorientation ou simplement curieux de mieux comprendre le système d’enseignement supérieur belge francophone, vous trouverez ici les clés pour appréhender ce choix crucial avec sérénité et pertinence.
Le paysage de l’enseignement supérieur en Belgique francophone
Structure et organisation générale
L’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles s’inscrit dans le cadre européen défini par le processus de Bologne, qui harmonise les systèmes d’enseignement supérieur à travers l’Europe. Depuis 2004, le système belge francophone a adopté une structure en trois cycles :
- ➔Premier cycle : Il mène à l’obtention d’un diplôme de bachelier (180 crédits ECTS, soit 3 ans d’études à temps plein)
- ➔Deuxième cycle : Il conduit à un diplôme de master (60 à 120 crédits ECTS, soit 1 à 2 ans supplémentaires)
- ➔Troisième cycle : Il correspond au doctorat (minimum 180 crédits, généralement 3 à 4 ans de recherche)
Cette organisation est commune à tous les établissements d’enseignement supérieur, qu’il s’agisse des universités ou des hautes écoles. Cependant, tous les établissements ne proposent pas l’ensemble des cycles. Si les universités couvrent généralement les trois cycles, les hautes écoles se concentrent principalement sur les premier et deuxième cycles.
Le paysage de l’enseignement supérieur francophone belge a connu une importante restructuration avec le Décret Paysage de 2013 (également appelé décret Marcourt). Cette réforme majeure a modifié en profondeur l’organisation des études et a créé cinq pôles académiques géographiques regroupant l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur d’une zone géographique donnée. L’objectif était de favoriser les collaborations et les passerelles entre établissements, tout en maintenant leurs spécificités.
Les acteurs institutionnels
Le paysage institutionnel de l’enseignement supérieur en Belgique francophone comprend :
- ➔6 universités : L’Université catholique de Louvain (UCLouvain), l’Université libre de Bruxelles (ULB), l’Université de Liège (ULiège), l’Université de Namur (UNamur), l’Université de Mons (UMONS) et l’Université Saint-Louis Bruxelles (USL-B).
- ➔19 hautes écoles : Réparties sur l’ensemble du territoire, elles proposent des formations dans divers domaines comme l’économie, la santé, le social, les sciences appliquées, l’agronomie, les arts appliqués, la traduction, etc.
- ➔16 écoles supérieures des arts : Spécialisées dans les domaines artistiques (musique, théâtre, arts visuels, etc.).
Ces établissements sont coordonnés par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), créée également par le Décret Paysage. L’ARES joue un rôle central dans la coordination, l’harmonisation et la promotion de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La réforme du Décret Paysage et ses évolutions récentes
Le Décret Paysage a été sujet à plusieurs ajustements depuis son instauration en 2013. La dernière modification significative date de 2021, avec la réforme dite « Glatigny » (du nom de la ministre de l’Enseignement supérieur de l’époque), qui a revu notamment les conditions de réussite et la progression des étudiants dans leur parcours.
En 2023, de nouvelles modifications ont été apportées pour clarifier certains aspects et améliorer la cohérence du système. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a notamment approuvé le retour pour la rentrée 2025-2026 au décret Paysage version Glatigny pour l’enseignement supérieur, après une période transitoire.
Ces réformes successives témoignent d’une volonté d’amélioration continue du système d’enseignement supérieur belge francophone, avec un accent particulier sur la réussite des étudiants et la qualité des formations.
Les universités : caractéristiques et spécificités
Mission et vision de l’enseignement universitaire
Les universités en Belgique francophone se définissent par une triple mission : l’enseignement, la recherche scientifique et le service à la société. Cette triple orientation façonne profondément leur approche pédagogique et leur fonctionnement.
L’enseignement universitaire vise avant tout à former des esprits critiques et analytiques, capables d’appréhender la complexité des savoirs et de contribuer à leur avancement. La formation y est généralement plus théorique et conceptuelle, avec un accent mis sur la compréhension approfondie des fondements disciplinaires et des méthodologies de recherche.
Comme le souligne Study in Belgium, les universités francophones belges se distinguent par leur excellence en recherche et leur rayonnement international, participant activement à de nombreux réseaux de recherche européens et mondiaux. Cette dimension internationale se retrouve également dans les possibilités de mobilité offertes aux étudiants, avec de nombreux partenariats et programmes d’échange.
Organisation des études universitaires
Les études universitaires s’organisent selon la structure en trois cycles évoquée précédemment. Le premier cycle, le bachelier, est considéré comme transitoire et constitue une étape vers le master. Le bachelier universitaire n’est donc généralement pas conçu comme un diplôme professionnalisant en soi, mais comme une formation fondamentale préparant à la spécialisation qui interviendra au niveau du master.
Les formations universitaires se répartissent en différents domaines d’études, parmi lesquels :
- ➔Sciences humaines et sociales
- ➔Sciences exactes et naturelles
- ➔Sciences de la santé
- ➔Sciences de l’ingénieur et technologie
- ➔Droit et criminologie
- ➔Sciences économiques et de gestion
- ➔Arts et lettres
- ➔Etc.
Au sein de ces domaines, on retrouve une multitude de programmes spécifiques, avec des orientations et des finalités variées.
