Ouvrier de voirie / Ouvrière de voirie : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est régi par la Commission Paritaire 124 (Construction). Un ouvrier débutant (catégorie I) commence autour de 17€/heure brut, soit environ 2 700€ brut/mois. Avec l'expérience et la qualification (catégorie II, IIA), le salaire peut dépasser les 20€/heure (plus de 3 200€ brut/mois), sans compter les primes et avantages extra-légaux (timbres, mobilité).

Un diplôme n'est pas toujours obligatoire, l'expérience est très valorisée. Cependant, une formation qualifiante via le Forem ou un CESS professionnel en construction facilite grandement l'accès à l'emploi et permet de démarrer avec un meilleur salaire et de meilleures compétences, notamment en sécurité (VCA).

Après quelques années d'expérience, un ouvrier de voirie peut se spécialiser (paveur, conducteur d'engins, maçon de voirie). Il peut ensuite évoluer vers un poste de chef d'équipe, puis de conducteur de chantier, ce qui implique plus de responsabilités dans la gestion des hommes et du matériel.

Le métier comporte des risques (circulation, engins, charges lourdes), mais la sécurité est une priorité absolue sur les chantiers en Belgique. Le port des Équipements de Protection Individuelle (EPI) est obligatoire et le certificat VCA est souvent exigé pour attester de la connaissance des règles de sécurité.

Dans le secteur public (commune, SPW), le travail est plus axé sur l'entretien et la réparation du réseau existant, avec la sécurité de l'emploi d'un statut de fonctionnaire ou contractuel. Dans le privé, les chantiers sont plus variés (construction neuve, grands projets) et le rythme souvent plus soutenu, avec des salaires potentiellement plus élevés.

Le moyen le plus direct est de contacter le Forem et de s'informer sur les formations offertes par les centres de compétence comme ConstruForm. L'IFAPME et le SFPME sont parfaits pour les plus jeunes qui veulent apprendre en alternance. De nombreuses entreprises de construction forment aussi leur personnel en interne.

Oui, le permis B est quasi indispensable pour se rendre sur les chantiers qui sont souvent peu accessibles en transport en commun. Les permis pour poids lourds (C) et remorque (CE) sont des atouts extrêmement recherchés par les employeurs et permettent de prétendre à un meilleur salaire.

Oui, le secteur de la construction offre du travail toute l'année. Cependant, en hiver, durant les périodes de grand gel, certains chantiers peuvent être temporairement arrêtés. Dans ce cas, les ouvriers de la CP 124 bénéficient du système de chômage temporaire pour cause d'intempéries, qui leur garantit un revenu.

Le VCA ('Veiligheid, Gezondheid en Milieu Checklist Aannemers') est une certification prouvant que le travailleur a suivi une formation de base en matière de sécurité, de santé et d'environnement. C'est un standard de sécurité très répandu en Belgique et aux Pays-Bas, exigé par la plupart des grandes entreprises pour pouvoir accéder à leurs chantiers.

Il est possible de commencer comme manœuvre ou aide-ouvrier pour apprendre les bases sur le terrain. Cependant, les métiers de paveur ou d'asphalteur sont des spécialisations qui demandent un savoir-faire technique. Une formation spécifique ou un apprentissage auprès d'un collègue expérimenté est nécessaire pour maîtriser ces techniques.