Technicien(ne) en énergie nucléaire : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très compétitif. Un technicien débutant peut s'attendre à un salaire brut mensuel de 2.800€ à 3.200€. Avec l'expérience, et en incluant les primes de pauses, de risque et autres avantages, la rémunération peut facilement dépasser 4.500€ à 5.000€ brut par mois.

La voie classique est un bachelier (graduat) en électromécanique, automatisation ou électronique. Après l'embauche, l'employeur, comme Engie Electrabel, dispense une formation interne intensive de plus d'un an, axée sur la sûreté, la radioprotection et le fonctionnement spécifique des installations.

Les principaux employeurs sont les centrales nucléaires de Tihange (Wallonie) et de Doel (Flandre). D'autres opportunités existent au centre de recherche SCK CEN à Mol, à l'ONDRAF (gestion des déchets) ou au sein d'organismes de contrôle comme l'AFCN à Bruxelles.

Le risque principal est l'exposition aux rayonnements ionisants. Cependant, il est extrêmement contrôlé. Chaque technicien porte un dosimètre, et les doses reçues sont très inférieures aux limites légales. La culture de la sûreté est la priorité absolue et les procédures sont drastiques pour minimiser tous les risques.

Les perspectives sont excellentes. Un technicien peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, de préparateur de travaux, de formateur interne, ou se spécialiser dans un domaine pointu comme l'instrumentation, la chimie du réacteur ou la radioprotection. La promotion interne est très courante.

Pour travailler à Tihange, le français est suffisant. Pour Doel, le néerlandais est la langue de travail, mais de nombreux francophones y travaillent et le bilinguisme est un atout majeur. Pour les postes à Bruxelles ou à Mol, la connaissance des deux langues nationales est souvent requise.

Non, loin de là. Le métier d'expert en technologie nucléaire combine des tâches manuelles (maintenance, réparations) avec beaucoup d'analyse, de surveillance sur ordinateur, de lecture de plans techniques et de rédaction de rapports. C'est un métier très complet.

Malgré les débats sur la sortie du nucléaire, la prolongation de certains réacteurs et les futurs projets (comme les SMR) assurent des perspectives d'emploi à long terme. De plus, le démantèlement des anciennes centrales nécessitera des techniciens qualifiés pendant des décennies. Le besoin de remplacer le personnel partant à la retraite garantit une forte demande.

La rigueur est la qualité numéro un. Il faut être capable de suivre des procédures à la lettre sans jamais prendre de raccourcis. Le sens des responsabilités, la capacité à travailler en équipe et une bonne gestion du stress sont également indispensables pour un technicien en électromécanique nucléaire.

Oui, absolument. Les entreprises du secteur recherchent avant tout des profils avec un bon bagage technique (bachelier en électromécanique, par exemple). Toute la formation spécifique au nucléaire est assurée en interne après le recrutement. L'envie d'apprendre et la rigueur sont plus importantes que l'expérience préalable.