Approche pédagogique et méthodes d’enseignement
L’approche pédagogique universitaire se caractérise par plusieurs éléments distinctifs :
- ➔Grands groupes et autonomie : Les cours, particulièrement en bachelier, se déroulent souvent dans de grands auditoires pouvant accueillir plusieurs centaines d’étudiants. Cette configuration implique une grande autonomie de l’étudiant dans son apprentissage.
- ➔Articulation théorie-pratique : Si la dimension théorique est prépondérante, elle s’accompagne néanmoins de travaux pratiques, de laboratoires ou de séminaires en plus petits groupes, particulièrement en master.
- ➔Évaluation périodique : L’évaluation se concentre généralement sur des périodes d’examens bien définies (janvier, juin, août/septembre), avec peu d’évaluations intermédiaires continues.
- ➔Accent sur la recherche : Dès le master, une importance croissante est accordée à l’initiation à la recherche, culminant avec la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse.
- ➔Enseignement par des chercheurs : Les professeurs d’université sont généralement des chercheurs actifs dans leur domaine, apportant ainsi les dernières avancées scientifiques dans leurs enseignements.
Selon une étude menée par VizualJob, cette approche pédagogique, axée sur l’autonomie et la recherche, convient particulièrement aux étudiants ayant une forte capacité d’organisation personnelle et appréciant la réflexion théorique approfondie.
Taux de réussite et défis spécifiques
Les universités belges francophones font face à un défi majeur : le taux d’échec en première année de bachelier y est particulièrement élevé. Selon les statistiques de l’ARES, seulement environ 36% des étudiants de première année universitaire réussissent l’intégralité de leurs crédits, avec des variations selon les filières.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- ➔La transition du secondaire vers l’université, qui demande une adaptation importante en termes d’autonomie et de méthodes de travail
- ➔L’absence de sélection à l’entrée (sauf pour quelques filières spécifiques comme la médecine)
- ➔Le décalage parfois important entre les attentes des étudiants et la réalité des études universitaires
- ➔Les effectifs importants dans certaines filières, limitant l’accompagnement individualisé
Pour faire face à ces défis, les universités ont mis en place divers dispositifs d’aide à la réussite : tutorat par les pairs, séances de méthodologie, accompagnement personnalisé, cours préparatoires, etc. Ces initiatives visent à faciliter la transition et à améliorer les chances de réussite des étudiants.
Les hautes écoles : caractéristiques et spécificités
Mission et vision de l’enseignement en haute école
Contrairement aux universités, qui mettent l’accent sur la recherche fondamentale et la théorie, les hautes écoles se définissent par une mission centrée sur la formation professionnelle et l’insertion directe dans le monde du travail. Elles cultivent des liens étroits avec les milieux professionnels et adaptent constamment leurs formations aux besoins du marché de l’emploi.
Comme le précise le site Study in Belgium, « toutes les hautes écoles francophones de Belgique proposent une formation de qualité qui est également en liens étroits avec la recherche appliquée, les institutions universitaires et les milieux socioprofessionnels« .
Cette orientation professionnalisante ne signifie pas pour autant une absence de fondements théoriques. Les hautes écoles intègrent les connaissances conceptuelles nécessaires à une pratique professionnelle réfléchie et évolutive. La différence majeure réside dans l’équilibre entre théorie et pratique, cette dernière occupant une place prépondérante dans le cursus.
Organisation des études en haute école
Les hautes écoles proposent deux types de formations :
- ➔Les études de type court : Elles conduisent à l’obtention d’un bachelier professionnalisant en trois ans (180 crédits ECTS). Ces formations visent une insertion directe sur le marché du travail. Elles peuvent être complétées par un bachelier de spécialisation d’une année supplémentaire.
- ➔Les études de type long : Organisées en deux cycles, elles mènent à l’obtention d’un bachelier de transition (3 ans) suivi d’un master (1 à 2 ans). Ces formations, bien que dispensées en haute école, sont d’un niveau académique équivalent à celui des formations universitaires.
Les domaines d’études couverts par les hautes écoles sont nombreux et variés :
- ➔Sciences économiques et de gestion
- ➔Sciences paramédicales
- ➔Sciences sociales et pédagogiques
- ➔Sciences et techniques
- ➔Agronomie
- ➔Arts appliqués
- ➔Etc.
Une caractéristique importante des études en haute école est l’obligation de stages pratiques, qui permettent aux étudiants de se familiariser avec leur futur environnement professionnel et d’acquérir une expérience concrète avant même l’obtention de leur diplôme.
Approche pédagogique et méthodes d’enseignement
L’approche pédagogique en haute école présente plusieurs spécificités qui la distinguent nettement de celle des universités :
- ➔Petits groupes et encadrement personnalisé : Les cours se déroulent généralement en classes de taille réduite, permettant un suivi individualisé des étudiants et des interactions directes avec les enseignants.
- ➔Évaluation continue : Contrairement aux universités, l’évaluation est souvent répartie tout au long de l’année, avec des travaux, des projets et des examens intermédiaires, réduisant ainsi la pression des sessions d’examens finales.
- ➔Pédagogie active : Les méthodes d’enseignement privilégient la participation active des étudiants, les travaux de groupe, les études de cas et les mises en situation professionnelles.
- ➔Stages obligatoires : Une part importante du cursus est consacrée à des stages en milieu professionnel, permettant l’application directe des connaissances et le développement de compétences pratiques.
- ➔Corps enseignant mixte : Les enseignants en haute école sont souvent des professionnels en activité dans leur domaine, apportant ainsi une expertise pratique actualisée.
