Neurochirurgien / Neurochirurgienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un neurochirurgien assistant en formation (Master de spécialisation) gagne environ 3 000€ à 4 500€ brut/mois. Une fois diplômé, un salarié hospitalier peut espérer entre 7 000€ et 15 000€ brut/mois selon l'ancienneté. Beaucoup optent pour un statut d'indépendant, où les revenus sont nettement supérieurs mais dépendent du volume d'actes, avec des honoraires pouvant dépasser 20 000€ brut/mois.

Le parcours est de 12 ans. Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine, puis compléter un Bachelier (3 ans) et un Master (3 ans) en médecine. Ensuite, il faut réussir un concours très sélectif pour intégrer le Master de spécialisation en neurochirurgie, qui dure 6 ans et se déroule en tant que médecin assistant dans un hôpital universitaire.

Le neurologue diagnostique et traite médicalement les maladies du système nerveux (médicaments, rééducation). Le neurochirurgien, ou chirurgien du système nerveux, intervient chirurgicalement lorsque c'est nécessaire (tumeurs, anévrismes, hernies). Ils collaborent très étroitement : le neurologue réfère souvent le patient au chirurgien.

Absolument, bien qu'historiquement masculin. Le nombre de femmes choisissant cette spécialité est en augmentation constante en Belgique, représentant aujourd'hui environ 20% des praticiens et plus de 30% des assistants en formation. Les seules barrières sont la sélectivité des études et l'exigence du métier.

Les services les plus importants et formateurs se situent dans les hôpitaux universitaires : les Cliniques universitaires Saint-Luc (UCLouvain) et l'Hôpital Erasme (ULB) à Bruxelles, et le CHU de Liège. D'autres grands hôpitaux comme le Grand Hôpital de Charleroi ou le CHU UCL Namur ont également des services de chirurgie neurologique reconnus.

Oui, les gardes sont une partie intégrante et très exigeante du métier, surtout en début de carrière. Un praticien en neurochirurgie doit être disponible pour les urgences vitales (traumatismes crâniens, AVC hémorragiques) 24h/24, 7j/7. La fréquence diminue avec l'ancienneté mais reste significative.

Après le tronc commun, un neurochirurgien peut se sur-spécialiser. Les domaines courants incluent la neurochirurgie pédiatrique (pour les enfants), la chirurgie de la colonne vertébrale (rachis), la neurochirurgie vasculaire (anévrismes), la neuro-oncologie (tumeurs cérébrales) ou la neurochirurgie fonctionnelle (douleur, Parkinson).

À Bruxelles, le bilinguisme est un atout majeur pour la communication avec les patients et le personnel. En Wallonie, il est moins indispensable au quotidien mais reste valorisé. La maîtrise de l'anglais scientifique est, quant à elle, absolument obligatoire pour suivre la recherche et les congrès internationaux.

Le plus grand défi est de gérer les situations où la chirurgie ne réussit pas comme espéré, ou face à des diagnostics très sombres. L'annonce de mauvaises nouvelles aux familles, la gestion de la pression de l'échec potentiel et la confrontation quotidienne à la maladie et à la mort exigent une très grande force mentale.

Oui, les débouchés sont excellents. En raison du numerus clausus très strict pendant la formation, il n'y a pas de surplus de diplômés. Les jeunes spécialistes en neurochirurgie trouvent quasi systématiquement un poste, souvent dans l'hôpital où ils ont été formés ou dans un autre grand centre hospitalier belge.