Oncologue médical / Oncologue médicale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. En tant que salarié hospitalier débutant, il peut commencer autour de 5 000€ à 6 000€ brut/mois. Avec de l'expérience et des responsabilités, il peut dépasser 10 000€ brut/mois. En tant qu'indépendant (souvent au sein d'une association hospitalière), les revenus peuvent être significativement plus élevés mais dépendent du volume d'actes et des gardes.

Le parcours est long : il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine, puis accomplir 6 ans d'études pour devenir docteur en médecine. Ensuite, il faut postuler pour un Master de spécialisation en oncologie médicale, qui dure 5 ans. Au total, le parcours de formation pour ce spécialiste du cancer dure 11 ans après la rhéto.

La grande majorité des oncologues médicaux travaillent en milieu hospitalier. Les plus grands employeurs sont les hôpitaux universitaires comme Saint-Luc (UCLouvain), Erasme (ULB) ou le CHU de Liège, ainsi que les centres spécialisés comme l'Institut Jules Bordet à Bruxelles. Quelques-uns ont une pratique mixte ou participent à la recherche dans l'industrie pharmaceutique.

Absolument. En raison du vieillissement de la population et de l'amélioration des diagnostics, le nombre de cas de cancer augmente. Parallèlement, les traitements deviennent plus complexes et personnalisés. Le besoin d'experts en oncologie est donc en croissance constante, garantissant d'excellents débouchés.

L'oncologue médical est le spécialiste des traitements systémiques (qui agissent dans tout le corps) : chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées. Le radiothérapeute-oncologue est le spécialiste du traitement du cancer par radiations (radiothérapie). Ils travaillent en très étroite collaboration au sein de l'équipe pluridisciplinaire.

Ce n'est pas une obligation, mais c'est fortement encouragé, surtout en milieu universitaire. La recherche clinique est essentielle pour faire progresser les traitements. De nombreux praticiens en cancérologie partagent leur temps entre les soins aux patients, l'enseignement et la participation à des essais cliniques.

L'empathie est primordiale pour établir une relation de confiance avec les patients. Une excellente communication est nécessaire pour expliquer des informations complexes et parfois difficiles. Enfin, une grande résistance émotionnelle est indispensable pour gérer la pression et faire face à la souffrance et au deuil.

En Belgique, les prestations des oncologues conventionnés sont remboursées par l'assurance maladie obligatoire (INAMI) via la mutuelle. Le patient ne paie que le ticket modérateur. Les traitements coûteux comme les thérapies ciblées sont également pris en charge selon des critères très stricts définis par l'INAMI.

Le bilinguisme (français/néerlandais) est un atout majeur et souvent requis pour les postes dans les hôpitaux publics bruxellois comme le CHU Brugmann. Dans les hôpitaux universitaires francophones (Erasme, Saint-Luc), le français est la langue de travail mais la connaissance du néerlandais et de l'anglais est très appréciée.

Oui, surtout dans les grands centres universitaires. Il est fréquent que les oncologues développent une expertise particulière dans un domaine : cancer du sein, cancers digestifs, cancers pulmonaires, hémato-oncologie, etc. Cette sur-spécialisation permet d'offrir les soins les plus pointus aux patients.