Cette pédagogie centrée sur l’apprenant et orientée vers le monde du travail est particulièrement adaptée aux étudiants qui apprécient un cadre structuré, un apprentissage concret et des applications pratiques immédiates.
Taux de réussite et insertion professionnelle
Les hautes écoles présentent généralement des taux de réussite plus élevés que les universités, particulièrement en première année. Selon les données de la Ligue de l’Enseignement, en 2019-2020, 41% des étudiants de première année en haute école ont réussi la totalité de leurs crédits, contre 36% dans les universités.
Cette différence s’explique par plusieurs facteurs :
- ➔Un encadrement plus personnalisé
- ➔Des groupes de taille plus réduite
- ➔Une pédagogie plus adaptée aux différents styles d’apprentissage
- ➔Une évaluation continue qui permet d’identifier et de résoudre les difficultés plus rapidement
En termes d’insertion professionnelle, les diplômés des hautes écoles bénéficient généralement d’une entrée rapide sur le marché du travail, particulièrement dans les domaines techniques, paramédicaux et pédagogiques. Leur formation axée sur la pratique et les stages effectués durant leur cursus leur confèrent un avantage certain pour une intégration professionnelle immédiate.
Ce bon taux d’insertion ne doit toutefois pas occulter les défis que rencontrent également les hautes écoles, notamment la nécessité d’une adaptation constante aux évolutions rapides du monde professionnel et des technologies.
Comparaison détaillée : universités vs hautes écoles
Différences pédagogiques fondamentales
La différence la plus fondamentale entre universités et hautes écoles réside dans leur approche pédagogique. Si nous devions résumer cette distinction en quelques points clés :
Aspect | Universités | Hautes écoles |
---|---|---|
Orientation | Théorique et analytique | Pratique et professionnalisante |
Objectif | Former des chercheurs et des analystes | Former des professionnels opérationnels |
Méthodologie | Accent sur la recherche et la conceptualisation | Accent sur l’application et la résolution de problèmes concrets |
Encadrement | Relativement distant, valorisant l’autonomie | Rapproché, avec un suivi régulier |
Évaluation | Concentrée sur les sessions d’examens | Continue tout au long de l’année |
Cette différence d’approche se reflète dans l’organisation concrète des enseignements. En université, les journées comportent généralement moins d’heures de présence obligatoire, mais exigent un important travail personnel en dehors des cours. En haute école, l’emploi du temps est plus chargé en heures de présence, mais le travail personnel peut être un peu moins intensif.
Coûts et aspects financiers
Les frais d’inscription dans l’enseignement supérieur en Belgique francophone sont réglementés et relativement modérés comparés à d’autres pays. Ils varient en fonction du type d’établissement, du niveau d’études et de la situation personnelle de l’étudiant.
Pour l’année académique 2023-2024, les montants de base sont les suivants :
- ➔Pour les études de type court (bachelier en haute école) :
- ➔Minerval complet : 175,01€ par année académique (227,24€ pour l’année diplômante)
- ➔Pour les études de type long (master en haute école ou à l’université) :
- ➔Minerval complet : 350,03€ par année académique (454,47€ pour l’année diplômante)
À ces montants peuvent s’ajouter des « frais afférents aux biens et services » fournis à l’étudiant (bibliothèque, syllabi, matériel, etc.), qui varient selon les établissements et les formations.
Des réductions importantes sont prévues pour les étudiants à revenus modestes ou boursiers :
- ➔Étudiants à revenus modestes : 374€ (bachelier et master)
- ➔Étudiants boursiers : 0€ (gratuité complète)
Au-delà des frais d’inscription, il faut également prendre en compte le coût global des études, qui comprend le logement, les transports, la nourriture, le matériel d’étude, etc. Selon Study in Belgium, le coût de la vie mensuel pour un étudiant en Belgique francophone est estimé à environ 800-1000€, variables selon la ville et le mode de logement.
Profils d’étudiants et critères de choix
Le choix entre université et haute école devrait idéalement s’appuyer sur une analyse objective de son profil personnel, de ses aspirations et de son mode d’apprentissage privilégié. Les spécialistes de l’orientation professionnelle chez Trajektoire recommandent de prendre en compte plusieurs facteurs clés dans cette décision :
- ➔Style d’apprentissage : Si vous apprenez mieux par la pratique et préférez des applications concrètes immédiates, une haute école pourrait être plus adaptée. Si vous aimez l’abstraction, la théorisation et l’analyse approfondie, l’université pourrait mieux vous convenir.
- ➔Autonomie : L’université requiert une grande autonomie et une excellente organisation personnelle. Les hautes écoles offrent généralement un cadre plus structuré et un suivi plus régulier.
- ➔Projet professionnel : Certains métiers nécessitent spécifiquement un diplôme universitaire (médecin, avocat, chercheur…), d’autres une formation en haute école (infirmier, assistant social, instituteur…), tandis que d’autres encore sont accessibles par les deux voies.
- ➔Rapport au temps : Si vous visez une insertion professionnelle rapide, les hautes écoles (particulièrement en type court) permettent d’accéder plus rapidement au marché de l’emploi. Si vous envisagez un parcours académique plus long, incluant éventuellement un doctorat, l’université sera plus appropriée.
- ➔Environnement social : La taille des promotions, l’ambiance générale et les modes de sociabilité diffèrent significativement entre universités et hautes écoles.
