Musicothérapeute : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon le statut et le lieu de travail. En tant que salarié débutant dans le secteur non-marchand (barèmes des commissions paritaires), on peut s'attendre à un salaire brut mensuel autour de 2.500€ à 3.000€. Avec de l'expérience, cela peut évoluer jusqu'à 4.200€. Pour un indépendant, les revenus sont très variables et dépendent du nombre de patients et des tarifs pratiqués, qui se situent souvent entre 40€ et 70€ par séance.

Il n'existe pas de Bachelier en musicothérapie. Le parcours classique est d'obtenir un Bachelier dans le domaine psychosocial ou paramédical (psychologie, logopédie, éducateur spécialisé, ergothérapie...). Ensuite, il faut suivre une spécialisation reconnue, comme le Certificat d'Université en musicothérapie de l'UCLouvain. Une solide pratique musicale personnelle est également un prérequis indispensable pour être admis dans ces formations.

Actuellement, le titre de musicothérapeute n'est pas une profession protégée par la loi en Belgique. Cela signifie que n'importe qui peut en théorie utiliser ce titre. Cependant, les associations professionnelles comme l'ABMT (Association Belge de Musicothérapie) ont des critères d'adhésion stricts (diplômes, stages, supervision) et œuvrent pour une reconnaissance officielle auprès du SPF Santé publique afin de garantir la qualité des soins.

Les débouchés sont variés et se situent principalement dans le secteur de la santé et du social. On retrouve les musicothérapeutes dans les hôpitaux (psychiatrie, pédiatrie, soins palliatifs), les maisons de repos et de soins (MRS), les instituts pour personnes handicapées, les centres de revalidation, l'enseignement spécialisé ou encore en cabinet privé comme indépendant.

Non, il n'est pas nécessaire d'être un concertiste. Cependant, une maîtrise fonctionnelle d'un ou plusieurs instruments (souvent le piano et/ou la guitare) et de sa voix est essentielle. La capacité à improviser, à s'adapter musicalement au patient et à utiliser la musique de manière créative et thérapeutique est bien plus importante que la perfection technique.

Oui, il est tout à fait possible de s'installer comme musicothérapeute indépendant. Cela offre plus de flexibilité mais comporte aussi des défis. Il faut créer son statut (souvent en personne physique), trouver ses propres patients, gérer son administration et sa comptabilité. Au début, il est souvent conseillé de combiner une activité salariée à temps partiel avec une pratique indépendante complémentaire.

La différence fondamentale réside dans l'objectif. L'animateur musical a un but récréatif, d'apprentissage ou de divertissement. Le musicothérapeute, lui, utilise la musique dans un cadre clinique avec un objectif thérapeutique précis, défini suite à une évaluation. La relation patient-thérapeute et le processus de changement sont au cœur de la musicothérapie, ce qui n'est pas le cas pour l'animation.

Le remboursement n'est pas systématique et n'est pas couvert par l'assurance maladie obligatoire (INAMI). Toutefois, de plus en plus de mutuelles proposent une intervention via leur assurance complémentaire. Il s'agit souvent d'un forfait annuel pour les "thérapies alternatives" ou "soins non conventionnels". Il est indispensable de se renseigner directement auprès de sa mutuelle pour connaître les conditions exactes.