Urologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

La rémunération est très variable. Un urologue salarié hospitalier débutant peut gagner entre 5 000 et 7 000€ brut/mois. En tant qu'indépendant conventionné INAMI, les revenus sont basés sur les honoraires des actes et peuvent dépasser 15 000€ à 20 000€ brut/mois, mais avec des charges professionnelles (cabinet, assurances, cotisations sociales) très élevées.

Le parcours est long et sélectif. Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine, puis accomplir un Bachelier (3 ans) et un Master (3 ans) en médecine. Ensuite, il faut être classé au concours d'accès à la spécialité et suivre le Master de spécialisation en urologie de 6 ans. Au total, cela représente 12 années d'études supérieures.

C'est une question fréquente. Le néphrologue est le spécialiste du fonctionnement médical du rein (dialyse, insuffisance rénale, hypertension). L'urologue, ou spécialiste des voies urinaires, est le chirurgien de l'appareil urinaire : il opère les reins (calculs, tumeurs), la vessie, la prostate. Leurs domaines sont complémentaires.

Oui, c'est devenu un standard en Belgique pour de nombreuses interventions, notamment le traitement du cancer de la prostate et certaines chirurgies du rein. La maîtrise du robot chirurgical Da Vinci fait partie intégrante de la formation des jeunes spécialistes en urologie dans les centres universitaires.

Absolument. L'urologue prend en charge les pathologies de l'appareil urinaire (reins, uretères, vessie, urètre) chez la femme, comme les calculs, les tumeurs ou l'incontinence urinaire. La partie 'appareil génital' de sa spécialité ne concerne que l'homme.

Oui, le rythme de travail est intense. Les urologues participent à un système de gardes pour assurer la continuité des soins et la prise en charge des urgences (colique néphrétique, rétention d'urine, torsion testiculaire). La fréquence varie selon la taille de l'équipe et la structure de l'hôpital.

C'est rare. La plupart des jeunes diplômés commencent par une activité hospitalière, souvent salariée ou en association, pour acquérir de l'expérience et se faire connaître. Une pratique en cabinet privé se développe généralement de manière progressive, souvent en complément d'une activité à l'hôpital.

Une bonne compréhension des principes physiques est un atout, car l'urologie utilise beaucoup de technologies : ondes de choc, lasers, ultrasons, robotique. Un intérêt pour la technologie et une bonne vision dans l'espace sont essentiels pour un chirurgien urologue moderne.

Chez l'homme, les trois grandes pathologies de la prostate sont l'hypertrophie bénigne (HBP), qui cause des difficultés à uriner avec l'âge ; la prostatite, une inflammation ou infection ; et le cancer de la prostate, l'un des cancers les plus fréquents chez l'homme.

Un urologue peut évoluer vers un poste de chef de service à l'hôpital, développer une sur-spécialisation (andrologie, uro-oncologie, urologie pédiatrique), s'investir dans la recherche clinique ou l'enseignement universitaire, ou encore développer une large pratique privée.