Sertisseur / Sertisseuse de pierres précieuses : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un sertisseur débutant en Belgique peut s'attendre à un salaire brut mensuel entre 2 100€ et 2 400€. Avec plusieurs années d'expérience, un artisan sertisseur confirmé gagne entre 2 800€ et 3 800€. Un indépendant ou un maître sertisseur travaillant pour de grandes maisons peut dépasser les 5 000€ brut par mois, selon sa réputation et sa spécialisation.

La voie royale est la formation en alternance 'Chef d'entreprise - Bijoutier-Joaillier' proposée par l'IFAPME (Wallonie) et le SFPME (Bruxelles), qui dure 3 ans. Il est crucial de choisir un patron de stage spécialisé en sertissage. L'enseignement technique de qualification (TQ) est une autre option. Il n'existe pas de diplôme unique de 'sertisseur', c'est une haute spécialisation du métier de bijoutier.

Le sertisseur travaille principalement en atelier. Cela peut être au sein d'une grande maison de haute joaillerie (à Anvers ou Bruxelles), pour un créateur indépendant, dans une bijouterie qui possède son propre atelier de fabrication, ou à son compte en tant qu'indépendant sous-traitant pour plusieurs clients.

Le bijoutier-joaillier fabrique la structure métallique du bijou (la monture). Le sertisseur est l'expert qui intervient ensuite pour fixer les pierres sur cette monture. Bien que de nombreux bijoutiers connaissent les bases du sertissage, le sertisseur possède une maîtrise technique beaucoup plus poussée et spécialisée des différentes techniques de serti.

Oui, c'est un métier de niche avec un savoir-faire très recherché. Le secteur du luxe et de la demande de pièces sur-mesure est en bonne santé. Un bon sertisseur, un véritable expert en sertissage, n'aura jamais de mal à trouver du travail en Belgique, surtout s'il est mobile et prêt à travailler dans les grands centres comme Anvers.

Une excellente acuité visuelle est indispensable. Le travail s'effectue quasi exclusivement à l'aide d'une loupe binoculaire ou d'un microscope pour garantir une précision extrême. Des examens de la vue réguliers sont nécessaires tout au long de la carrière.

S'installer comme indépendant demande une solide expérience (au moins 5 à 10 ans en atelier), un capital de départ important pour l'achat du matériel spécifique (microscope, outils de pointe), et un bon réseau professionnel pour trouver des clients (bijoutiers, créateurs). C'est un objectif réalisable mais qui se prépare sur le long terme.

Parmi les techniques les plus difficiles à maîtriser figurent le 'serti invisible', où aucune griffe de métal n'est visible, et le 'serti neige' ou 'pavé aléatoire', qui consiste à juxtaposer des diamants de multiples tailles pour couvrir entièrement une surface. Ces techniques demandent des années de pratique pour être parfaitement exécutées.

Pour travailler à Anvers, la maîtrise du néerlandais est un avantage considérable, voire souvent une nécessité pour s'intégrer dans les ateliers. L'anglais est également très utilisé dans le milieu international du diamant. Pour un francophone, viser les ateliers de Bruxelles est souvent plus simple.

Oui, de nombreux sertisseurs développent une spécialité. Certains deviennent des experts du sertissage de pierres fragiles comme les émeraudes, d'autres se spécialisent dans les micro-pavages de diamants, ou encore dans des techniques spécifiques comme le serti rail pour les alliances. Cette spécialisation permet de devenir une référence dans le métier.