Il est important de noter qu’aucune de ces deux voies n’est intrinsèquement « meilleure » que l’autre. Chacune présente des avantages et des inconvénients, et le choix optimal dépend essentiellement de l’adéquation avec votre profil personnel.
Passerelles et réorientations possibles
L’un des grands atouts du système d’enseignement supérieur belge francophone est sa flexibilité, avec de nombreuses possibilités de passerelles entre les différents types d’établissements et de formations.
Voici les principales options de passerelles :
- ➔De la haute école (type court) vers l’université :
- ➔Après un bachelier professionnalisant en haute école, il est possible d’accéder à certains masters universitaires, généralement moyennant des crédits complémentaires (de 15 à 60 ECTS selon les cas).
- ➔De la haute école (type long) vers l’université :
- ➔Les détenteurs d’un master en haute école peuvent accéder directement à certains masters de spécialisation universitaires ou s’inscrire au doctorat, sous réserve d’acceptation par le jury.
- ➔De l’université vers la haute école :
- ➔Les titulaires d’un bachelier universitaire peuvent s’inscrire dans certains masters en haute école, parfois avec des compléments de formation.
- ➔Il est également possible de s’inscrire dans un bachelier professionnalisant en haute école après un (ou plusieurs) quadrimestre(s) à l’université, avec valorisation potentielle de certains crédits.
Ces passerelles sont définies par des textes réglementaires et peuvent évoluer. Il est donc recommandé de se renseigner directement auprès des établissements concernés ou auprès de l’ARES pour obtenir les informations les plus récentes et précises.
Cette flexibilité est précieuse car elle permet de se réorienter en cours de parcours ou de compléter sa formation initiale par une spécialisation dans un autre type d’établissement, combinant ainsi les atouts des différentes approches pédagogiques.
Focus sur les domaines d’études
Sciences humaines et sociales (SHS)
Les sciences humaines et sociales (SHS) couvrent un vaste champ disciplinaire incluant la psychologie, la sociologie, l’anthropologie, les sciences politiques, l’histoire, la philosophie, etc. Ces domaines sont présents tant à l’université qu’en haute école, mais avec des approches distinctes :
À l’université :
- ➔Formation approfondie aux théories et méthodologies de recherche en SHS
- ➔Accent mis sur l’analyse critique des phénomènes sociaux et humains
- ➔Débouchés orientés vers la recherche, l’enseignement supérieur, le conseil et l’expertise
En haute école :
- ➔Formation pratique aux métiers de l’intervention sociale et humaine
- ➔Accent mis sur les techniques d’intervention et l’accompagnement
- ➔Débouchés orientés vers l’action sociale directe, l’éducation spécialisée, l’animation socio-culturelle
Prenons l’exemple de la psychologie : à l’université, la formation vise à former des psychologues cliniciens ou des chercheurs en psychologie, avec une solide base théorique en psychopathologie, neuropsychologie, etc. En haute école, on formera plutôt des éducateurs spécialisés ou des assistants en psychologie, avec une orientation plus pratique vers l’accompagnement direct des personnes.
Sciences et technologies
Dans le domaine des sciences et technologies, la distinction entre universités et hautes écoles se manifeste particulièrement dans l’équilibre entre théorie scientifique et applications technologiques :
À l’université :
- ➔Formation approfondie aux fondements théoriques des sciences (mathématiques, physique, chimie, biologie…)
- ➔Développement de capacités de modélisation et d’abstraction
- ➔Débouchés vers la recherche fondamentale et appliquée, l’innovation technologique, la conception
En haute école :
- ➔Formation aux applications technologiques et à leur mise en œuvre
- ➔Développement de compétences techniques spécifiques
- ➔Débouchés vers la production, la maintenance, le développement technique, le contrôle qualité
Si nous prenons l’exemple de l’informatique : l’université formera des ingénieurs civils en informatique ou des scientifiques des données, avec une forte composante mathématique et algorithmique. La haute école formera des développeurs, des administrateurs systèmes ou des techniciens en informatique, avec une orientation plus directe vers les outils et langages actuels du marché.
Santé et paramédical
Le domaine de la santé illustre parfaitement la complémentarité entre formations universitaires et en haute école :
À l’université :
- ➔Formation des médecins, dentistes, pharmaciens, bioingénieurs
- ➔Accent sur la recherche médicale et biomédicale
- ➔Forte composante théorique et scientifique
En haute école :
- ➔Formation des infirmiers, sages-femmes, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, etc.
- ➔Accent sur les soins directs aux patients et les techniques paramédicales
- ➔Forte composante pratique avec de nombreux stages
Cette répartition correspond aux besoins du secteur de la santé, qui nécessite tant des praticiens très spécialisés (formés à l’université) que des professionnels de terrain immédiatement opérationnels (formés en haute école).
Sciences économiques et gestion
Dans le domaine économique et de gestion, les formations se distinguent principalement par leur orientation analytique ou opérationnelle :
À l’université :
- ➔Formation aux théories économiques et aux modèles de gestion
- ➔Développement de capacités d’analyse macro et micro-économique
- ➔Débouchés vers le conseil stratégique, la finance, la recherche économique
En haute école :
- ➔Formation aux outils et techniques de gestion et de commerce
- ➔Développement de compétences opérationnelles en comptabilité, marketing, ressources humaines
- ➔Débouchés vers la gestion d’entreprise, le marketing opérationnel, la comptabilité
Les deux types de formation peuvent mener à des postes de management, mais généralement à des niveaux ou dans des contextes différents : plus stratégiques pour les universitaires, plus opérationnels pour les diplômés de hautes écoles.
