Toxicologue / Écotoxicologue (h/f/x) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un débutant avec un Master gagne entre 2 800€ et 3 200€ brut/mois. Avec un Doctorat, le salaire de départ se situe plutôt entre 3 500€ et 4 000€. Un toxicologue expérimenté (+10 ans) dans le secteur privé peut dépasser les 6 000€ brut/mois, surtout dans un rôle de management ou d'expert senior.

Le toxicologue se concentre sur les effets des substances sur la santé humaine (toxicologie humaine) ou animale (toxicologie vétérinaire). L'écotoxicologue, lui, étudie l'impact de ces mêmes substances sur l'environnement : les populations d'espèces, les écosystèmes (rivières, sols) et les chaînes alimentaires. Les deux métiers sont très liés.

Pas obligatoire, mais fortement recommandé. Un Master permet d'accéder à des postes de technicien supérieur ou d'analyste. Cependant, pour les postes en R&D, les postes d'expert, de chercheur ou à haute responsabilité, un doctorat (PhD) est quasi systématiquement exigé par les employeurs en Belgique.

Dans le secteur pharmaceutique, les grands recruteurs sont GSK (Wavre, Rixensart), UCB (Braine-l'Alleud) et Janssen Pharmaceutica. Dans la chimie, Solvay (Bruxelles) est un acteur majeur. De nombreux bureaux de consultance en environnement comme Arcadis ou Antea Group recrutent également des écotoxicologues.

C'est un travail principalement de bureau. Ce professionnel s'assure que les produits d'une entreprise (médicaments, produits chimiques, cosmétiques) respectent toutes les normes et législations en vigueur, comme REACH. Il compile des données toxicologiques, évalue les risques et rédige des dossiers complexes à soumettre aux autorités d'approbation (comme l'Agence européenne des médicaments).

Cela dépend du poste. Un toxicologue en recherche et développement (R&D) passera une grande partie de son temps en laboratoire à mener des expériences. Un toxicologue réglementaire ou un évaluateur de risques travaillera presque exclusivement dans un bureau. Un écotoxicologue peut alterner entre le terrain, le laboratoire et le bureau.

À l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA), il évalue les risques pour la santé humaine liés à la présence de contaminants (métaux lourds, mycotoxines), de résidus de pesticides ou d'additifs dans les aliments. Il contribue à fixer les limites légales et fournit des avis scientifiques en cas de crise alimentaire.

Oui, elles sont cruciales. La maîtrise de logiciels de statistique (R, SAS), de bases de données et de logiciels de modélisation prédictive (QSAR) est un atout de plus en plus recherché. L'analyse de grands volumes de données ('big data') devient une part importante du métier.

Oui, mais c'est généralement après avoir acquis une solide expérience (10-15 ans) et une expertise reconnue dans un domaine spécifique. Les toxicologues indépendants travaillent comme consultants pour plusieurs entreprises, réalisent des expertises judiciaires ou offrent des formations spécialisées.

Oui, c'est un atout majeur en Belgique. De nombreuses entreprises ont une envergure nationale et internationale, et les agences fédérales travaillent dans les deux langues. La maîtrise de l'anglais scientifique est, quant à elle, absolument indispensable pour lire les publications et travailler dans un contexte international.