Parodontologue : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie énormément entre le statut de salarié et d'indépendant. Un parodontologue débutant en milieu hospitalier ou dans une grande clinique peut espérer entre 4 500€ et 6 500€ brut par mois. En tant qu'indépendant expérimenté avec son propre cabinet, les revenus peuvent grimper bien plus haut, dépassant souvent les 10 000€ à 15 000€ brut par mois, en fonction de la patientèle et des actes techniques réalisés.

Le parcours est long et exigeant. Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine/dentisterie. Ensuite, il y a 3 ans de Bachelier puis 2 ans de Master en sciences dentaires pour devenir dentiste. Finalement, il faut être accepté dans un Master de spécialisation en parodontologie, qui dure 3 ans à temps plein dans une des universités francophones (ULB, UCLouvain, ULiège).

Oui, absolument. La pose d'implants dentaires est une compétence centrale du parodontologue. Sa connaissance approfondie de l'os et de la gencive en fait l'un des spécialistes les mieux qualifiés pour cet acte chirurgical. Il est également l'expert de référence pour traiter les complications liées aux implants, comme les péri-implantites (inflammation autour de l'implant).

Le dentiste généraliste traite les problèmes courants des dents (caries, couronnes) et des gencives (détartrage simple). Le parodontologue est un dentiste spécialiste qui se concentre exclusivement sur les tissus de soutien de la dent : la gencive, le cément, le ligament et l'os alvéolaire. Il traite les maladies avancées de ces tissus (parodontites) et réalise des actes chirurgicaux complexes (greffes, implants) que le généraliste ne fait pas.

La majorité des parodontologues travaillent en cabinet privé, soit seuls, soit en association avec d'autres spécialistes. Beaucoup exercent également au sein de cliniques dentaires multidisciplinaires. Une autre partie importante travaille dans les services hospitaliers universitaires (CHU de Liège, Cliniques universitaires Saint-Luc, Hôpital Erasme), où ils combinent la pratique clinique avec l'enseignement et la recherche.

Les débouchés sont excellents. La demande pour des soins spécialisés en parodontologie est en constante augmentation en Belgique, en raison du vieillissement de la population et d'une meilleure prise de conscience de l'importance de la santé gingivale. Le nombre de spécialistes formés chaque année étant très limité, le taux d'insertion professionnelle est proche de 100%.

Une dextérité manuelle exceptionnelle et une grande précision sont indispensables pour la microchirurgie. Il faut aussi une forte rigueur scientifique pour poser des diagnostics précis et se tenir à jour. Enfin, l'empathie et d'excellentes capacités de communication sont cruciales pour rassurer les patients, souvent anxieux, et leur expliquer des plans de traitement complexes.

Oui, c'est un aspect souvent sous-estimé. Le parodontologue travaille de longues heures dans des positions statiques et contraignantes, penché sur le patient. Cela peut entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS) au niveau du dos, de la nuque et des épaules. Une bonne ergonomie du poste de travail et une excellente condition physique sont donc nécessaires pour durer dans le métier.