Orthoptiste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon le statut (salarié ou indépendant) et l'expérience. Un orthoptiste salarié débutant gagne environ 2 300€ à 2 500€ brut par mois. Avec plusieurs années d'expérience, ce salaire peut monter jusqu'à 3 500€. En tant qu'indépendant, les revenus dépendent du nombre de patients, avec des honoraires fixés par la convention INAMI.

Il faut obtenir un diplôme de Bachelier en Orthoptie, une formation de 3 ans (180 ECTS) dispensée en Haute École. En Belgique francophone, la formation de référence est celle de la Haute École Léonard de Vinci (Parnasse-ISEI) à Bruxelles. Le CESS est un prérequis.

La majorité des orthoptistes (environ 80%) travaillent en cabinet d'ophtalmologie, en tant que salariés ou indépendants. D'autres opportunités existent dans les services d'ophtalmologie des hôpitaux, les centres de rééducation, les instituts pour malvoyants ou encore dans le cadre du dépistage scolaire via les centres PMS.

Oui, c'est une profession paramédicale protégée et réglementée. Pour exercer, il faut être titulaire du diplôme, obtenir un agrément de la Fédération Wallonie-Bruxelles et un visa du SPF Santé publique. Les prestations sont en partie remboursées par l'INAMI si elles sont prescrites par un médecin.

L'ophtalmologue est un médecin spécialiste des yeux qui diagnostique les maladies, prescrit des traitements médicaux ou chirurgicaux et des corrections visuelles. L'opticien est un technicien qui réalise et vend les lunettes et lentilles prescrites. L'orthoptiste, lui, est le spécialiste de la rééducation visuelle ; il ne prescrit pas de lunettes mais traite les troubles de la motricité et de la vision binoculaire.

Oui, de nombreux orthoptistes choisissent le statut d'indépendant, souvent en collaborant avec un ou plusieurs cabinets d'ophtalmologie. Cela offre plus de flexibilité mais implique aussi la gestion administrative complète de son activité (facturation INAMI, comptabilité, etc.).

La patience est primordiale, surtout avec les enfants. Il faut aussi être très méticuleux et précis dans les mesures. De bonnes capacités de communication et d'empathie sont nécessaires pour mettre les patients en confiance et bien expliquer les exercices. Enfin, un bon sens de l'observation est crucial pour réaliser un bilan orthoptique pertinent.

Oui, les débouchés sont très bons. La demande est supérieure au nombre de diplômés chaque année. Le vieillissement de la population, l'augmentation du travail sur écran et un meilleur dépistage chez les enfants assurent des perspectives d'emploi stables et croissantes pour les années à venir.

Le bilinguisme est un atout très important pour travailler à Bruxelles, car il permet de prendre en charge une patientèle plus large. Bien que non strictement obligatoire dans tous les contextes, il est fortement recommandé et souvent exigé dans les hôpitaux bruxellois.

Oui, via la formation continue, un orthoptiste peut se spécialiser dans des domaines pointus comme la neuro-vision (après un AVC ou un traumatisme crânien), la basse vision (pour les personnes malvoyantes), les troubles des apprentissages liés à la vision (dyslexie, dyspraxie visuo-spatiale), ou encore la posturologie.