Débouchés professionnels et employabilité
Taux d’emploi selon le type de formation
Les statistiques d’insertion professionnelle montrent des différences intéressantes entre diplômés universitaires et diplômés de hautes écoles :
- ➔Délai d’insertion : Les diplômés de hautes écoles, particulièrement dans les filières techniques et paramédicales, s’insèrent généralement plus rapidement sur le marché du travail. Leur formation pratique et leurs stages leur donnent un avantage immédiat en termes d’opérationnalité.
- ➔Taux d’emploi à long terme : Sur le long terme (3-5 ans après le diplôme), les taux d’emploi tendent à s’équilibrer entre diplômés universitaires et diplômés de hautes écoles de type long. Les diplômés universitaires peuvent nécessiter une période d’adaptation plus longue, mais finissent par s’insérer efficacement.
- ➔Types de contrats : Les diplômés universitaires accèdent plus fréquemment à des contrats à durée indéterminée après quelques années d’expérience, tandis que les diplômés de haute école de type court peuvent connaître une précarité contractuelle un peu plus importante dans certains secteurs.
Il faut toutefois noter que ces tendances générales masquent d’importantes disparités selon les domaines d’études. Certaines filières universitaires (médecine, ingénierie) offrent une insertion très rapide, tandis que d’autres peuvent connaître des taux de chômage plus élevés. De même, certaines formations en haute école (informatique, soins infirmiers) garantissent pratiquement l’emploi, quand d’autres font face à un marché plus saturé.
Évolution des carrières et perspectives à long terme
Sur le plan de l’évolution de carrière, on observe également des différences significatives :
- ➔Progression verticale : Les diplômés universitaires accèdent généralement plus facilement et plus rapidement à des postes de direction ou de management supérieur, particulièrement dans les grandes organisations et les multinationales.
- ➔Spécialisation : Les diplômés de hautes écoles excellent souvent dans les rôles d’experts techniques ou opérationnels, avec une progression vers des fonctions de coordination d’équipe ou de management intermédiaire.
- ➔Entrepreneuriat : On retrouve des entrepreneurs issus des deux types de formation, mais avec des profils différents : les universitaires créent plus souvent des startups innovantes ou des entreprises de conseil, tandis que les diplômés de hautes écoles lancent davantage de PME dans des secteurs traditionnels ou de services.
- ➔Mobilité internationale : Les diplômés universitaires bénéficient généralement d’une meilleure reconnaissance internationale de leurs diplômes, facilitant la mobilité professionnelle à l’étranger.
Il est important de souligner que ces tendances reflètent des moyennes statistiques et que les parcours individuels dépendent de nombreux autres facteurs : la personnalité, la motivation, les compétences transversales, le réseau professionnel, etc. De nombreux diplômés de hautes écoles occupent des positions de leadership, tandis que certains universitaires optent délibérément pour des rôles d’experts techniques.
Secteurs en pénurie et opportunités émergentes
Plusieurs secteurs en Belgique francophone connaissent des pénuries significatives de main-d’œuvre qualifiée, créant des opportunités pour les diplômés des deux types d’établissements :
- ➔Santé et soins : Le vieillissement de la population et l’évolution des besoins en santé créent une demande soutenue pour les professions médicales et paramédicales, formées tant à l’université (médecins, pharmaciens) qu’en haute école (infirmiers, kinésithérapeutes).
- ➔Numérique et technologies : La transformation digitale génère des besoins constants en professionnels qualifiés dans le développement logiciel, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la science des données, etc. Ces profils sont formés dans les deux types d’établissements, avec des orientations complémentaires.
- ➔Transition écologique : Les enjeux environnementaux créent de nouvelles opportunités dans les domaines de l’énergie renouvelable, l’économie circulaire, la gestion durable des ressources, etc. Ces secteurs recrutent tant des ingénieurs et chercheurs (universitaires) que des techniciens spécialisés (haute école).
- ➔Éducation et formation : Le secteur de l’enseignement connaît des besoins importants, notamment dans certaines disciplines (mathématiques, sciences, langues). Les enseignants du fondamental et du secondaire inférieur sont formés en haute école, tandis que ceux du secondaire supérieur sont généralement formés à l’université.
Ces secteurs en tension offrent des perspectives intéressantes tant pour les diplômés universitaires que pour les diplômés de hautes écoles, chacun apportant des compétences complémentaires répondant à des besoins spécifiques.
Critères de choix : comment décider ?
Connaître son profil d’apprentissage
La première étape essentielle pour choisir entre université et haute école consiste à bien comprendre son propre style d’apprentissage. Chaque individu possède des préférences cognitives qui le rendent plus à l’aise avec certaines approches pédagogiques :
- ➔Êtes-vous plutôt théorique ou pratique ? Si vous préférez comprendre les concepts abstraits et les fondements théoriques, l’université pourrait vous convenir. Si vous apprenez mieux en manipulant, en expérimentant et en appliquant directement les connaissances, la haute école serait peut-être plus adaptée.
- ➔Quel est votre degré d’autonomie ? L’université exige une grande capacité à s’organiser seul, à planifier son travail et à maintenir sa motivation sans supervision constante. La haute école offre un cadre plus structuré et un suivi plus régulier.
- ➔Comment gérez-vous la pression ? L’évaluation concentrée en sessions d’examens à l’université peut générer un stress important. L’évaluation continue en haute école répartit cette pression tout au long de l’année.
- ➔Préférez-vous les petits ou grands groupes ? L’anonymat relatif des grands auditoires universitaires convient à certains, tandis que d’autres s’épanouissent davantage dans les classes plus restreintes des hautes écoles.
Pour mieux cerner votre profil d’apprentissage, vous pouvez recourir à des bilans d’orientation comme ceux proposés par Trajektoire, qui combinent tests psychométriques et entretiens personnalisés pour identifier vos préférences cognitives et vos modes d’apprentissage dominants.
Définir son projet professionnel
Au-delà du profil d’apprentissage, la définition d’un projet professionnel, même provisoire, constitue un critère déterminant dans le choix entre université et haute école :
- ➔Identifiez vos centres d’intérêt : Quels domaines, quelles activités vous passionnent ? Dans quels contextes vous sentez-vous épanoui ?
- ➔Explorez les métiers correspondants : Une fois vos centres d’intérêt identifiés, renseignez-vous sur les métiers qui y sont liés. Le SIEP (Service d’Information sur les Études et les Professions) propose des fiches métiers détaillées et des conseils d’orientation.
- ➔Analysez les formations requises : Pour chaque métier envisagé, déterminez le type de formation généralement requise. Certaines professions sont réglementées et nécessitent des diplômes spécifiques (médecin, avocat, architecte, enseignant…), tandis que d’autres sont accessibles par plusieurs voies.
- ➔Projetez-vous à long terme : Ne vous limitez pas à votre premier emploi, mais réfléchissez à votre évolution professionnelle sur 10-15 ans. Certaines formations offrent plus de polyvalence ou de possibilités d’évolution que d’autres.
- ➔Tenez compte des réalités du marché : Informez-vous sur les secteurs en croissance, les métiers en pénurie et les évolutions prévisibles du marché du travail.
Il est important de rappeler qu’à 18 ans, peu de personnes ont un projet professionnel définitif et immuable. L’essentiel est d’avoir une direction générale, qui pourra s’affiner ou évoluer au cours des études.
S’informer concrètement
Pour faire un choix éclairé, rien ne remplace l’information concrète et actuelle sur les formations envisagées :
- ➔Consultez les sites des établissements : Les universités et hautes écoles détaillent leurs programmes, leurs spécificités et leurs points forts sur leurs sites internet.
- ➔Participez aux journées portes ouvertes : Ces événements permettent de visiter les infrastructures, de rencontrer des enseignants et des étudiants, et de se faire une idée concrète de l’ambiance de l’établissement.
- ➔Assistez à des cours ouverts : Beaucoup d’établissements proposent des cours ouverts aux futurs étudiants pendant les vacances scolaires, permettant de vivre l’expérience d’un cours réel.
- ➔Rencontrez des étudiants ou des diplômés : Leurs témoignages sur la réalité des études, les difficultés rencontrées et les satisfactions obtenues sont précieux pour se projeter.
- ➔Consultez les services d’orientation : Les centres PMS (Psycho-Médico-Sociaux) dans les écoles secondaires, les services d’orientation des universités et hautes écoles, ou des consultants spécialisés comme Trajektoire peuvent vous aider à structurer votre réflexion.
Oser la réorientation si nécessaire
Il est important de souligner qu’une orientation n’est jamais définitive. De nombreux étudiants se réorientent après un semestre, une année ou même plus tard dans leur parcours :
- ➔Environ 20% des étudiants changent d’orientation après leur première année d’études supérieures
- ➔Le système de passerelles facilite ces réorientations sans perte excessive de temps
- ➔L’expérience acquise, même dans une voie qui ne convient finalement pas, n’est jamais totalement perdue
La réorientation n’est pas un échec mais une étape normale dans la construction d’un parcours cohérent. Il est préférable de changer de voie que de persévérer dans une formation qui ne correspond pas à ses aspirations ou à ses capacités.
Les services d’aide à la réussite des universités et hautes écoles peuvent accompagner les étudiants dans cette réflexion, de même que des consultants spécialisés en orientation, comme ceux de Trajektoire.
Témoignages et parcours d’étudiants
Réussir à l’université : parcours et conseils
“Sarah, 24 ans, Master en droit à l’UCLouvain
« Ma première année à l’université a été un véritable choc. Après avoir été une bonne élève au secondaire sans trop d’efforts, je me suis retrouvée perdue face à l’ampleur de la matière et au manque d’encadrement. J’ai échoué à ma première session, ce qui m’a forcée à revoir complètement ma méthode de travail. J’ai alors rejoint un groupe d’étude, j’ai appris à structurer mes notes et à planifier mes révisions sur le long terme. La deuxième année a été bien meilleure, et j’ai fini par trouver mon rythme. »Son conseil : « Ne sous-estimez pas la transition secondaire-université. Anticipez en développant votre autonomie et votre discipline personnelle. N’hésitez pas à utiliser les ressources d’aide à la réussite dès les premières difficultés, pas quand il est déjà trop tard. »
“Thomas, 27 ans, Doctorant en sciences économiques à l’ULB
« Ce qui m’a attiré à l’université, c’était la liberté intellectuelle et la possibilité d’approfondir des sujets qui me passionnent. J’ai adoré les débats en séminaires, la richesse des ressources bibliographiques, et surtout la possibilité de développer un esprit critique. Bien sûr, certains cours théoriques étaient ardus, mais ils m’ont donné des outils d’analyse que j’utilise encore quotidiennement dans ma recherche. »Son conseil : « Choisissez l’université si vous êtes curieux intellectuellement et si vous aimez comprendre le ‘pourquoi’ derrière chaque concept. L’université n’est pas qu’un lieu d’apprentissage, c’est un lieu de questionnement et de développement personnel. »
S’épanouir en haute école : parcours et conseils
“Aline, 23 ans, Bachelier en soins infirmiers à la Haute École Léonard de Vinci
« J’ai choisi la haute école pour son côté concret et la perspective de travailler rapidement dans un domaine qui me passionne. Les stages ont été des moments intenses d’apprentissage, parfois difficiles mais toujours enrichissants. J’ai apprécié le suivi personnalisé des professeurs et l’ambiance de promotion où tout le monde se connaît. Trois ans après mon diplôme, je suis infirmière en soins intensifs et je continue à me former régulièrement. »Son conseil : « Les stages sont l’aspect le plus formateur de la haute école, prenez-les très au sérieux et soyez proactifs pour en tirer le maximum d’apprentissages. N’hésitez pas à poser des questions et à vous impliquer dans la vie de l’école, cela enrichit considérablement l’expérience. »
“Mehdi, 25 ans, Master en gestion hôtelière internationale à la Haute École Galilée
« Après un bachelier en marketing, j’ai choisi de poursuivre avec un master en haute école plutôt qu’à l’université. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est l’approche concrète de l’enseignement, avec des études de cas réels et des intervenants professionnels. Le projet de fin d’études en collaboration avec un établissement hôtelier m’a ouvert des portes et m’a permis de décrocher mon premier emploi avant même d’être diplômé. »Son conseil : « La haute école vous met rapidement en contact avec le monde professionnel, profitez-en pour développer votre réseau. Les contacts noués pendant vos études seront précieux pour votre future carrière. »
Parcours mixtes et réorientations réussies
“Julie, 26 ans, de l’université à la haute école
« Après deux ans en faculté de psychologie où je me sentais perdue dans la masse et trop éloignée de la pratique, j’ai décidé de me réorienter vers un bachelier d’éducateur spécialisé en haute école. La transition a été un soulagement : classes plus petites, approche plus concrète, évaluations régulières qui m’aidaient à rester motivée. J’ai pu faire valoriser certains cours de psychologie, ce qui m’a permis de ne pas perdre trop de temps. »Son conseil : « N’ayez pas peur de la réorientation si vous sentez que votre formation actuelle ne vous correspond pas. Mieux vaut perdre un an que de s’obstiner dans une voie qui ne vous rend pas heureux. »
“Nicolas, 29 ans, de la haute école à l’université
« Après mon bachelier en informatique en haute école, j’ai travaillé deux ans comme développeur. Mais je me suis aperçu que je voulais approfondir mes connaissances théoriques et potentiellement m’orienter vers la recherche. J’ai donc entamé un master en sciences informatiques à l’université. Les débuts ont été difficiles, car il me manquait certaines bases théoriques, mais mon expérience pratique a été un atout pour de nombreux projets. »Son conseil : « Les passerelles entre haute école et université sont une chance incroyable, mais elles demandent un effort d’adaptation. Soyez prêt à combler certaines lacunes théoriques si vous venez d’une haute école, ou pratiques si vous venez de l’université. »
Ressources pour s’orienter et s’informer
Services d’orientation des établissements
Chaque université et haute école dispose de services d’aide à l’orientation, accessibles tant aux futurs étudiants qu’aux étudiants en réorientation. Ces services proposent généralement :
- ➔Des entretiens individuels avec des conseillers spécialisés
- ➔Des tests d’orientation et de compétences
- ➔Des séances d’information sur les filières et débouchés
- ➔De la documentation spécialisée et des ressources en ligne
Ces services sont gratuits et constituent souvent un excellent point d’entrée pour clarifier ses choix d’orientation.
Organismes spécialisés en orientation
Plusieurs organismes indépendants proposent également des services d’orientation de qualité :
- ➔Le SIEP (Service d’Information sur les Études et les Professions) : Organisation de référence qui offre des consultations individuelles, des salons d’information sur les études et les professions, ainsi qu’une documentation complète sur les formations et les métiers.
- ➔Les centres PMS (Psycho-Médico-Sociaux) : Rattachés aux établissements secondaires, ils accompagnent les élèves dans leur choix d’orientation, notamment via des tests d’intérêts et des entretiens personnalisés.
- ➔Les consultants spécialisés comme Trajektoire : Ces professionnels de l’orientation proposent des approches innovantes combinant coaching personnalisé et outils technologiques pour aider les jeunes à identifier leurs talents et à construire un projet d’études cohérent.
- ➔L’ONEM et les services régionaux de l’emploi (Actiris, Forem, ADG) : Pour les personnes déjà dans la vie active envisageant une reprise d’études, ces services peuvent conseiller sur les formations et leurs débouchés.
Événements et salons d’information
Plusieurs événements majeurs permettent de s’informer sur les études supérieures en Belgique francophone :
- ➔SIEP Études et Professions : Salons organisés dans différentes villes (Bruxelles, Liège, Namur, Charleroi…), regroupant la plupart des établissements d’enseignement supérieur et de nombreux secteurs professionnels.
- ➔Journées Portes Ouvertes : Organisées par chaque établissement, généralement entre février et mai, elles permettent de visiter les campus, rencontrer enseignants et étudiants, et découvrir les infrastructures.
- ➔Cours ouverts : Pendant les vacances scolaires, possibilité pour les futurs étudiants d’assister à des cours réels et de se familiariser avec le niveau et les méthodes d’enseignement.
- ➔Salons virtuels : De plus en plus d’événements d’orientation sont également proposés en format virtuel, facilitant l’accès à l’information sans contrainte géographique.
Ressources en ligne et outils numériques
Internet offre une multitude de ressources pour s’informer et s’orienter :
- ➔Sites officiels :
- ➔Mesetudes.be : Portail officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur les études supérieures
- ➔Enseignement.be : Site de l’administration générale de l’enseignement
- ➔ARES : Site de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur
- ➔Outils d’aide à l’orientation :
- ➔Plateformes d’information sur les métiers :
Ces ressources permettent d’explorer les formations disponibles, les prérequis, les débouchés professionnels et les tendances du marché du travail, offrant ainsi une vision complète pour éclairer son choix d’orientation.
Conclusion : faire un choix éclairé
Synthèse des différences clés
Au terme de cette analyse approfondie, rappelons les différences fondamentales entre universités et hautes écoles en Belgique francophone :
Critère | Universités | Hautes Écoles |
---|---|---|
Approche | Théorique, analytique, critique | Pratique, appliquée, professionnalisante |
Pédagogie | Grands groupes, autonomie importante | Petits groupes, suivi personnalisé |
Évaluation | Principalement en sessions d’examens | Continue tout au long de l’année |
Stages | Variables selon les filières, souvent en master | Nombreux et intégrés dès le bachelier |
Recherche | Composante essentielle de la formation | Présente mais moins centrale |
Insertion pro. | Peut nécessiter une adaptation initiale | Généralement plus rapide et directe |
Évolution | Accès facilité aux postes de direction | Excellence dans les rôles techniques et opérationnels |
Ces différences ne traduisent pas une hiérarchie de qualité ou de valeur, mais bien des approches complémentaires répondant à des besoins différents, tant pour les étudiants que pour la société et le marché du travail.
Des choix personnels à respecter
Le choix entre université et haute école est profondément personnel et doit être respecté comme tel. Il n’existe pas de « voie royale » universelle, mais bien des chemins adaptés aux aspirations, aux talents et aux projets de chacun.
Certains facteurs externes peuvent parfois influencer indûment ce choix :
- ➔Pression familiale pour suivre une voie « prestigieuse »
- ➔Conformité sociale au sein du groupe de pairs
- ➔Idées reçues sur la « valeur » de certaines formations
- ➔Méconnaissance des alternatives existantes
Il est essentiel de se libérer de ces influences pour faire un choix authentique, en accord avec sa personnalité et ses aspirations profondes.
Un système en évolution constante
Le paysage de l’enseignement supérieur en Belgique francophone est en constante évolution, avec des réformes régulières visant à améliorer la qualité des formations et à faciliter les parcours des étudiants.
Plusieurs tendances se dessinent pour l’avenir :
- ➔Renforcement des collaborations entre universités et hautes écoles
- ➔Développement de formations hybrides combinant les atouts des deux approches
- ➔Multiplication des passerelles et des possibilités de personnalisation des parcours
- ➔Intégration croissante des technologies numériques dans l’enseignement
- ➔Adaptation continue des formations aux besoins évolutifs du marché du travail
Ces évolutions témoignent d’une volonté de rendre le système plus flexible, plus inclusif et plus adapté à la diversité des profils d’étudiants et des besoins socio-économiques.
L’importance de l’accompagnement dans le choix
Face à la complexité du système et aux enjeux personnels liés au choix d’orientation, l’accompagnement professionnel prend tout son sens. Que ce soit à travers les services d’orientation des établissements, les centres PMS, les organismes spécialisés comme le SIEP ou des consultants en orientation comme Trajektoire, un regard extérieur et expert peut aider à :
- ➔Clarifier ses motivations et ses valeurs
- ➔Identifier ses talents et ses points forts
- ➔Explorer les formations en adéquation avec son profil
- ➔Anticiper les défis potentiels et s’y préparer
- ➔Construire un projet d’études et professionnel cohérent
L’investissement dans un accompagnement de qualité peut faire la différence entre un choix par défaut, source potentielle de désillusions, et un choix éclairé, tremplin vers la réussite académique et l’épanouissement professionnel.
En définitive, qu’il s’agisse d’une université ou d’une haute école, le meilleur choix sera celui qui vous permettra de vous épanouir personnellement et de développer vos talents spécifiques dans un environnement adapté à votre façon d’apprendre et à vos aspirations.
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Références et lectures complémentaires
- ➔Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES)
- ➔Structure de l’enseignement supérieur – Enseignement.be
- ➔Les hautes écoles francophones de Belgique – Study in Belgium
- ➔Draelants, H., & Braeckman, S. (2013). Aspirations et sentiment de compétence à suivre des études supérieures. L’établissement scolaire comme contexte de comparaison sociale. hal.science
- ➔Vizualjob – Université ou Haute École en Belgique
- ➔Mes Études – Comment choisir tes études